Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

1 1 5 i ft11.1: coupahies foumis à leur ]urifdiétion: J r 58 fouffert plulicurs indignités qui tour- la liberré nous érant &tée pour faire noient à la diminution & détriment nos fonélions, & les immunités de la de notre autorité archiépifcopale, com- fauveré de notre églife étant vio– me de n'avoir éré accueillis des fieurs lées, nous les avions alfemblés & con– jurars de cette ville à la defcente de voqués pour leur repréfenter ce fujet • notre vailfeau fur le port à l'accoutu- & pour chercher les moyens de main– mé, qu'à la vérité ils étaient venus vers tenir l'autorité & les privileges du nous en notre palais le même jour avec Clergé ; qu'il nous fcmbloit qu'en ceci quelques muques de leur magillr.uure, !'on pouvoit prendre deux voies , l'une mais que leur ayant fait entendre notre en procédant par cenfures eccléfialli– relfentiment en ce fujet, ils nous au- ques, l'autre en députant vers Sa Ma– rnient donné pour excufe , q11'ils n'é- jellé, pour, au nom du Clergé, lui en toient en liberté, & que quant à eux faire pllintes , comme aulli pour la ils eulfent defiré & defiroi.ent en telle confervation des privileges & immu– occafion pécher plutôt par excès que nirés de IJ fauveté de notre églife par manquement. Davantage que quel- métropolitaine violées en cecce aélion. ques jours par après ceux qui ont l~ Que pour nntre intérêt particulier • charge de notre maifon s'étant porrés au n'étant pouffés d'aucune vengeance, muché au lieu dit la Clye, pour avoir & protellons devant Dieu qui nou5 quelques provilions ordinaires pour avoit commis la charge & la conduite la vie, on la leur auroit fermée con- des ames , que nous n'avions aucun tre le droit à nous acquis & couru- \'enin ni rancune en ce fujet, mais que me, & auroit eu paroles de quelques- nous étions portés du feul delir de uns des gardes de !1.1. le duc d'Ef- conferver l'autorité du Clergé. Ce qu'é– pernon, gouverneur du dedans de la- unt ainli p•r nous pro~ofé en cette dite Clye, qu'ils n'y entreraient point. alfemblée à tout notre Clergé, tous De plus que le jour d'hier fur le ma- nous ont rendu un tel témoignage du tin , on auroit bien paffé plus avant , relfenriment qu'ils avoient de l'atten– en ce que plufieurs foldats defdits rat commis contre notre dignité, qu'ils gardes fe feraient mis aux avenues ont fovhaité des larmes de fang pour de notre palais, & aux portes de no- pleurer l'énormité du crime. Pour preu– tre églife métropolitaine , & illec ve de quoi , après avoir pris l'avis fouillé quelques perfonnes fous leurs d'un chacun en particulier , tous ont manteaux , & fur le foir du même tombé d'accord, que l'excès ci·delTus jour fe feraient rendus dans b pbce rapporté :li: fi grave , que fans dilli– cle la fauveté de faint André, & juf- cuité les perfonncs qui l'ont commis 'lu'.\ l'entrée de notre palais, roulant font tombés en cenfures ecclélialli– conrinuellement · jufqu'à jour clos ques, ipfo f~élo, & que pour ce, l'on & fermé, comme nous affiégeant & les devoit déc,larer & publier le len– btant la liberté de faire notre charge ; demain pour faire paraître au peuple de maniere que plufieurs perfonnes la puilfance & autorité eccléliallique. craignant quelque attentat, nous au- Et d'autant que l'auteur de l'excès ell: roient donné certains avis de prendre enveloppé dans les mêmes peines, garde à notre confervation, ce néan- étoit d'avis qu'on députât vers mon– moins que pour tous ces axcrs nous lieur le duc d'Efpernon ; favoir, s'il n'aurions jamais voulu convoquer no- avquoit l'aélion ou la défavouoit. Tier– tre Clergé pour les lui faire entendre, cernent qu'ils dlimoient une députation comme les attribuant plutôt à la mal- de notre Clergé nécelfaire vers Sa Ma– vaillance qu'on portoit particuliére- jel\é, tant pour en faire plainte & avoir ment à uotre perfonne qu'à notre jullice de l'attentat, & faire celfer ces autorité. 1vbis à préfent que l'atten- violences, que pour conferver les im– tat commis ce jourd'hui contre nous, munités de notre églife métropoli– touche non feulement notre perfonne tJrne. Finalement, qu'après qu'on au– en particulier , mais la dignité ar- roit appris l'aveu ou défaveu de ch.iépifcopale , que nous tenons de cecce aélion, qu'on prendrait un nou– D1eu en fon églife en cette province, vel avis de la procédure qu'il fau~ · D d d d ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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