Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives
~ 17 auX A jJèmhl/es générales du Cltrg!. 4- l 3' Le Roi par ra bonté & affeétion ac- le Roi vous dit qu'il3 oui favorablement coutumée & ordinaire envers les pré- les remontr::lOces que vous lui avez. fai– lats & eccléfiafiiques de fan royaume, tes, & lorfque vous aurez. mis un bon a toujours aiTez. témoigné combien fa ordre, & fait un bon réglement parmi bonne volonté & intention étoient por- vous autres, qu'il fera tOUjours difpofé à. tées à vous fa \'ori[er, & éloignées de vous tra iter auffi-bien que lui & fes pré- vouloir permettre que votre réputation décefieurs ont jamais fait. ' fût ternie de honte, & vous couverts Sur quoi mondir feigneur le cardinal d'opprobres & de calomnie :1 donné le ayant demandé au Hoi permifllon de ré- 28. de mai en conféquence d'un précé- pondre, S. M. lui aurait fort librement dent du 14. du même mois, il ne [e accordé. trouvera point que S. M. en ait ufé Et auroit mondit feigneur le Cardinal d"autre façon que par le paffé; car il fait entendre que le réglement de 1615'. 5~agit d.e faire obferver un réglement ou 1614. qu'on alléguait, n'était point délibéré & conclu entre vous autres un réglement qui eût jamais été obfervé en l'année 16 J f. touchant le nombre parmi nous, comme n'y ayant touS les des députés qui doivent affiner à vos af- eccléfiailiques du royaume confenti, Di femblées, autorifé à votre pourfuite procureurs pour eux, non plus qu'à le par arrêt du confeil du Roi, par lequel faire autorifer par arrêt du conCeil de il n'efi loifible aux provinces que d'en- S. M. & moins encore quand il s'agiC– voyer deux députés, un du premier or- fait de pafi"er un contrat avec le Roi, dre & l'autre du fecond, lequel nom- où les provinces voulaient être tout-à– bre vous fa'!ez combien il a été excé- fait libres pour envoyer quelles perfon– dé , voir même qu'en plufieurs provin- nes & quel nombre de députés il leur ces on ne s'ell pas contenté d'en nom- plaifoit; lefquelles ayant bien fu ce ré– mer quatre, [uivant un autre réglement glement, & l'ayant à-peu-près gardé pen– qu'on dit avoir été fait entre vous en dant les dix ans, pour les atTemblées des l'année 1619. non ap?rouvé ni autorifé comptes, elles n'y auroient voulu en au– par aucun arrêt du confeil de S. M. cune façon s'y affujettir , Iorfqu'il était mais l'on a palfé jufqu'à fix, le tout à quenion, fi la néceffité des affaires de la foule des pauvres curés & bénéficiers, S. 1v1. le requéroit de paffer un contrat, auxquels le Roi qui rend juflice à un & de les obliger, où perfonne n'avait chacun, en obligé de donner fa main point plus grand intérêt C]u'elles, puif– pour les fecourir & protéger quand ils que les députés étaient payés à leurs dé– fe plaignent; ce que S. M. a fait par pens, & point du tout de S. rv1. au con– les deux arrêts que vous allégués, & . traire très-grand avantage, que ce qui d'ailleurs le Roi auroittrès-grand[ujet de [eroit traité & ré[olu avec elle, [e fît par vous dire commeil a été fâché & trouvé plus grand nombre qui pourrait être mauvais, de ce qu'au préjudice de fes pour témoignage d'un plus grand confen– commandemens de différer votre affem· tement; néanmoins que pour le foulage– blée jurqu'au premier de juin pour les ment des bénéficiers, nous y aurions ap– atfaires qu'il avoit & qu'il a voulu que porté ce tempérament, de réduire les vous fuiliez, qui étoit le mariage de taxes à quatre pour chacune province, madame fa Cœur avec le Roi de la gran- n'ayant pas jugé être juHe de les réduire de Bretagne, à la vue de monfieur le à deux, puifque les députés étant ve– légat du faint Siege apoHolique, vous nus fous la foi publique de nos régle– rayez néanmoins commencée dès le 20. mens & de la lettre de nos Jgens , il de ce mois; & au lien de la tenir à Mon- n'étoit pas raifonnable que ce fût à leurs targis, tant à caufe de la pene qui Ce dépens. renouvelle ici au renouvellement des Et quant au commandement de S. M. chaleurs de l'été, ce qui regarde votre nous n'en avions rien fu, ni dû rien [a– commodité; qu'auffi pour être proche voir ~ puifque c'était l'ordinaire que le de S. M. qui s'en ira dans peu à Fon- Roi, 10rCqu'il vouloit nous faire favoir tainebleau, vous témoigniez toutefois la fes volontés, nouS envoyat quelqu'un de vouloir tenir en cette ville par r ouver- fon confeil, faifant quelque diHinêtion ture que vous en avez. déjà faite; mais d'entre nous & les autres corps de fon l'~me YIII. D ci e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)
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