Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

11 r; 7 Des peÎnes que les Juges d'Eglifl peuvent impofar' 116R ayant propoCé que bien qu'il eût éré bien confidérées & pefées, l'all:ion at~ aiTez. ré Co lu & décidé en la premiere ar- cenrée feroit trouvée injurieufe, acrQ– femblée, que l'all:ion contre nous per- ce , & énorme à notre autonré & a11 pétrée portoie excommunic1tion de fait, Clergé, unt en fa fource qu'en fon & qu'il falloit dénoncer les perlonnes effet, fans qu'elle pût être colorée qui l'avoient commife, ·ce néJnmoins , d'aucune excufe, vu mêmement q~ pour une plus grande aiTurance d'un l'attentat fubfilloit encore en fa cau– procédé canonique, nous étions d'avis fe, demeurant tant ledit lieur duc qu'on en opinât derechef, & par apri:s, d'Efpernon, que fan lieutenant des en cas de fubfillance de cette premiere gardes, & gardes qui l'ont aflillé, déci fion, délibérer, s'il étoic expédient en la même penfée & approbatiou de publier & dénoncer excommuniés les de l'excès , fans aucun repentir ni fa– perConnes qui trempoient dans ce cri- tisfa8ion , bien qu'iis ayent été aiTez me , au moyen de quoi nous aurions admonellés , fémons , & interpellés die, qu'il nous fembloit qu'il n'y avoit par le difcours de la députation , & aucun doute que cette all:ion fût acro- par l'aéle de notre Anriége , qui le ce, énorme & grandement injurieu- fommoit & fon lieutenant & gardes fe, approuvée pour relie par les répon- atlillans , de fe repentir , & que nous fes meme dudit lieur duc d'Ef;>ernon, étions prêts, ce faifanc, de leur donner lcfquelles manifelloient l'intention &: l'obfolurion , pour Ôter le fcandale pris affeélion qu'il avait eue & retcnoic en- p.tr tout le peuple au mépris de notre core, de nous faire des affronts, & en caraélere & dignité : que cela trait notre auroriré, en ce que 1°. il n'avait de grande conféquence pour arrêter eu aucune patience d'entendre le député les violences ordinaires qui étoieot parlant i lui de la part du Clergé, !'in- faites aux eccléfiafliques , d'autant terrornpant par plufieurs fois, ores in- qu'on avait vu ci-devant, & tout le veélivant contre quelques-uns defdits monde le favoit, comme on avoit dépurés, ores blâmant les religieux d' a- traité indignement en pleine rue de voir accepté cette députation, ores tout cette ville le lieur 1-1aurice , archi– le Clergé d'adhérer à nos p•llions. 2°. diacre de Xaintes, & abbé de Bon– En ce qu'il aurait dit avoir défendu aux lieu de notre diocefe , ayant icelui lieurs jurats, gouverneurs de la ville, Maurice été bâtonné & outragé atro– de nous rendre l'honneur dû à norre cernent, fans qu'aucune autorité & qualité , en notre arrivée. ~ 0 • En ce puilfance eût branlé pour expier ce qu'il avouoit que l'on pouvoir bien facrilege : que nous avons bien voulu avoir vu quelqu'un de fes gardes au rour repréfenter au vrai à coure l'alfem– de notre archevêché. 4°. En ce qu'il bléc ces réponfes faites enfuite du confelfoit avoir commandé i un gentil- difcours de cette députation , pour homme envoyé de fa part pour nous en confulter plus folidement & libre– parler, que nous trouvant en carrolfe, ment. il eût à nous arrêter. r 0 • Et ce qui prou- Ce fujet étant ainfi par nous repré– voit manifellement l'intention & affec- fenté & propofé, nous aurions fai:c tion dudit lieur due d'Efpernon, étaient apporter fur le tapis les livres de faints ces paroles, que fi nous eutlions eu la décrets fur cette mariete , iceux fai~ patience d'ouir ledit gentilhomme, que lire hautement, enfemblc les auteurs peur-être nous euffions eu du mécon- qui en avaient écrit , lefquels déci– rentement, & peut-être de la farisfac- doient tellement la queflion qu'il n'y rion, & que le fondement de l'aétion pouvoir avoir de réponle au contraire, était un aéte lignifié aux jurats, dans de forte qu'cnfuite ayant pris l'avis lequel il étaie grandement offenfé. En- d'un chacun & reçu leurs fuffrages fin qu'il écouterait le député, non pour l'un après l'autre, tous lefJits lieur:; notre refpeél, mais de celui du C Ier- députés de nos chapitres , les curés gé; que jufques ici écoient les répon- & les fupérieurs des maifons r_eli– fcs dudit fieur duc d'Efpernon , def- gieufes , par voix commune, auro1ent quelles ils a\'Oient oui la leélure. dit qu'a\•ant bien confidéré l'allion &: Ellimions que coures ~es réponfes excès approuvés par ledit lieur duc d'Efpernou http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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