Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

119 Des Gradu!s & de leurs Droits & Privilege1: 1JO du titre de 'Villes par I' auwrité du Prir.tt, 'Ville , ~ mtme lts l'llrques d' Àntiocfrt tlt• qui afaic rafar les murai/tes pour châtier mcurtrtnt a'\itC le titre & le rang dt parriar• lts habitans, il n'y a plus d'obligation aux clzes. curés d'avoir les degrés fJ le temps d'étude llfamble qu·:i t'lgard de /'obligation des requis aux curés des 11illts. C'tft le ftnti- curés a:"voir dts degré.i , on peut en faire ment de l'aute11r du comment,;zirt fur la qutlqu'app!ication enfa1•eur des peuples dts Pragmatique, tit, De colhtionibus. §, ln villes dont les mur..ri!!es ont été rcfies par ecclefiis, far le mot , cxillunc, pag. i66, ordre du prince pour punir les habitans. il rapporte pour Tùifon, q14t le crime des habitans leur ayant attiré pour p•nition {-:{-{-'}-'t-{-1-1'-$:{-${--}-}-}-}~ que ce lieu fait dépoui!fé des avantaces des 'Villes , ils font déchus de tous !ts privilq;es établis en faveur des habitans des vi!fes. Ce fantiment peut fo11Jfrir de la difficulté, particuliértmtnt fi les lieux dont les mu– railles one été rafées par l'"utorité du Prin– ' ' pour chci.tier les habitans, co.ifcrvtnt tou· jours le même nombre d'habitans, fJ de la même qualité. Ce ré1lement far les qualités des cures des villes, n'a pas été/ait à caufe qut ces lieux font fermés de murail/e.r, mais à caufa de la multitude fJ de la qualité des hahitans qui demandent d'autres infrruliions que celles qui pour /'ordinaire ptuvent êtrt faites par un jimple prêtre, Les difficultés qui pou'\ioient jè préfenter dans la conduite des hahitans de ces lieux qui ont obligé d'or– donner qut les curés auront obtenu dans dts univerjités fameufts des tlmoig.-iages de leur &.1.pacitl, n'e.-i Jèront pas 1noins fréquentes qu'elles l'écoient avant ce chtitiment. Ce n'eft point /' efprit der ég!ifa que /'on irjlitue dans une cure un pafltur incapable dt conduire le peuple qui lui ejl confié, & s'il faut la même capacitl dtins les cures dt cts lieux, il fam– blt que les mêmes précautions doivent être apportées pour en faire le choix, Sui-vant l'ancienne difcipline de f lglife, on étab!if[oit des évêques dans les lieux que les princes vouloitnt honorer du titre de ci– té; mais fi dans fa fuite un prince les pri– vait de cet honneur , r églife y conferveroit lefiege épifiopal, à moins qu'il n'y eût des raifons particulierts dt le fupprimtr, ou de le transférer, comme Chrifli!.lnus Lupus l'a hien obfervé dans fis notes furie dix-feprie– me canon du concile de Cha!cédoine,pag. r8 f. Théodoret, dans le cinquittme livre de fan lrijloire, chap. 19. rapporte, que l'Err.pe– reur Théodofe ayant cle grands fuiets de mécontentement des habitans de la ville d'Antioche, les priva de tous leurs pri– vileges , & les clonna aux hobitJnS de Laodicée, qui était une ville voilir.c de celle d'Antioche: cela n'emp.!clra pas que le fiege épifiopa/ ne fût toujours dans cette X I 1 1. Des difpenfesobtenues du Pape pour polféder des cures dans des villes, & les autres bénéfices qui de1nan– denc des degrés , fans avoir les degrés, ni tait les écudes requi– fes par la Pragmatique & le con– cordat , & par les autres ordon– nances du royau1ne. 0 N re;oit en France des difpenfes du Pape fur un grand nombre de point$ de drfiip!ine dans les maticres les pl11s im– porttintes, comme 1our la céléhration des mariages entre partns ou a/fils en certain.1 degrés; cet ufage don1zt lieu dt demander Ji OR auroit égard à une diftcnfe que le Papt auroit accordée a un tcc/éfiaflique de pof– fédcr une cure danJ une 1Jif!e far.s ai,·oir /es drgrés , ni fait les études requifes par la Prugmatique fJ par le concordat , fJ f on en recevroit les provifions ohtenues du Pape avec la claufa dérogatoire à ces rlg/cmc.rz.J. Prohus, dans fis notes fur le commen· tairt de la Pragmatique, fur le titrt , De collationibus. §. ln eccleliis, fur le mot, inllituantur, écrù, qu'en ce cas une dif. penfe du P•pe aurait lieu, parce que, dit-il, le Pape peut difpenfer de toutes les loix qui font émanées de Con auto– rité , quand même ces loix auroient été faites en forme de contrat , parce ciu'il faut préfumer que l'intention des Papes n'a pJS été de diminuer leur au– torité, foit par les traités qu'ils font , ou p•r les conceRians qu'ils veulent bien accorder. On confirme cet~e opinion par le contor..· dat, tir. De mandatis Apollolicis. §. De– c!Jrantes, dans lequel le Pape Je réferve /e pou-voir dt difpofcr librement par droit d1 prlventjon. de tous bénlfices fieu.li ers uu ri· p ij . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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