Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives

pr/tendues affiglzées for le Clergé. fleurs de la Barre St ~-Aarrol1icr} comme nous l'avons vérifié avec monfieur le Bœuf, il [e trouveroit encore une très– notable fomme de deniers à répéter con– tre les rentiers qui ont reçu : car nous avons trouvé fur les feuls comptes de monfieur le Bœuf, pour des rentes ra– chetées en 161 f. monfieur Fremont} au lieu de Charles Lequint} Jean Lequint & autres rentiers, en a reçu pour plus de dix mille livres; qu'une rente rachetée en 1597. de cent livres d'une part} & de quatre-vingt-treiz.e livres fix fols d'autre, étoit encore aétuellement payée à I[aac Monceau) à M. Pecot, & autres, pour plus de quatre mille livres ; que deux rentes de vingt-cinq livres chacune, ra– chetées en 1641. par le dioce[e de Rheims, étoient encore payées à une madame C hoard, & qu'elle en avoit reçu toutes les années depuis le rachat. Cette affaire n~a rien de commun avec celle des payeurs des rentes; mais c·.en une affaire particuliere contre les ren– tiers, [ur laquelle il y a deux chofes à. faire; la premiere ) à pourfuivre ces ren– tiers pour la reHitution des deniers qu'il~ ont reçus , & cela ne [e peut faire fans procès , lequel nous aurions entrepris , ft nous avions pu tout vérifier ; c~ dl à vous maintenant, l\.-leffeigneurs, à ré– gler ce que vous voulez faire contre ces rentiers, vous affurant qu"il en reviendra au Clergé au moins trente mille livres de reftitution ; la feconde chofe à faire fur ce fujet , c~ en de retrancher toutes ces rentes, ce qui fe peut faire fans aucun, procès [ur les reuls contrats que fai entre mes mains, & que je vous repréfente; f en ai déjà fait fignifier plufieurs pour arrêter le paiement, & r aurois encore fait fignifier tous les autres, fi la vérifi– cation en avoit été faite fur les regHlres de meffieurs de la Barre & Mar[oJlier. Voilà J MetTeigneurs, tout ce que nous avons découvert dans l'exécution de la commiffion que faffemblée derniere nous a fait l'honneur de nous donner. Vous reconnoiffez., Metfeigneul's, par ce ra pport que les extraits faits par me[– fleurs Gobelin & Boutard, auditeurs des comptes, font très-utiles & très-avanta– geux au Clergé , d'où il peut quant à prérent retirer le plus d'utilité: l'on ne peut vous exprimer la difficulté & la peine de ,e travail; car pour le faire ~ il a fallu lire pages par pages, lignes p~r lignes 3 tous les comptes que nous avons trouvés dans les archives dela chambre des com– ptes de Paris. Je fuis obligé de vous dire, Melfeigneurs, que ces meffiet-rs les audi– teurs, & particuliérement monfieur Bou– tard, fe [ont tellement attachés à ce tra– vail ) que non feulement ils ont quitté pendant leur femeflre leurs affaires pro– pres & celles dontla chambre des comp– tes les av?i~ chargés, mais en~ore ils y ont travaIlle pendant les vacations de la chambre fans àifcontinuation, entrant foir & matin dans les archives, & Y tl"a~ vaillant tant le foir que le matin; que même pour accélerer & confommer l'af– faire ~ ils ont fait rechercher avec grand foin & quelque dépenCe , les regifhes qui pouvoient fervir à cet ouvrage ; ainfi je prends la liberté, Meffeigneurs. de vous dire qu'ils méritent une hon– nête reconnoiffance & récompenfe du Clergé. Je fuis encore obligé de vous dire ~ Meffeigneurs, au' on ne peut affez louer l'honnêteté de teu monfieur Amounin_ garde des livres & des regi1hes de la chambre des comptes, qui étoit pour lors en charge, d'avoir gratuitement ouvert les archives, repréfenté les regifhes , Jes aaes & les papiers qu'il avoit entre fes mains; & je ne puis auffi oublier 1110n– lieur de la Framboiz.iere , contrôleur gé... néral des relles de la chambre des comp– tes, qui a pendant quelque temps, avec mellieurs les auditeurs· & nous, tra– vaillé aux extraits, & fourni quelques , , memOIres. Comme meffeigneurs les évêques de Marfeille & de lJeaux, dans toutes les conférences que nous avons eues aveC eux, avoient connu le travail de ces meffieurs , ils avoient réglé, fuivant le pouvoir à eux donné par l'affemblée, que fur les premiers deniers que l'on re– cevroit, on leur baillerait la jufle récorn e penCe que méritoit leur travlil ; mais comme on n'a pu encore rien retirer de ces deniers, c'eH: à vous, Melfeigneurs:J à ordonner cette reconnoilfance , & vous [ouvenir auffi de monfieur Froment, dont je vous ai reprérenté les foi,ns & le5 peines qu'il a prifes en cette affaIre. Après ce rapport, vou,s cr~yez, MeC– feigneurs J que le Clerge dOIt le profit qu'il retÏIeJ'a de notre travail aux peinOJ X x X ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)

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