Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

110; 11ux coupables faumis à leur ]urifdiaion. 1206 d'affiller , & en cela comme en tout ce que delfus nous confions en leur in- tégrité & dévotion 1>articuliere. Man- L R · ' · ' .r. l' h • e Ol ecru a monJ1e1.1.r arc eve– dons & enjoignons aux curés , vicai- res & fupérieurs des maifons religieu– gieufes de fe conformer à cette notre préfente (u(penlion & modération d'in– terdir. Donné à Bordeaux en notre pa– lais le dix-neuvieme novembre mil fix cent trente trois. Signé , So URDIS , arch. de Bordeaux. Grande ci!ébrité au rapport du faint facrement en l' ég!ife métropo!i- ta1ne. E T le dimanche 10. novembre 16; l· fur les neuf heures du matin, mef– fieurs de la cour de parlement s'étant rendus en corps dans notre égli(e mé– tropolitaine avec un fi grand nombre de peup!e de tous les ordres, que l'é– glife en éroit toulement remplie ; nous nous fommes tranfporté en ladite égli– fe revêtu ponrificalement ; tout notre Clergé en chapes précieufes , & fem– mes parti procellionnellement & nous fommcs rendu en la chapelle de no– ne archevêché , où étoit gardé le faint facrement depuis le jour de l'excès & attentat , fuivi de meffieurs de la cour de parlement , & de tout le peuple , & après que tous ont eu un cierge ar– dent à la main , enfemble mellicurs de h cour , avons parti proceffionnclle– ment , & a\'ons re111porté ce très-au– guHe facrement en notre églife , avons palle par le cloître , venu que nous avons été au grand autel, nous l'avons remis en fon repos accoutumé, & avons célébré pontificalement la fainte melfe du faint facrement avec une joie in– dicible de tout le peuple , toutefois mêlée avec des larmes que la même joie poulfoit au-dehors, & après midi les mêmes ordres & peuples ont allillé efl la même églife à la prédication de la puole de Dieu faire fur le fujet de l'interdit , & malheurs qui accueil– lent les peuples lorfque les prélat1 font mépriféi. que , à meffie1.1.rs du parlement, & aux jurats , f,• envoie un gen,– tilhomme , enfeigne des gardes de fan corps , à monfieur !'archevê– que pour la confervation de fa perfonne. P Armi toutes ces tempêtes qui nous ont accueilli & notre éalife , a paru la piété & la juHice du Roi , car en ayant fu les outrages & violen.ccs fai– tes en notre perfonne, il nous aùroit envoyé un gentilhomme , en(eigne de (es gardes , noble Jean de Kergnezay, lieur de Kerouet , pour la fureté de notre perfonne , & fes commandemens par lettres à mellieurs du parlement, aux jurats & à nous, enfemble à mon– lieur d'Efpernon , le tout par un gen– tilhomme de fes ordinaires , le fieur de Varennes. LETTRE DU ROI. A monfieur l' arclievêque de Bor- deaux, d ', etat ~ ordres. confeiller à mon confeil & commandeur de mes M On lieur l'archevêque de Bordeaux, ayant vu le procès - verbal des excès & violences depuis n'agueres commifes conrre votre perfonne & vo– tre Clergé, & voulant faire connoîrre i un chacun la proreétion particuEere que je delire prendre de ceux de verre profeffion , je vous ai voulu faire cette lettre pour vous dire qu'auffi-tôt •près avoir remis les chofcs en l'état où elles doivent être en ma ville de Bordeaux, pour la confolation des habirans , & pour l'exercice de la religion catholi– que, apoflolique & romain_e , je juge à. propos que vous me veniez trouver , pour, avec connoilfJnce de caufe , vous G gg 3 ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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