Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 8 : Contenant ce qui concerne les assemblées du Clergé, les différens départemens, les receveurs et les bureaux des décimes, les droits et fonctions des agens généraux du Clergé, et les délibérations pour la conservations des archives

14 1 Des Députés au.t' AjJcmblées du, Clergé. 142- commendataires, a dit, qu'il en certain ger au temporel de leurs abb~yes ; ils ne que les abbés commendataires ne font à font fujets ni à fervice divin, ni à vifita– proprel~en.t p~rler, & fuivant leur pre· ti~n., ni correa:~on, ni auc~n travail miere InltlHltlon, que perfonnes depo- fpultuel, du mOInS fe flattent-Ils en ces fitaires des abbayes pour un 'certain prétentions. Et pourquoi prétendront-ils temps:l comme il eH: porté par le Can. avoir les honneurs? Que ce feroit contre Nemo, de elel1. in 6°. ou pour toujours, la parole de Dieu, fi on ôtait l'honneur puifque commcndare nit aliud eft quàm de- qui appartient à ceux qui fupponent la ponere :1 t. commendare. D. de verbor. c,harge, r apôtre difant : Qui hen~' pr,,– jignif. Au can.Ne quis 22. quo 2. au pfeau- funt presbyuri.J duplici honore diglli ila– me ;0. III münus tua~ com"!endo fp~ritum beantur! maxi~è ller~ qui l~bora~t in 1-'e~­ meum. i. Depono. Depofitalres, qLU ores bO:l fi ln doétrzna. SIon feparolt les dI– qu'ils jouitTent des biens de l'abbaye, gnités d'avec leurs évêques, auxquels ils néanmoins proprement ne peuvent être ~oivent être toujours inféparablement .ppellés abbés ni peres, ni révérends Joints & unis ~ fans aucune parenthefe peres, car tous ces noms font relatifs d"autres eccléfiafliques. Au canon core- 4lIpa\~ T, ad aliquid. Si font abbés:l où pif.copi, difl. 68. Que puifque les évêques font leurs moines & religieux? Si peres, repréfentellt les apôtres & font au lieu où font leurs enfans ?Les religieux ne les cl' eux ,& les prêtres defqueIs lefdites di– reconnoiffent ni pour leurs abbés & pe- gnités font les chefs , & entre leCquels res, ni pour leurs fupérieurs. Ils ne fe elles tiennent les premiers rangs, repré– peuvent faire reconnaître pour abbés & fentent & font au lieu des feptante-deux peres par les religieux, & comment veu- difciples; que ceux-ci doivent immédia– lent-ils être reconnus tels en cette com- tement fuivre les premiers en la vraie Plgnie, puiCqueles religieux ne les recon· hiérarchie de l'églife. noifient pas en leur cloître. Et pour le regard de ce qui a été dit, Que les abbés titulaires ufent de mitre que le Pape au concile provincial de & crolfe; mais l'urage de ce privilege, Rouen avait donné aux abbéscommen– Gui efl attaché à la bénédiétion , n'eil dataires préféance devant les archidia– pas donné aux commendataÏres; & ne cres, doyens & prévôr-.des églifes cathé– leur permettons nullement d'officier en draIes de cette province, a répondu, ,'Cet habit, pource que n'étant bénis, il que res inter alios ac1ü. nemini prtfjudi– faudrait que d 'eux-mêm.es ils fe miffent ciat. Que les dignités jouiffent des pré... la mitre fur la tête , & la croffe en la féances ès procellions & autres affem– Inain ; & feroit contre le:: dire de faint blées eccléfiè1fliques par la France, & Paul: Nemo ji6i affumit honorem ,foi qui qu'il n'y a r3ifon de différetlce pourquoi 'Vocatu.' tanquam Aaron. S'il y a quel- ils n'en doivent jouir ailleurs. Gn'un qui le faffe , c'en une entreprife. Que fi aucunefois les abbés font nom- Que les titulaires béniffent les orne- més devant les dignités aux conciles, mens, donnent la bénédiétion en leurs que d'autrefois les dignités ont le devant; églifes ; mais les commendataires non. & qu'au fait & fujct qui fe préfente , il Que les titulaires' ont jurifdiétion fur ne s'eH jamais trouvé que les abbés ayent Jeursreligieux, & les commendataires précédé foit ès états généraux du royau– nullement; & c'dl pourquoi ils ne doi- me ou ès autres affemblées : & que vent 3ucunement prétendre les mêmes quant i ce qu'ils alleguent , que les ab– rangs, puifqu'ils n'ont pas les qualités bés ont en l'a·{femblée des états derniers elfentidles des abbés, leur autorité ni à Blois l'an 1,88. précédé en la procef– leur bénédiétion; & a repréfenté aux- fion, il l'a contefié , & foutenu le con– .dits abbés, ce que difoit faint Bernard à traire; pource que la vérité en bien qu'il :mcuns qui voulaient avoir les premiers en imprimé dans les livres du Clergé & rangs en l'églife : Lahores fugitis , fi ho- autre \ part, que r ordre de cette pra– nores qu~rùis : les dignités travaillent ceffion étoit tel, que les communautés inceffamment au -culte divin, vintent, des églifes marchoient en tête , après corrigent, inflruifent & s'emploient en elles les députés du tiers·état quatre à. la vigne de Dieu perpétuellement; mais quatre, ceux de la nobleffe les fuivoient J les abbés comlnendataires n'ont qu'i fon~ & c~ux-,i étoient ftlivis des c:c;~lé1ialli- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (08)

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