Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives

58, " . h'fl / Des ceremOnuS 0 u"vees La Reine a remercié l'affembIée des affurances qu'elle venait ~e donner.au Du même jour de relevée.J page 115_ Roi & à elle -' de fan affeébon au ferVlce de leurs ~1ajeilés , & a témoigné qu'elle ferait toujours très-aife de donner des marques de fa bonne volon~é a/u~ occa– nons qui regarderont les Interets de l'églife & du Clergé. Ce fait toUS les députés l'un après l'autre on; faIué leurs 1/lajeilés, & {e font retirés au même ordre qU'lIs étaient entrés, & monCeigneur le cardinal Ma– zuin avec eux juîqu'à la porte de ~a fal1,e des gardes -' auquel lieu il aurùlt pflS concré de lJ compagnie pour aller au confeil où la Reine l'attendait. Après quoi ils' ont été conduits par le Geur du Plellis jufques dans la même falle où il avait été les recevoir. Cette 2tTemblée ayant demandé au– dience à la Reine pour lui faire des re– montLlnces contre les mauvais traite– mens que les évêques de Guyenne avaient l'eçu de monteur le duc d'Eperpon" ,elle lui fut accordée pour le [amedl 2. JuIllet 165'0. de relevée. Extrait de la fiance de ce Jour 2. juillet du matin, page 114. M Onreigneur le préfident a dit -' que jamais le Clergé n'était fi puiffant que lorfquîl étoit affemblé. Qu'ayant fu que meffeigneurs les évê– ques de Guyenne leurs confreres étaient affligés par les mauvais traitemens qu'ils avaient reçus de monGeur le duc d'Eper- 11on, ils étoient efforcés de les allifler. Qu'ils avaient réfolu pour cet effet <l'aller en corps faire leurs remontran– ces à la Reine, & de les prier de [e joindre à eux, [uivant la délibération qui leur cn avait été communiquée. Que la -Reine avoit lccordé l'audience pour aujourd'hui J fix heures du [oir , & qu'il les priait de voulo~r venir avec la comp:lgnie en rochet & camail vio– let. Meffeigneurs les prébts de dehors en font convenus, & de fe rendre avec la compagnie chez mon{eigneur le pré– fidenr , pour aller enfemble au Palais– Royal. Après quoi, merdits feigncurs les prélats de dehors fe font retirés. L A compagnie s'eH rendue che1.1'l1on- . 1 {eigneur l'archevêque de Rheims avec metTeigneurs les évêques qui avoien~ été priés de s'y joindre, d'où ils font touS partis pour aller au Palais-Royal à l'heure de l'audience qu'il avait plu à la Reine leur accorder pour entendre leurs remontrances fur les perrécmions & les violences commifes par monfieur le duc d'Epernon contre meflèigneurs les évêques de Guyenne. Y étant arrivés ils ont été conduits en la falle des am~ bJffadeurs, qui avoit été préparée pour les recevoir, en bquelle meflieurs de Hhodes & Saintot, gnnd-maître & maître des cérémonies font venus les recevoir. & les ont conduits marchant deux à deux, revêtus de leurs rochet & camail violet, & ruivis des fleurs du îecond ordre avec le bonnet carré, & Inlfant p~ll" la falle dèS g:trdes , qu'ils ont trouvés en haie les ;umes hautes, com– mandés de leurs officiers, manGeur de Guenegaud , fecrétaire d'état, y feroit venu à leur rencontre, & auraient été condui ~s en cet ordre au C~ binet de la Reine: auquel lieu mefdits feigneurs s'avançant vers le Roi, la Reine & monfeigneur le duc d' /l" njon , qui étaient accompagnés de plufieurs per{onnes, monfeignellr l'archevêque d'Embrun, qui portait la parole pour la compagnie en cette occafton , 4uroit par un difcol1rs très-éloquent repré[enté en termes puif– fans & convenables au fujet, l'état dé– plorable où fe trouvoient réduites les églifes de Guyenne, les mauvais traÏ– temens que meffeigneurs les évêques de la province avaient reçu de monfieur le duc d'Epernon, & les violences que Jes peuples {ouffroient à leur fujet, du– quel leurs MajeHés auroient été infini– ment touchées ~ & toute l'affiilance remplie d'étonnement. La Heine dit à la compagnie., qu.e monfieur Je garde des [ceaux lut fewlt favoir la volonté du Roi, & à l'inftant mondit fleur le garde des fceaux pr~­ nanr b parole, a dit, qu'il avait apprlS qu'il s'éroit tenu ci- devant quelques con– férençes fur ce fujet ; qu'ils n'avoient e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)

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