Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

2. 5 J Des Gradués & de leurs Droits & Privi!eges. plujieurs fartes, il y en a qui font pour la 11ic du 1•e:~Jionn.:.1irc J d'autres ne font que Je1 grt.1tificcitions po11.r autt.1.nt de temps quJil plait à celtti qui les accorde. • Des pe·1Jions qui /Ont ti vie, il y tri a qui fo1zt cllrictilcs éJ crié.:.r fur des bénlficcs, d·uulrts forzt .1Jlignées [1.ir d'autres fo1lds qui ne fa.1t poi1zt ecctéji.;.jiiques. La qu•ftiot1 <fi purticuüérement des pen– jio11s c/1.~1-:cc!lts. Ort ne Jiii! pas la même reg/e à ce fajet pour les gr·,·.Jués rég,../ie1s & Les féculitrJ. .5iuiva,tc nvs ufttft.J, ii cfl co·j111rit que /es grJd~1ts r1.:gu!iers jÔ:it uhligls de ftiirc men– tio11 da.1s t ·e.1.rs /t·trrcs de no:ninatio:t, non fiu/f.'1/rt:'ll des !Jé1i(jii:t·s, m11is aujfi des pen– fivns .. tlricalts, jvit qu'el·es tiennent lieu. de ti1re tCL.t1iiftiqu.e, ou au.trtmerJt, c'efl mtrne uizt m.1:-:i1r:t que tou.t ejl in,ompatihtc d.ins u11 régu _ ~e1-. A /' ég.1rd dc.lflculiers, on af1.1it u.ne ljUtf tio.-,., s·ii.r font tenu..s de d/clartr lturs pen– fions cléri~·1.1.!es dans leur.s le1tres de nomi– nation. Le concord11.t &• le.r ordonnance.~ n'en par– ient poi111. Sur ce fondement , C.1fle!, dans fis notes JU.r les défi11i1ions du droit cctnon Jùr Le chapitre des grJdués, n. 27. {J quel– ques autres auteurs ont fou.tenu. qu>ils n>y fo11.t point obligés , por.:e ']l!e ces ,!·enflons ne / o.ot point des bénéfices, {J par le con– cordat & les ordonnancts , i!s ne font obti– gls d'exçrimer que les blnéfi.:es. L'auteur de f,z g'ofc far f!l ]',-agmatique, far ces ftJro~'es, Qu.elitJtes he!;efic iorum, du~- 17. qui cornme.-1ct, lrem qttà<.i uni– verfitates, & P;·o6us, da.s fis .-101tsfar ce même lieu ,font darz.r un jencime111 contraire. lis regardent les lettres .te nomination com– me de.r graces que les u11ive1ficés .1cç,Jrderu. a.ux grad:J.ls , & prftenderzt que ce,'ui qui lei dema11de efl ohfigé a'cxro.fèr tout ce qui puurroit porter L'uni't.·trjité à la lu.i rcfufcr, IJUtrtment que la (On,·ejfion tft ctnfle a1•oir Jté obtenue par furprife. L'opi.1ion commu1tt /J fufagefont contrairts à ce fentiment. Le ml1ne (Ommentateur de la Prag11.rati– que, dans !t mirne lieu, citt plujieurs auteurs ljui o.it lcrit que les gradués ne font pas obligés a exprimer ies adminijlratior1s des lzôpita~x & maladreries. llpréund que /'o– pinion contraire eft plus proiiable , lorfque &es adminift1·acions font de.s titrts ptrj,;– tuels ,- il fonde fa prétention for la raifan ·qui vient d'être rarport(e 3 que !ts gradu;s fom obligés d'exprimer tout ce qMi pourroit détourner i'uni1 1 erjicé de leur occorder la grace qu'ils dtmandent. Pro/Jus , dan5 fes note.s, ejl dt même fin ... ciment. lr!. F. Pinfon a remarqué ù la mJr– ge, que l'ufage efl contraire aux fentime1s de ces auteurs , & que les gradués qui ont l'adminitlrarion d~s hôpitaux, ne font point o!:Jligés de les exprimer. Pinfan écrit d.:Jns le même Lieu, c;u'il n~a point appris qu'il y ait eu de réglement fur l'obligation des ~radués d'e~primer dans leurs lettres de nomination les bé– néfices qu'ils polfedent, qui font à la collation du Roi. Ce peut é'tre une Cifficul· té, pa.rct qu'il y a.beaucoup de /oix ccclé– Jiaftiquu que le Roi ne fuit point dans la coit'atio.•• des hénifices. 01z Feut ajoztttr que le concord~t avant autorité er1. France, prin-. cipalcment à ~auje que le Roi en a ftJit un~ loi du royaume, il y afondtme.it de douter Ji le Roi a vou!u qut les graces qu'il fait• [oient un objltJc!e rour en rtctvoir â autres. A l'içara· des binlfices dunt les gradués n 1 ont ohttnu que la. récréan(t, c'tfl i'opinron. commune, faivie par L'auteur d1 !11. g:oft far la Pr<Igmmique, Ji.r le même §. que les graduts ne font pas obligés d'en faire mention dans leurs lettres de nomina– tion , parce Glle le jugement, qui ne donne au gradué nue la récréance , ne le fait p•s pailible polfelfeur. X X V. C'ell une aurre quellion , li le gra.– dué ne facisfcroir pas au concor– dat, en exprimant dans fes let– tres de nominarion, que les fruits & revenus des bénéfices qu'il pof– fede , en y allifl:anr , 11011 afc•n– dunt ad Ju1nmam ducentorum flo– rerzorun1 auri de camerl!l. 1 A r<Iijôn de douter ejl, 1°. que par lt ~ cor.crJrdr:it. §. 9. qui commence, \! olu– mus , un gradué 1~tut, en vertu de fes de– grés, requ/rir de.s be11/fices, lorfque ctu• qu'il pvffed1 font au-dc./[uus de ce re'llcnu. Cette loi a é:i faite afin d'empêcher les gnz– dués qui 0111 t1i blnéfii:es un rt'Ven~ /1.Jfi– fant , ruiffe·it fe /er1•ir de leurs tiegris pour tn obtenir d':1u1res. 1°. D.1ns le concordat, tir. 6. De man• clatis, §. 4. qui commenct, Statuimus, il ejl ·or;Jonnl, qu'on exprimeri dins les pro· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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