Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives
deJ A ffimhle'es gln/rtlles du Clergé. 4+1 1 1 1. d r' ., , Or res & lcances qUI ont ete gar- des dans les états generaux du royaume, convoqués en 1614. pour la célébration de la Ineffe Iolelnnelle & de la con:unu– nion des députes des trois or– dres. Extrait du procès-verhal de la cham– hre eccléfiaflique.) dans la Jéan– ce du dernier jour ~'oaohre du matin.) page 67. • .J I • L A Céance de cette matinée, com– me il fut trouvé bon en la précé– dente, ayant été deilinée pour difpofer l'ordre, rangs & autres chofes que be– foin feroÎt, pour, avec plus de décence, fans confufion, & avec le contentement des trois ordres, affiner à la meffe, & fairi ladite communion. Après que la propoGtion en a été faite par ledit fieur archidiacre de Cahors, promoteur, & que plufieurs de merdits feigneurs y ont eu fait diverfes ouvertures, & mis en avant divers expédiens & moyens; ledit fleur de Rhodez, grand maître des cé– rémonies de France y étlnt cependant intervenu, avec lequel la compagn!~ a conféré fur lerdits moyens, & s'étant retiré jufqu'à ce qu'elle y flÎt plus réfo– lue, a été avifé qu'i l était raifonnlble de contenter les deux ordres de la no– bIeffe ~ & du tiers-état, dont chacun fe plaignoit & demandait avoir rang ho– norable, & qu'il fallait auffi conferver ;1 l'eccléfianique la dignité de préémi– nence qui lui étoit dl1e, m~me dans l'églife, fans incommodité ni défordre. Néanmoins parce que la réfolution n'en peut pas bien être priCe, qu'avec les autres ordres; mefdits feigneurs le car– dinal de Sourdis & évêque de Chartres, avec les autres feigneurs, prélats & députés qui pourraient s'y trouver, font priés d'en communiquer & ré– foudre avec les autres ordres, même en la rencontre & aITemblée qu'ifs s'en vont faire pour aller faiuer leur Majellé. Auquel effet mondit (eigneur le cardi– nal & autres fes condéputés fe font re– tirés de l'aff"emblée. Et depuis leCdits feigneurs les qéputés ayant conféré ~ ont réfolu enfemble, que fans qu'aucuns" d'entr'eux puiffent prendre les chaires du chœur, on fera mettre & ranger des \ bancs de même hauteur & longueur au long & au large du chœur, & en 1'e[– pace qui eit en icelui; èfquels bancs les trois ordres Ce rangeront; f 4 voir, r é– glife la premiere au côté droit & vers l'aute], la nobleffe au côté gauche, & le tiers état partie après le Clergé, partie après la nobleffe. A été arrêté que demain à huit heu– res du matin, chacun fe trouvera en cette faile, pour d'ici avant d'aller en corps & en ordre à l'églife ; & que cha– cun fera en la décence requife, & com– me il a été ordonné cÎ-delfus. Mefdits feigneurs & tous les députés des chambres s'étant rendus en leurs faIles, & delà à réglife, & rangés par ordre ès bJncs clifpofés , comme il a été dit ci-deffus, tous avec grande d~monf tration de piété & modeflie, les ecclé– fiJfiiques habillés comme il a été or– donné ci-devant ~ les autres avec beau– coup de ,décence, mondit feigneur le cardinal de Sourdis fairant l'office, af– finé par ledit fieur Vernllffe avec cha– pe, & les fieurs archidiacres de Cahors & de T lrbes pour diacres affiHans.J le fieur doyen de Xaintes pour ch~nter l'évangile, & le fieur chantre du Manç pour fous-diacre ~ fortant d'une des cha– pelles du côté de l'évangile, où il s'é– tait revêtu & pris fes habits & orne– mens pontificaux, feroit entré vers Je grand autel, il auroit commencé la meffe ; & aprts les encenfettlens ordi– naires, en allé vers un petit théatre relevé de quelques pieds, dreifé exprès du côté de l'autel où on chante l'évan– gile, & là auroit continué la melfe. Cependant un grand concert de muu– que fe chantoit en la tribune llrernatÏ– vement avec les orgues, & grande fo– h:mnité. Après le Credo, monfeigneur rarchev~ql1e d. Lyon en monté en chaire, avec fi grande piété, fcience & éloquence, que la compagnie en a été extrêmement fatisf:lice & édi fiée. Après la communion mondit feigneur le cardi– nal a adminithé le faint raclement à toUf e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)
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