Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

109 1 Des peines que les Juges d'Eglifa peuvent impoflr io 9 z elle veut mê1;;e él_uder l'autorité. d~s D'ailleurs il ell certain que ce ~hapitre arrêts & par (es arufict:s & (es fubt1lttcs du concile de Trente eH oppofe aux Ji– rendre' inutile celui que la cour a rend11 ber~és de l'Eglife Gallicane , & n'elt avec t•nt de jullice & de connoilfance point obfervé en France ; & qu'il en un de caufe ; cet arrêt nous a appris que de ceux que Bouchet in decret. ecclef. l'adulrere qu'Aritlote appelle curiojit<Is Ga/lie. & du Moulin en la confultation "Voluptatis alien~, ne doit point avoir le faper fall. concil. Trident. montrent être prix & la récompenfe de la venu. contraires aux franchifes & libertés du En elfet, dit Tcnullien , l'adultere royaume. etl placé dans le décalogue entre l'ido- Dumoulin dit en ce confeil , faquitur latrie & le meurtre, pour nous appren- aliu.s trror, ean. J. permittentis deurni mo– dre' dit ce pere, fJ malice par ron rang, njriones li exconimu.nicationes .J ad tare– & pour nous faire juger qu'il ne doit "Velanda qu~ amij{a, "Velfurto ablatafunt, rien aux péchés , au milieu defquels il certorum parla'T!entorum regni fan'1iones , en logé. Son tronc ell une marque de arque concil. Trident admij{a pronunciata fa grandeur , & ayant l'idolatrie i fa refcindtnda font , & excipiumur quia in tête , & Je 1neurtre à fa fuite , on doit regi& facu./arifqu.e jurifdiflionis im1ninu.– inférer qu'il égale la premiere , & fur- tior.em & pr~judieium furu. palfe le frcond en infolencc & en fu- Bouche!, decreto Ecclef. Ga/lie. lib. f. reur : ainli le rang qu'il tient dans le dé- pag. 917. dont le tit. du chapitre por– caloguc, le charge de honte& d'horreur, te, Extrait d'aucuns articles du concile de & apprend à tous les liecles combien il Trente , qui famblent itre contre & au pré– ell odieux , puifque marchant après l'i- judiu de la juftice royule & lioerté de l'E– dolatrie qui attaque Dieu, il marche de- glife Gallicane & d1ns les articles , ce Yant le meurtre qui attaque l'homme. troilieme chapitre y en compris. Inter duos apices facinorum eminentij{imos Le Pere Théophile Raynaud , Jéfuite fine du.bio dignè confedit .. & per medium très·\ioétc, & tres-favar.t en ces matie– torum qua.Ji vacantem /ocuni pari cri1nine, res, en fon livre de Monit. ecclefi,ifl. tom. 1w.Eforitatc camplcvit. 1. cap. 1. qu•ft. ,. décide nettement cette Et pour venir à la difcullion de cette quetlion , il demande pro cujus generis caufe, l'appel comme d'abus etl de !'oc- materia concedi foleat monitorium. Ref– troi de la monition , & encore de la pu- pondeo , non niji pro ma:eria fatum in– blication. L'appellant fonde Con appella- dircc1è jpiritua/i , neque tamtn nego quin tion comme d'abus de l'oéhoi de la mo- pro rebus temporaiibus concedi poj/int mo– n1t1011, fur le concile de Trente de re- nitoria, utfcrt pra:x:isordinaria in ecclejia: format. Je.If. 25. ch. J· fur l'autorité du & après avoir réfuté & répondu à Chu– Pere Théophile Raynaud , Jéfuire, fur les Dumoulin , i ~larlilius, Patavinus , celle d'Eveillon, chanoine d'Angers, fur Laurentius Bouche!, qui avoient voulu celle de Fevret & fur!' ordonnance d'Or- étabir une maxime contraire, il conclut léans, article xv:n. qui dit q~e défa,,d,.. par ces paroles décilives. Monftratuni les monitoires ès caufes ci'f.Ji/es & fcand.11... qu.ippe efl ecclefiam i.-z hoc negotio non at .. les publics , c'eft Ill. maxime & l 1 ufage de la ringere ttmpora!ia , qu.atenus tafia font , France. fed pro ut convtjli;intur fpiritualitate .. qua- Cet appellant fait une propolition qui ten~s faiiictt fpefJatur circa ea bonum ani– n'etl point véritable, & les auteurs mê- m4 , &· exclujio , "Ve! rr.ventio peccati. me qu'il avance font d'un fentiment con- Et l'hil1oire de [' é3life nous apprend traire. que les monitoires pour chofes tempo- Car le concile de Trente ne dit point relies éroient li fréquens fous le ponti– que les monitoires (oient prohibes en licat de Paul III. qu'ils furent appellés toutes les matieres civiles, mais feule- Excommunicationts Paulian~ , parce que ment qu'il ne faut pas accorder les cen- comme remarque Henriquez , ufus eorum fures ecclélialliques fans grande connoif- umpore Pauli maximè increbuir. fance de caufe , & que tour cela etl Dans le liecle même de faint Augullin lailfé ?t la religion, & à l'arbitrage d~ cette ufage éroit connu, & oi:i fe_fervoit l'ordinaire qui doit conlidérer le temps de monitoires pour la re!litunon des le lieu & h chofe. ' chofes temporelles ~·-nous en avons ces http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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