Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

1 \ o 1 p.ir appel /itr:pü. de Lyon, pour le prier d'envoyer au plutôt une copie de ladite fentence ; &: fur le retle du contenu en ladite lettre, l'alfemblée a remis à y délibérer après que monfeigneur l'archevêque de Tou– loufe lui aura fait fon rapport, &: a or– donné qu'elle feroit inferée dans le proc,s-v\erbal. ' MESSIEURS, c•cn avec déplaitir que je me fcns obligé de vous adrclfer encore des flainccs, dans le temps que je pcnfois fculc1nenc a vous rendre graccs des bons offices que j'ai reçus ,(e vous. Il m'efi ccr~cs fâcheux de 11c pouvoir vous té1noigncr ma rccon– noiff ;J.nc ~ de cc que vous avez. fait pour ma ju– rifdiü:ion fpiri1ucllc, fans vous avertir de cc qu'on a fait depuis peu C!'Olll[C l'églifc, L\c d'être conrrai11c de vous dfcouvrir de nouvelles pl.iics , lorfquc je me _pr~parois à vous remercier d'avoir apporté rcmede aux prcmieres. Le fujec dl!' ces plaintes. Mcfficurs, cfl une fentcncc rendue par montii.:ur l'official de Lyon Le 17. feptcmbrc , 11ar laquelle monfîcur le curé de faine Severin cil: par provifion étotbli mon grand vicaire • 6: montieur Porcl1cr mon official. Quand on a vu que la révocation de n1onfiç11r l'évêque de Toul. ne pouvoir recevoir de difficulté, fclon coures les maximes canoniqu..:s. & qu'on n'avoit poinc de voie pour mcctrc ma jurifdill:ioR entre les mai11s de qui que cc foie contre ma volonté, on a eu recours à un aucre arrihce ; on a employé fecrécemcnr une puiffancc que je puis nommer illégitinic en cerce occa(Ïon, & en ac– cordant feulement à l'égli(c l'ombre de la li– berté• on l'a laiff'ée dans une véritable f.:rvi– tu,{e. J'e11trois , Metfieurs , avec fatis!'allio11 par la déférence que j'ai pour vos fencimens, dans le tempérament que vous aviez jugé rai– :fonnable ; 1nais qu'une aucrt autorité entrcpre– ne de connoîcrc de l'infiicution que j'ai faicc de mes premiers officiers , de la réformer &:: d'or,lonner en cerce u1:i.ticre ; vous jugez Lien, Meffieurs, que je ne 1: dois foutlèir ni diffim1;1- lcr ; il cil: aifé de voir co1nbi~n cccce procédu– re efl: extraordinaire & pri'.judiciablc à l':i.uto– ricé naturelle de cous les evêqucs , pulfque la fonltion la plus libre & la pl~s dépendante de leur volonté &:: de leur choix , efl par cc moyen foumife à la jurifdiàion concentit·ufc ; & on n'en peut attendre fans douce que la. confufîo11 des 1erricoires , le trouble des confc1enccs , &. le renvcr(cmcnt de l'autorité cccléliafiique. Auffi , Meffieurs, j'aurais pu avec jutlicc en empêcher l'effet , &:: en prévenir les mauvaifcs fuires par des moyens légitiiTics ; nlais la mo,fération que j'ai toujours obfetvée dans ma conduire , mon rcfpel\ p1,ur votre affe1nbléc. & le reffcnrin1cnc que j'ai de vos foins , m'ohligent de recou– rir cncOrc ,i vous • de vous expofer le corc qu"unc cncteprifc fi nouvelle fair .i l'églife, " d'attc.11dcc le ccmcdc at,cJfaicc pa.r votre ecr.rcn1if..:. Je ne voue 3.Urois p:is inirortllné de cette affaire , fi la connoiffance ne 1 ~ 1 ·e 11 l.ro :c venue r.a~ d~s vo~es ~rès-furcs & infail– l1~lcs_, fi el c eto1~, n101os 1mporrancc • & fi je 11 eco1s perfuadé qu ecanc fi fore contre le droit • il vo~s fera ,aifé d'y donner ordre. & d\:n– obten1r la rcparJ.tion. Vous n'agirez. pas en cet– te rencontre plus pour 1noi que pour vous-mêmes,. & fans douce cette procédure 11'cfi pas moin.s contraire à l':i.utorité de cous les évêques, ~u'à 1.1 mienue en particulier. J'cfpcrc auffi, Mcfi1curs, de votre zele que vous cravaillcrez. pour la r~­ paration de lou1es les autres encreprifes faites c?nt~~ 1non églifc depuis ~ long-cc1nps, & par– t1cul1i.:rcment pour mon rctabliîf..:n1c11r dails la jouill:tnce Je mon archevêché & d..: mes ab– bayes. & que vous y e1nployercz d'autant plu.a de ..-igueur, que la fin de votre ail emblée vons mettra bientôt hors d'état de le faire 3 L'ave– nir. Je vous ai déj3 entretenu tant de fois de la juJlicc cfe JTICS prételltÎOllS, 6:: de CC que foutfrc l'églife par la rétention de n1es tt\'c– nus, que je ne vous c11 dirai rie11 d'avantag.: , aujourd'hui, efpéranc que vous n'abandonne~ rez pas un de vos confi-eres , donc les intérêts font fore légitimes, la conduite fi modérée,. & les i11clinations anurément crè~·tincercs pour l'honneur J.c l'é&lifc & le fctvicc du R.gi . Je fuis • MESSIEURSJ Du litu dt ma rttrnitt lt ri.. d'oll1Jb.1656". Vorrc rrts-humble &: trè.t~ obéiffanc fcrvireur , I.e cardinal de RETZ, ar– chevêque de Paris. On 1Joit Jans lt mémt procès-'l.!tr6a! ~ d'1n.t la flance Ju mardi 2~·. novembre du ma– tin, P"&e 977. /'1 réponfa de M. /''1r– chcv<que de Lyon , rdpportée P"' M. /'évêque de Chti:on-far-S,,one , en <es termes : M Onfeigneur l'évêque de Châlon– fur-Saone a rapporté que fuivanc l'ordre de la compagnie, il avoir écrie i monfeigneur l'archevêque de Lyon• pour le prier d'envoyer une copie en forme de la fentence rendue par fon of– ficial le vingt-feptieme jour de feptem– bre dernier , portant que les lieurs Ho– denc &: Porcher , feront pn provifion les fonétions de grand vicaire & de vi– cegérent en l'archevêché de Pari5, & http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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