Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

Des Gradués & de leurs Droits G' Privi!eges. 29z. lontl de celui qui /'a conftiuiéfonprocurcur. ne po11.rroit où très-difficilement avoir re– cours au Pape, ce que les graduls pe~vent faire pour /a confervation de le1lr droit. . lt répond, qu'en ce CJS on pourro1t contraindre le collateur de conférer aux gradués , pour h confervJtion de leur droit feulement, il die, qu'en ce CJS en NormJndie les grJdués obtiennent d~s lettres de chancellerie adrelfées aux évê– ques ou à leurs vicaires , qui contien– nent un ordre de conférer aux grad.1és pour la conferv~tion de leur droit, & que les collateurs obéiffent i cet ordre. Rebu 1 fe ne condamne point cet ufage: Hzc prJxis, dit-il, non effet etiam in hoc regno coiltemnend1 quando facilè Papa adire non polfet. Les gra1/ués en pareilles circonfltJnces ont plu.fleurs fois donné /i::.tr rtquéte ai.J. parlement, à ce qu'il /euf f•ît pourvu ; le parleme:it les a renvoy/s au. ~hancelier de /' églife de Pan", , ou à quel– que prélat pour obte.1ir des provifions. E,, 1612. M. Richer, céi'ebre théologien, prit cette voie .. l'arrêt efl rapport( dans lespreu- 11es des libertés de /'E;;life Galli<1me, c"ft la cinfuiemepiece du cliap. z1.pag. 808. L. · Si les gradués peuvent éra~lir des laïcs , leurs procureurs, pour re– quérir des béncfices en veru de leurs degrés. R E6uffe, tians la quatorr_reme qu1JU011 de jan troJité des nomi. 1iatior1.s, n. 9 J. l3l 96. pagu 161. El 16z. de l'édition iie Lyon en 1581. prouve par le tlmoignage de f a.1orn1t & de plujieu.rs autres canonifles , ~ru'rtrz lai'c reu.t être étahii procureur pour ~éJÎC"" des bénéjicts en lui déjignant {e fa– ) Cl e.1/11veu.r duquel la réjignation doit ilre faite, qu'il le peut az.;ffe pour en accepter. _ Bouche!, dans fa B_ibliotheque canonique, j:Jus le mo:, Procurat1o·n, tome z.p.:ige z66. de (édition dt l'aris en 16S9. c!ta/J/it lei mè– n1e cho_(e ; il ajvute aux t(r.'1oi1;t!t1ges des crJno.1ifte.s une clécifion de !a Rcte, '"J'portée la. cen: qu.itrit:me, 111 a.11tiquis. , ~·app!ic<ltio:i à la q"ejlio11 propofée ejl cv,de1ite. 0.-1 pt~t apporter pour le fondement de ce.s d!~ifio.-ls, q<.1e da.tzs ces fo::c1io:1s ura lai< nejJ:'t rien en fan 11onz Se h"bet ut nudus miniller. il déclare feulement !a VQ- Il eft défendu aux laies de fa mi/er en leur nom des chofts ecclifiaftiqu.ts , mais ces d/fanfas nt s' ltentlent point d !t·s rt12drt in– capables ti' exécut(f fa vvlonrid'unc!erc dans (es chofis où_ il n'y a rien du minr'flcrt du lai'c, El où ils n'Jgiffént que comme pro– cureurs. On pou.rra oppofer qu·un ïai"c r.eptut être conftitué pro~·urtur pour procéder & déli6t– rer dJns les éleflicns cccléfiafliques, & qu'il n'y a pas moir.s de fondement de l'exc/Mre dt la réquijition des bé11ijices. On lt~blit une grtJnde dijfirenct dâns ces forzc1ions. Dans /' é!eflion il y a du minif– terc du procureur qui d(pend de fon choix & defon difi·ernt!!nc:1t, m.:.1is dans /eprocfdé d'un lai'c cliarcé dt: J'rocuration polir requé– rir un h1/nlfice dljigné par la proc1.1.ration au nom de fecc!ifiaflique qui /'a conftiwé fan procureur, il 1r·y a ,,; choix, ni aiJCe1·nc– mtnt du /ai'c. L 1. U N hlnéjict ayant 11aqui ac moi.< dt jan1:ier ou juillet , qui font mois dt rigueur rJffeRls aux crad1ils, & le co!lateu' /',1yant co1iflré à un gradué fim 1 -,/e, o~ à un eccléjiajlique qui a les mœurs, /'dgc f; I« fiience requifes pour {e pojféa'cr, mais qui n'cfl poin: dans les degrés, on dtmandt ce qu'un g,-ad11é norr:n!é dcit f.iire pour dé tr'uirC. c.:!tt pro1•1jion, .sïl faffi! q•l'i!ft préfente éJ qu'il rtquit•re le ht!néjict' qui a 1•aqué, ou s'il eft néi:ef!airt que far {es degri.J, il obtienne une rro11ijion du co!l"ttur ordinaire J ou à fan refus du fapérieur. Dumoulin propofe cette queftion dans fan comrr.enraire fùr la reg/e, De infirnt~ refig~1. n. 83. il répond, que la premiere provilion donnée par le collateur, quoi– qu'elle foi~ en faveur d'un fujet qui n'ell pos gradué, ou qui n'ell que gradué fini– ple, n'ell point nulle, non eft nul/a fed ,,,_,it annul!anda; or pour la rendre nul– le , il ne (uf!it pas que le g~dué falfc fa réauilirion, mais il cll nécelfaire qu'il obtienne une ptovilion dn collateur or– dinoite, ou à (on refus du collateur Cu- , . . . peneur, parce que cette prem1ere prov1- lion, qui d'ailleurs e{l bonne, cil en dan– ger· da devenir nulle par la réquifirion d'un gradué nommé & d1îment qualifié, Peri,/itatur, mais elle Cublillc 1oujours. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=