Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

1 18; Des peùu•· que Ù.< ]liges d'Eg!ifa peuvent impofer 1184 uré envers lui pour le refl'eÜ de fa qua- comprovincial , r.t l'évêque d'Aoe11 lité & falut de (on ame , a mépri(é aufli rcvi:cu de Ces lubits é~ifcopac~x , J'excommunic2tion & cenfures de l'é- Commes allés à la maifon proidfe <ks glife, fait afliller fon_ lieu;enapt &_ fes peres_Jéf~ites, for _ce 9u'an nous avoit gardes au fervice divin, cache de taire averti qu on voulait faire \'loicnce au un (chifme dJns le Clergé, mandé pJC pere l'Lllrade, (upérieur de ladite mai– des cuabi:is les curés , pour avoir Ion , & delà au couvent de la Mercy, d'eux des déclarations , affemblé dans où l'on nous avait dit que le fupérieur fa maifon de Puypaulin aucuns reli- avait été menacé de prifon , & mal– gieux Carmes, Jatobins , AuguHins , traité pour avoir voulu ob.'.·ir i notre Cordeliers, Récollets, r.1inimcs , Feuil- mandement. D'où revenant & étant au– lans & Capucins , pour élever autel devant de la porte de l'églife métropo– contre autel , & enfuire fait publier à litaine faint André, nous avons trouvé fan de trompe une ordonnance impri- le lieur duc d'Efpernon, accompagné de 1née contre la gloire de Dieu & l'hon- tous (es gardes , armés de moufquets neur du facerdoce , & que pour pré- & épées , du capitaine du guet , & texte d'un fi énorme attentat, il difoit de (es Coldats avec des halleb.irdes , que les religieux avaient affuré qu'il & des lieurs de la Hilliere , r.1aillec , pouvait méprifer la dénonciation de Flammarins, Campes, Naugas excom– l'excommunication , qu'elle étoit nulle, munié , & autres , lequel lieur duc ell injufle , fans fondement, hardie & Ccan- venu à nous un bâton à la mai11 , & daleu(e • nous aurions mandé les Cupé- tour ému , Ces gardes ayant la mêche rieurs defdits ordres à deux heures fur le ferpentin , nous a die, le bâ– après midi , afin de Cavoir au vrai ce con hauc comme pour nous frapper, le qui s'étoit paffé en J'affemblée de Puy- chapeau fur la ttte , vous voici impu– paulin, & apprendre par leur bouche dent qui faites toujours des défordres. s'ils avoier.t donné un fi pernicieux con- A quoi ayant été réparti que nous fai– feil • & comme nous étions dans notre Cons notre charge, ledit lieur d'Efpcr– p•lais archiépifcopal , attendant que lef- non a ajouré , vous êres un infolent, un dits religieux nous vinffent rendre rai- brouillon , ignorant & méchant, je ne fon de ce qui s'était paffé , nous avons fais qui me tient que je ne vous mette vu le capitaine du guer avec tous fes fur le carreau , & en difant ces injures, foldats couverts de cafaques rouges , & il nous a donné trois coups de fon armes , qui étoient au devant de notre poing fermé fur J' ell:omach , nous re– églife métropoliuine faine André & de pou!Tanc rudement, & par après i~nous notre maifon, lefquels repoulToient les a aufli donné du poing fur les levres religieux qui Ce préfentoient pour en- & fur le nez par deux fois, a pris na– rrer , ce qui nous a oblige de prendre tre chapeau & callotte & jetté fous nos habits épifcopaux & notre croix Ces pieds , ce qu'ayant enduré avec patriarchale , & à affembler nos chapi- patience pour l'amour de JE s u s– tres de faine André & fainr Seurin C H n 1 s T , nous lui avons remontré dans ladite églife métropolitaine, mais qu'il étoir excommunié de nous frap– comme nous étions fur le point de dé· per & traiter de la forte. A quoi il a libérer fur la perfécution faite aux ecclé- répondu que nous en avions menti, & :fialliques , on nous a affuré qu'on ve- qu'il ne favoir ce qui l'empêchoit de noie d'arrêter monfieur le préfident Du- nous bâtonner. Sur quoi nous lui avons berner & monfieur le procureur géné- répondu , frappe tyran, res coups feront rai , & autres de meRieurs du parle- autant de rofes & de fteurs que tu ré– ment , & interdit l'entrée de notre mai- pandras fur moi, tu as puiffance fur mon fon ; & en fuite notre chapitre Ceroit corps tant que eu aurJs les armes du Roi forci de l'églife, & demandé au capi- en la main, mais fur mon ame, mon rain_e du guet de quelle autorité il affié- efprit & mon cœur tu n'en as poin_t, fleo1c ~a porte de l'églife , violait leur car ils me font donnés pour conduire tranc~1fe & repou![oit ~es religieux qui mon peuple , & ce. dirai encore une veno1enc. Er b1entot pres , nous , avec fois de la parc de Dieu vivant , que tu nos mêmes habits & la croix avec nocre es excommunié. Et lois me donnant du http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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