Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

f 187 Des peints que les luges ghnte iniure, qui par la bouche de 1vf. le préfidenc Daphis , allillé de monfieur le préfident de Ilruinet , confeillers & procureur général , nous auroient fait entendre l'extrême déplaifir qu'ils rece– voient de cette pernicieufe & damnable atiion , & après avoir fu par notre bou– che le récit des furies de cet homme for– cené, dont l'effet effroyable a tombé fur notre perfonne & fur nos eccléfialli– ques , nous 3Uroient promis toute allif– tance & appui de leur jullice , & fur ce que nous leur aurions déclaré que nous étions prêts de fortir de la ville , & nous retirer , & faire garder le fi– lence aux églifes jufqu'à la reconnoilîan– ce & fatisfaétion de l'injure qui leur é~oit faite par le gouverneur & fes cara– bins , capitaines , foldats & armes de la ville , ils nous auroient prié inllam– ment de n'abandonner pas la ville en cette tempête , promettant d'inconti– nent informer & avertir le Roi de tous ces attentars ; & bien que le lendemain fût h fète de faint )\Janin , que ce néan– moins, attendu la gravité de l'excès, ils s'afTemblcr.>;ent au parlement pour re– médier à l'offenfe faire à l'églife , à nous & :l notre Clergé, & aux franchi– fes de l'églife métropolitaine violées par ' ces exccs. Ac?es 'du jour de faint Martin Ir. novembre I 6 J J. S Ur le matin du jour 11. novembre 16J J· quelques religieux qui avoient allillé à cette pernicieufe afTemblée de Puypiulin , reconnoiffant bien que les avis donnés en icelle avoienc enfanté toutes cts furies & attentats , feroient venus p1rdevers nous ·pour nous parler fur la v•riété d~s avis donnés , honteux de la fuite de leur inconthnce d'être de tous accords ; fur quoi nous , nnt pour favoir h vérité , que pour délibérer fur l'interdit encouru de droit par la ville de Ilordeaux , aurions fait prier les dé– pmés de nos chapitres , & mandé tous les curés & fupérieur~ des maifons reli– gieufes de lJ ville de Ce trouver en no- d' Eglife peuvent impofar 118 S tre pal.lis à l'heure de trois heures après midi précifément. Et fur ce que nos vé– nérables confreres les doyens, chanoi– nes de notre chapitre métropolitain nous feraient venus trouver , & requis d'ap– prouver qu'ils allalîent faire leurs plain– tes au parlement alfemblé à cette heure même extraordinairement , tant pour leur faire entendre J'offenfe & injure qui leur était faite en celles qui avaient été commifes en notre perfonne , que pour leurs franchifes & immunités violées en cette atiion , nous ayons approuvé ce confeil & loué le témoignagè & le relfentiment qu'ils avaient :\ la con– fervation de l'autorité eccléfiaflique , & fur ce feroient partis , comme auffi les députés de notre chapitre de faine Seurin. Les députés de faint André & de faint Seurin vo.7t au parlement , ' , l ou etanc recus , e • faine André portant fait ce difcours. théologal de la parole > M Ellieurs , l'égliîe de faine André, premiere de cette ville & maîtrelfe des églifes de toute l:i. province, fe pré– fente :l vorre tribunal en la même pof– ture , avec les mêmes fcntimens , & à. ' 1 ' peu·prcs avec e mcme accent que cette ancienne & célebre No E MY fe pré– fenta autrefois à la face des princes de fon peuple , qui ne far.hant fan déplaifir, & voulant la e;1rrefTer , l'appelloient No E MY ; Elle leur répondit, nolite vocare me N Q E MY , id eft pu!chram , fid vocare me MAR A , qu.ia amaritudine rt.· pfevi! me Dotr1inus. Nous pouvons , dis– je , & :l plus julle titre dire à préfcnt la même choîe. Cette églife métropolitai– ne à laquelle vous veniez, l\·leflieurs , avec une fi grande allégrelîe d'efprit , pour y rendre à Dieu vos vœux , pour y ouir chanter les louanges , & célébrer les offices facrés , cette églife qui en cette journée dcvoit au fon de fcs clo– ches appeller le peuple _au ferv1c~ de Dieu qni_fe devoi1 folemnifer avec l har– cnouie des orgues , & le concert des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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