Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

llOI nux coupa/iles foumis à leur )urifdiélion. ll'.)l. après la connoilfance & en ordonner ainfi que je verrai bon être. Cependant je defire que vous ayez entiere créance à tour ce qu'il vous dira de ma part fur ce fujet, & m'en remetrant fur lui , je ne vous la ferai plus longue que E'our prier Dieu ( M. l'archevêque de Bor– deaux ) vous avoir en fa fainte garde. Ecrit à Saint- Germain- en - Laye, l"on– :r.ieme jour de novembre mil fix cent trente·trois. Signi, LOUIS. Et plus has, PHELYPEAUX. Par laquelle lettre Sa Majellé nous donnoit efpérance qu'ayant fu l'horreur du fecond attentat & excès , Sadite Majellé en feroit fortement émue à la vengeance , comme étant i lui de ven– ger la querelle de Dieu & de l'églife, & qu'en bref, nous fentirions les effets de fa piété. Tous ont été d'avis d'entendre aux prieres de mellieurs de la cour , ont loué le témoignage qu'ils donnent du relfentiment qu'ils ont de l'offenfe à nous faite, & aulli de fufpendre l'interdit fe– lon que nous jugerions le plus expédient. Sur quoi nous leur ayant propofé de le fufpendre pour quinze jours , pour les jours de fêtes feulement , & d'en excep– ter J'églife de Puypaulin , en laquelle du logis dudit Puypaulin , on voit & allille-t-on au fervice divin , celle de faine Eloy où ell: la maifon de ville , où s'alfemblcnt les jurats environnés or– dinairement de leurs capitaines & fol– dats du guet excommuniés , comme aulli celle de Cadillac, voire même ellimions, attendu la défobéilfance des jurats faite :l. la juHice divine & humaine , de les interdire de l'entrée de J'églife , nous avons déclaré i toute la congrégation que nous allions de ce pas au parlement, & que par après nous leur ferions favoir par écrit la fufpenfion de l'interdit, telle qu'ils verroient par la déclaration que nous en ferions. Er fur ce nous étant tranfportés au parlement , allillés de monfeigneur J'illulhillime évêque d'Agen & autres de notre Clergé, après avoir remercié mellieurs de la cour, du témoi– gnage de leur jull:ice, loué le foin qu'ils ont du peuple , & reçu la même priere de modcrer cet interdit, promettant de leur part d'empêcher les excommuniés de fe trouver ès églifes , & de tenir la To= VII. main i remettre les jurats en leur devoir, nous aurions incliné à leurs prieres-, & déclaré que uous remettrions le lende– main jour de dimanche folemnellemenc le très-faint facrement de l'autel en notre églife métropolitaine , duquel nous l'a– vions privée , & emporté le jour des grands attentats & troubles , en la cha– pelle de notre palais ~rchiépifcopal, pen· fant lors de nous rerrrer de cette ville à quoi nous les exhortions d' a Ili fier & montrer de plus en plus leur dévotion • lefquels approuvant notre delfein comme réullilfant à la gloire de Dieu & confu– fion des auteurs des excès faits à i'égli– fe , nous auroient promis de nous y alli(· ter & fervir. Nous étant retirés & ren– dus en notre archevêché aurions pro– noncé fur la relaxance· de notre intei:– diétion comme il s'enfuit. Sufpenfion de l'interdit. H Enri , par la grace de Dieu , & du faint Siege apotlolique, archevêque de Bordeaux & primat d'Aquitaine. Sur la priere à nous faite par mellieurs du parlement de Borde:iux , parlant par la bouche de monfieur le riréfidenc Du– brenet , à ce dépuré & allitlé en cette parc. Qu'ayant donné des témoignages publics du relfentiment qu'ils one eu des excès & offenfes faites à J'églife , & ayant apporté ce qu'ils ont pu ~our les empêcher, & enfuite travaillé a la fa– tisfotlion due à I' églife , en1ornc aux ju– rats de la ville de Bordeaux de nous ve– nir trouver , & fe mettre au devoir de la reconnoilfance de leur faute, & qu'ils étaient en termes de nous continuer les effets de leur jutlice à eux pollibles • ayant même informé de leur part Sa Majetlé ; cependant afin que par la né– gligence & connivence notoire des ju– rats, le peuple ne demeurât point privé de toutes confolacions , il nous plaît en quelque manierc & modération lever l'in· terdit par nous jetté fur la ville de Bor– deaux en conféquence des faints décrets. A ces c3ufes , nous, après avoir 111lÎre– ment délibéré fur ladite priere, & ju– geant de l'avenir par le témoignage du ·palfé, de la jutlice & piété de mellieu:·s de la 'our de pademenr • & de la 'Qll, G g g g http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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