Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives

Des Députés du."( Alfêmhlées du Clergé. à l'un & à l'~utre tout le fervice qu'ils defireroient d'elle ; & cependant mon– feigneur de Tarbes & monGeur l'abbé de Drubec, ont été priés de ravoir de mO!1- dit feigneur l' archevêque d'A ~lC~ fi f~ volonté eft de remettre ce dlfferend a la compagnie, & .. le prier en ce cas d'y venir dIre fes raiCons. La foite ejl dans la fiance du 29- août du l1zatin .) page 1 gg. &. fui– vantes. M- Onfeigneur le préfident a dit, que la compagnie avoi~ réColu de pren– dre cette féance pour entendre mdfei– gneurs les archevê~~ues de Paris & d'Auch; mais oue l'abCence de celui-ci la mettoit hors d"état de pouvoir décider leur affaire. Monfeiglleur de Paris a dit alors , ~u'il ne feroÎt pas raiConnable que l'ab– fence de monfeigneur d'Auch, puiCqu'il avoit été averti ~ pût l'empêcher d'iafor·· mer la compagnie de fes raifons, pour appuyer le droit qu'il a de le précéder, & qu'il croyoit même être nécetTaire de les dire prétènrement ; & s'étant mis au bureau il a dit, qu'il étoit archèvêque avant monfeigneur d'Auch; & que com– me c'étoit h regle qui donnoit le rJng à tous les archevêques & évêques du royaume, il étoit évident que s'il pou– voit prouver qu'il le précéJoit dans fa promotion, il le devoit aulli précéder dans fon rang & dans fa féance. Il a mbntré qu'il le précédoit en fa promo– tion , premiérement en faifant voir par la lettre de leur banquier commun qu'j 1 avoit été propofé avant lui; car il lui en rendoit compte en ces termes :- lundi dernier vous fûtes propofé par Sa Sain– teté dans le conGiloire ~ & monCeigneur ï:uchevêque d'Auch âuŒ ; Illl.is il le fut après vot~S : & de ces. d~rnieres paroles il a inféré, que [ans doute le banquier avoit eu detTein de lui témoigner que cette primauté de propofition dans le confiHoire lui étoit avantageu(e ,- parce qu'autrement il etÎt été inutile & même ridicule de les ajouter. Enfuire il a fait voir par des aétes qu'il avoit en main, qu'il avoit reçu ton pallium des mains de monfeigneur de Chartres le 1). du mois d'avril 1664' que le. 14~· enfuivant il av,oit pris po1fef: fion de fon archevêché" & que le len– d~main 20. du même mois il avoit offi– cié pontjficalement dans [on églife : d'oll il a inféré qu'il étoit donc archevêque confommé J & faifant fes fonétions ar– chiépifcopales le 20. avril 166+ & que monfeigneur l'archevêqt.;e d'Auch étant obligé d'avouer qu'il ne fut en cet état que trois ou qlU tre mois après J il fal– loit auill qu'il avouât qu'il n'étoit arche– vêque qu'après lui: d'où la conféquence fe tiroit d'elle-même; qu'il ne pouvoit, ni ne devoit le précéder ~ puifque cela et1t été contre la regle, qui donne le rang à tous les archevêques & évêques du rOy~lume) comme il paroilfoit par le jugement qui avoit été rendu entre mef– feigneurs d'Embrun 8c de Vienne, dans r alfetnblée des états tenus à Blois e'n l'an– née l 5'76. où il fut dit que mon[eigneur. l'archev'êque d'EI11 brun précéderoit mon– feigneur l'archevêque de Vienne) parce qu'il étoit archevêque avant lui, quoique 1, ", 'Î. "f\ 1 autre eut ete lacre cVl:que ong-temps. auparavant. Il a ajouté que fi immédiatement après. qu'il fut archevêque ils fe flllfent trou– vés tous deux d~ns une atTemblée ~ en la– quelle ils eutTent été obligés de tenir. leur rang, monfeigneur l'archev.êque d'Auch n'eût alfl1rement P;lS eu la penfée de le précéder; car elle eût été chimé– rique , étJnt inouï qu'un archevêque qui a été propofé après un autre, qui n'a.. point reçu fon pallium, & n'a point pri~ potTduon de fon archevêché, précede celui qui a tous ces avantages-li fur lui :– cepend:1I1t qu'il s'enfuivoit (elon la pré– tention de monfeigneur d'Auch, que' monfeigneur de Paris teroit préfentement précédé par un prélat, lequel il auroit. précédé aup:uavant quatre mois durant.– Enfin il a montré un bref de Sa Sainteté adrefTé à mon[e;gneur le Nonce, à mon", fe;Bnel1r d'Auch & à lui> dans lequel il. eil touiours nommé devant lTlonfeigneur. d'Auch: d'où il a conclu que ç'a été l'in– tenrion de Sa Sainteté de le promouvoir– le premier à l'archiépifcopat ~ & de lui aHigner fon r~lI1g préférablement à lui .. Arrès quoi il a dit) que c'éto,it tout ce ql1'il avoir- ~1 reprérenter i la compagnie ,." au jugement de Lquelle il étoit fournis, avec toute forte de re[peB:, & qu'il fou... haïtoit que monÎeigneur l'archevê'qu~ d'Auch fût dans la mêlue difpofition., e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)

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