Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

1 14; Des peines que les luges LX X X. Relation de ce qui s' efl paj[é au fajec de l'interdit mis far la ville de Montreuil, par monfieur l'é– l'êque d'Amitns, & les aaes fc.its en confaquence ès années Itf34. & ltf]f• Extrait du procès-verbal de l'alfemblée générale du Clergé , tenue en 163 fo page 22. Du mercrtdi 8. aoiJ.t 163J. Ù deux heurts de re/evét. M Onfeigneur l'évêque d'Amiens a fup~lié l'affemblée de l'ouir fur un fait tres-important à l'honneur & au– torité de l'églife : ce que lui ayant été ac– cordé , il a déduit par le menu l'injure qui! avoit reçue dans l'églife de Mon– treuil le 7. juin 16;4. oil faifant fa vi– fite, & ayant pourvu juridiquement à la requête qui lui fut faite par les habitans de la paroi Ife de la Rue, de leur donner quelque partie des reliques de S. Wlfy , qu'ils avoient autrefois mis en dépôt dans le monaflere de faint Sauve audit lieu de Montreuil ; à quoi Jefdirs reli– gieux confentirent. Enfuite de quoi il en (épara quelques pieces pour donner après :aux paroiffiens de Rue. Les habitans du– dit Montreuil s'émurent , fous prétexte de la dévotion qu'ils difoient avoir à ce Saint, dont ils ne vouloient pas perdre les reliques , fonnerent le tocfin, vinrent en foule & tumulruairenient dans J'églife armés de diverfes fortes d'armes; & en préfence des maïeur & échevins • fe jet– terent fur lui, fortant d'adminilher le fa– crcmcnt de confirmation à plus de deux mille hommes, étant encore revêtu du rochet, camail & étole : & fans aucun refpeél: de fa dignité, le jetterent par ter– re , le frapperent de plufieurs coups , & dedans l'églife & dehors, ayant pu à pei– ne fe démêler des mains & de la rage de ce peuple; d'où étant échappé par l'aide du lieur de Saint-Maurice, premier capi– uine du régiment d'Efpaigni , comman– QiUll La gar11iCon • & le lieui Mithon 1 d' Eglif.: peuvent impofer 1 1 ~ 4 fergent mljor de ladite ville, qui accou– rurent à fon fecours ; s'étant évadé la nuit, il en porta fes plaintes au Hoi , & Sa Majefié envoya un commiffaire pour informer , lequel a trouvé tout le con– tenu en fon procès-verbal véritable, & a formé le procès à quel9ues-uns : Et lui , le 2f. juin enfuivant declara les auteurs de cette [édition excommuniés , & mit la ville & fauxbourgs en interdir, lefquels il fufpendit un mois après à la requête de deux habitans qui len requirent au nom de la ville , jufqu'au premier jour de l'année courante , lequel étant près <l'é– choir , deux autres habitans le fupplie– rent de continuer la fufpenfion pour fix mois , ce qu'il leur accorda jufqu'au 14. juin dernier , lequel approchant encore , fans que les habitans témoignaffenraucun déplailir de cet attentat, ni fe milÎent en devoir de fatisfaire i !' églife , il conti– nua de [on propre mouvement cette fuf– penfion jufqu'au 1 f- de ce mois d'août: & néanmoins voyant que ce peuple de– meurait en fon obllination à ne vouloir pas reconnaître fa faute , il a fupplié J'affemblée de lui donner avis de ce qu'il doit faire , & de pourvoir i la réparation de l'injure faite :i l'églife , en fa perfon• ne, remettant tous fes intérêts entre les mains de la compagnie, laquelle a eu horreur de tant de crimes & facrileges qui fe rencontrent en cette aél:ion. Et après avoir loué la prudence & la dou– ceur de monfeigneur d'Amiens en toute fa procédure, a examiné & difcuté l'af– faire par un long efpace de remps, & a renvoyé la délibération :i demain matin • pour y procéder plus mûrement. La plainte faire à l'affemblée par mon- P•g• "": feigneur l'évêque d'Amiens le jour pré- d~dic bP 1"'- 'd ' ' · r 1 Il ' 'cco-vci • • ce ent, a ere repr11e, aque e ayant ete · murement confidérée en toutes fes par- ties & circonfianccs , la compagnie a trouvé l'attentat defdits habitans de J\1on- treuil contre ledit lieur évêque , étant en l'habit de fa dignité, & dans les fonc- tions de fa charge, un facrilege énorme, & un trop grand mépris de la religion: & pour en procurer la réparation, & ra• mener ce peuple endurci à l~ recon~oif- fance de fa faute, J'alÎemblee a pris le fait & caufe dudit feigneur é~êque ~·A~ miens, l'a prié de n'y plu~ nen faire • ni ordonner que par les avis de la com- pagnie , comme l' affaii"e n' éu.ni plu$ à http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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