Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

575 De la ]urifdiaion Eccl/jiajlique · 57 ~ tion des procès, renrences & jugemens. dernier décédé, ès années Ifl4· 36. 40. C'efr ;\ favoir, lefdirs prébts & juges ec- 41. & aunes , rendent témoignage du cléfiJlliques, pour le délit commun , & bon, louable & entier devoir pu lui fait lefdirs juges pr<'fidiaux , pour ledit cas pour exrirper & abolir les fJutfes dotlri– privilégié '· fuivant norrcdit édit fait le ~e~ & e~reurs qui peu auparavant avoient vingr-neuv1cme Jour de novembre 1 f49· ere femees en notre royaume, le vou- 4' Aulli !;\ où le1airs juges préJiJiaux, loir de retirer & réduire ceux qui éraient procédant;\ la confeéèion des procès pour tombés èiaires erreurs , à connoilfance niîon defditcs commotions, perturba- & pénitence, & b ri3ucur & correélion rions & crimes , dont pH le préfcnt édit de ceux qui auraient été pertinax & obf– leur ell baillée la connoitfance, trouve- rinc!s , & la forme que les juges ecclé– roient aucuns qui avec kfdires peines fialliques & temporels devaient tenir en futfenr chargés d'héréfie·, pour laquelle ladite correction & punition. Ce que vider, & icelle dc!clarer, fût befoin que nous , à notre avénement à la couronne, le juge eccléfiallique intervînt, ils fe- aurions enfuivi , & par autres édits des ronr tenus pareillement le notifier & faire 29. novembre 1f49. 27. juin 1 f p. & entendre auxdirs prc!Jars ou Jeurs vicai- autres , déclaré la forme que nous enren– res, pour procéder comme detfus enfem- dions être gardée en la correélion & pu– blemenr ou féparément, ainfi qu'ils ver- nirion defdirs crimes, par nos cours fou– ronr êrre à faire pour le mieux. Er y fe- veraines, b1illis & fénéchaux , ou leurs ronr lcfdirs prélats ou leurs vicaires leur lieutenans; leur ordonnant qu'ils eutfent entier &: loyal devoir avec la meilleure à procédor contre routes perfonnes , de diligence que faire fe pourra, fous peine quelque qualité ou condition qu'elles d'êne·déclarés négligens, & d'encourir futfent. Et d'autant que par la malice des les peines ~orrées par les f•ints décrets perfonnes, & par la négligence des offi– & co11llirurio11s canoniques indiéles & ciers, tant eccléfialliq11es que temporels> ordonnées contre les prél>ts qui ne font qui n'ont en l'obfervarion defdits édits. vigil•ns à faire leur devoir à la punition ufé de telle diligence que le cas le requé– & corretlion des hérétiques. roit, même au commencement que lcf– Cet édit a été rtgiftré au parlement de Pari> le 3. faptembre Iff" l'édù contient +6. articles, ils ne 1·egardent pas tous le Clergé, l'"rrét porte pour ce qui le concerne. Au furplus , admonelle & exhorte ladite cour les archevêques, évêques & prélats d'églife du retfort d'icelle, & leur en– joint garder & entretenir le contenu en c:efdites préfenres, en ce qui les touche & concerne. V I I 1. Autre édit du Roi Henri II. du 24. juillet 1557. qui maintient les ju– ges ecclt{fajliques en la connoi.f– fance du crime d'héréjie , & dé– clare qu'elle leur appanient de droit , vérifié au parlement. H ENRI, &c. A tous ceux qui ces prefentes lettres verront, falur. Les édits & ordonnances faites par feu notre très-honoré Seigneur & Pere, le Roi dires erreurs & nouvelles opinions furent femées en notredit royaume, s'excufant les uns fur les frais , les autres fur la faute d'obéitfance, les autres fur l'encre– prife d'une jurifdiélion fur l'autre, qui font plutôt connivences & dillimulations en jullice, qu'excufes recevables : lef– dires feétes & erreurs feroient tellement accrues & augmentées , & le nombre des feélateurs d'icelles fi ~rand , que le remede en ell rollu aux evêques , pré– lats & gens cl'églife, pour être tombés defdires héréfies , qui font premieres i l' efprit & entendement , en fédition, par déclaration ouverte & manifelle de leurs folles & téméraires opinions , tant par conventicules fecrets , que par plufieurs aétes fcandaleux & atfemblées publiques en armes , induifans & féduifans le pau– vre peuple à leurs opinions , & le reti– rant & détournant clu lieu de l'obéitfan– ce de l' églife & de la jullice temporelle, tendant d'héréfie à blafphême, fcanda– le, fédirion, & en crime de lefe-Ma– jefré divine & humaine , à quoi efr très-requis & nécetfaire de pourvoir, pour l'honneur de Dieu , confervarion de la religion chrétienne., & pour le bien• http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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