Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

1 17 5 Des peines que les Juges pu l'un des foldars de Ces gardes , de fe trouver en fon Jogis à Purpaulin , pré– ciférnent îur les huit heures , pour les uès-expreffe< aff.iires & fcrvice du Roi, ce que ( difoient-ils ) l'heur..: éroir fore incornmo.le , att<ihlu l'obligation qu'ils avoienr au fervicc divin en kurs égli– fes, & en l'aJminillrHion des fa;nts là– crcrnens, atre·1du qu'il étoir iour de di– manche , & heure de dire leur grande melfe. Au moyen de c,uoi nous aurions incontinent dé;:rnté vénérable Me. Jac– ques Mi.ird , prêtre chanoine & archi– diacre de Cernés en l"églife métropoli– taine , & !'un de nos vicaires généraux, affitlé des curés de: fainre Eulaye & Puy– paulin , pour al Ier de notre pJrt \'ers le– dit lieur dT.fpernon , tant pour le lui repréfenter , que pour lui cl ire que lefdits curés étaient en notre palais , lieu où ils doivent toujours s'alfcmblor , & rece– voir de nous l'ordre d'agir en taures leurs aélions concernantes leurs chu– ges, & que s'il y avoir quelque chofe qui prelfir pour le fervice du Roi , nous la faif.int favoir , qu'alfurément nous y pouryoirions, en ce que nous & lefdits curés en pouvions procurer le bien & avancement : mais que de s'alfembler devant lui pour le fervice du Roi , c'é– toit contre droit & coutume , d'autant que le Roi même demandant quelque chofe au Clergé , écrit aux archevê– ques & év&ques de s"alfernbler, & non à autres , & leur envoie des commif– fions pour leur faire entendre ce qu'il defire d'eux. Lefquels lieurs Miard & curés exécuunt notre mandement , s"é– tant cranfporcés au logis dudit lieur duc d"Efpernon , & ledit lieur ~liard ayant feu! éré introduit vers ledit lieur duc d"Efpernon, & parle fuivant fa commif– fion , ledit lieur duc auroir répondu qu'il n'éroit pas obligé de nous rendre compte d~ fes aél:ions , & que fi lefdits curés ne fe rendoienr à l'heure affignée en Con logis, il les feroit bien venir, & q_u'il r~voit b}en ce qu'il a.voit à faire. Ce qut nous eranr npporre , & conli. déré que tous lefdits curés doivent pren– dre ordre de nous en ce qui rouche le Cervice dn Roi , qui ne demande des ecdélialliques que des prieres & la. pa– role évangélique , qu'ils ne ditlribuent a~ peuple qn~ p1r notre approbation & nuüioo, eu egard auffi à. l'heure pref- d'Eg!ifa peuvent impoflr 1176 fante du fervice divin , aurions ren– voyé lefJirs curés dans leurs églifes pour y faire leurs fonltions , & à iceux défendu de fe rendre en compagnie ou alTernb!ée en la maifon dudit gouver– neur, le tour fur peine d'excommunica– tion , leur permettant toutefois & i chacun d'eux en particulier , le fervice divin fait , de l'oller trouver, & nous rapporter ce qu'il leur dirait, pour dé– clarer fur ce qu'ils auraient :1 faire; & fur l'heure nous nous fommes tranî– portés en notre églife de faint l\1i– chel , pour y commencer l'oraifon des quarante heures par nous indiél:e & or– donnée. L'aumünier de M. d' Efpernon cé!e– bre devant les e.-.:communie'.r. E T apr~s- midi dudit jour de diman– che 6. novembre 16,,. ayant eu avis que Me.· Jean de Concenfous , prê– tre, aumônier dudit lieur duc d"Efper– non , s'éroit faili d'un autel dans l'églife des Récollets , & célébré contre leur gré le faint facrifice de la meffe , de– vant & en préfence du lieur Naugas , p.ir nous déclaré excommunié avec les. gardes dudit lieur d'Efpernon , po.ur l'at– tentat contre nous par eux commis , au moyen de nuoi lefdits peres R écoliers auraient ceffé !"office, & îe feraient re– tirés durant ladite melfe , nous aurions mandé le fupérieur dudit couvent, pour nous certiorer de la vérité de cette en– treprife, pour par après y pourvoir com– me il fera requis. En vertu duauel notre mandement verbalement fait ; ferait venu pardevers nous en notre palais frere Seballien Solé • prêtre religieux Récollet , vicaire du couvent de cette ville, accompagné de frere Jofeph Jaloullre , dolteur en rhéologie , prêtre religieux dudit cou– vent , lequel nous ayant déclaré qu'au– jourd"hui jour de dimanche , fur les neuf à dix heures du matin , M. le duc d'Efpernon étant venu dans leu[ couvent & · églife pour y faire dire & célébrer le faine facrifice de la melfe par– fon aumônie~ ordinaire , ledit SolC: ayant repréfenté audit lieur duc d'Eî– pernoo , & à icelui demandé fi les gar· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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