Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives

74 J Des Affimhlées du Clergé ~ 744- ce que les évêques qui fe trouvent ,à l,a me, les évêques ont un caraé,tere infé– cour ne font point de corr.s , abol~ro~t p,arable de I!eu~·s ,pe,rîonnes, ,q~l les conf– la dignité de l'~pi[copat ! S Il ne, plal~olt tltue dans 1 Uplte d un [eui epl[C?pat , & à Sa Maje~lé cl.y pourvoIr, apres ,9ll: on dans le d~vol~ de . pr~curer le bien com– lui aura faIt VOIr la nouveaute & IlnJu[- mun de 1Eglt[e GallIcane par toutes les tice de cette propo~tion, Elle ,et~ ,avan- voies ql1~ l'e[prit de c~arit,é leur [uggere. cée par ceux qUI n ayant pas ete Infor; Il eil: vra,l, que leur ord:natlOn leur donne més des rairons contraires:l ont meîure Il propneté de deux fortes de pouvoirs., les intérêts de l'ordre des évêques, [ur dont l'un s'exerce par voie de juri[dic– ceux de l'ordre de la nobleffe , & de ce- tion contentieu[e, qui eU borné & re[.– lui du tiers état, entre le[quels néan- treint par les canons dans les limites de moins il y a une très-grande d,ifférence, J~ur~ dioce[es, ,l'autre, c~nfifl:e en juriC– qui fera mieux reconnue fi 1on confi- dlébon volontaIre :1 qU! S exerce [ans au– dere l'état de ces trois corps. Il etl cer- cun empêcheIVent par les évêques, en– tain que 10rfqt~'il plaît aux, Rois de, con: core qu'ils [?ient hors de leurs diocefes, voquer ces trOIS ordres:l 1affemblee qUI en gardant 1ordre des canons. Entr au– en eH: compofée, forme le corps des tres chefs qui dépendent de ce pouvoir, états généraux, & repré[ente tout le en celui d'enfeigner la vraie doéhine rOy:ll1me [OLIS la direélion & la ~épe~- a,u~ ~ccafions, d'empêcher l~ progrès de dance du Roi, fon chef fouveraln. En l herefie & des faunes doéhmes, & de ce cas, l'ordre de l'églife qui tient le procurer le bien de l'égli[e par tous les premier ran~, [lit une partie du corps offices poffibles, & encore celui de prier politique de" l'état, & ne peut paroÎtre les Puilfances, & de demander aux. Rois ~n cette Qualité, non plus que la 110hle[- cette protection qu'ils doivent à l'églife fe & le tiers état:l fnon fous l'autorité & à [es mini1lres par droit divin. Ce du Roi, qui en fait la convocation. Mais font des devoirs de[quels les évêques ne l'épi[copat a des prérogatives différentes peuvent fe départir qu'en [e défitbnt de celles des deux autres ordres, d'au- d'être évêques, c'eir-à-dire, en renon– tant qu'il peut & doit agir non feulement çant à l'unité de l'épiCcopat & à l'unité comme la premiere partie du corps po- d~ l'égli[e; leur communion,' qui les. lirique, co.njointement avec les autJ:es, attache en[emble par les liens de la cha– nuis au!ll comme la principale du corps rité, les contraint par la force du droit myHique de r égliîe dans toutes les occa- divin de fe réunir pour con[erver les in· fions qui [e pré[entent pour l'avantage térêts de l'églife & l'immunité de fes de ce corps; ce qui paroîtra manifeile- miniihes en quelque part du royaume ment à celui qui voudra pénétrer avec qu'elle foit offenfée. Et parce que les la force de fon efprit animé de la vraie remedes de ces maux dépendent princi– foi, dans ce qui regarde l'elfence & les paIement de la proteétion du Roi, les fonétions de l'épi[copat. Il eH un & feuI évêques qui [e trouvént Couvent en nom– dans tout le corps de l'égli[e univerfel- bre à la fuite de la cour, où la nércef· Je, pofIédé fo lidairement par tous les lité des affaires eccléfiaHiques les con– évêques, dont chacl1n régit cette por- traint de fe rendre, font obligés, par tion de l'églife où le S. E[prit l'a établi Je devoir de l'épircopat, de conférel~ fous l'autorité du faint Siege apoHoli- en[emble, pour joindre leurs très-inf– que. Cette portion, qui eH attachée par tantes prieres envers Sa MajeHé, afin' l'e[prit & le bien de la charité avec l'é- d'empêcher 'les opprefIions que l'on vou– gli[e univer[elle, eft tellement jointe à droit faire à l'eglife. Le même devoir– fon évêque, que la doctrine des anciens qui les oblige de fupplier le Roi de fe– Peres nous apprend que r églî[e n'eil au- courir i' églife en fts néceIIités , oblige tre chofe que la multitude des fideles Je Roi à les écouter, puifqu'ils portent unie à [on évêque; ce qui a porté ce la parole de l'églife, laquelle en fondée grand prince c"hrétien,Théodo[e d'écrire fur l'épifcopat, t!-~ reconnue pz.r le Roi en fes loix, que l' ég!J fe eH dans les évê- pour fa mere fpirituelle, On ne peut op– ques , & a obligé quelques anciens Peres parer avec rai[on à ces évêques réunis., .de les qualifier princes de l' égli fe : de qu'ils ne font point de corps" Il ea vrai .Co.rte qu'en tQUS les endr.oits· du Ioya~'" qu'ils ne font point de. ,orps pOlitiqlle,~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)

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