Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

S o ~ ·Di la Jurlfdiêlioll au bJilljJge & {iege préli,dial :.t'Ev!eux·, . Euthçhe de· Bea~ffe , pretre ~ aufh cha~ noine en bdtte egilfe, 'onfeiller du Roi 'audic bJilliage & liege préfidial d'Evreux, . & Charles le Com:e .• prêne, béné.ticier de ladite <'.·glire cathédrale, confeiller du Roi , -lieutenant gc>néral de Nonancourt & d'Ezy , que nous avons appellés en notre jugement, nous a~ons led. Claude ' le François., diacre , déclaré: dûment ar– tèint & convaincu <!"avoir tué IX .volé il– .dire fœur _Genevieve le Ferard-de-Jl.1on– ctre'uil ,.religiQufe, prie.ure de,J'abbJye de Sainr-S.Juveur ; pour punition de. a_uo1 icelui le François dégradé <le fes famts ordres, à ce moyen pnvé de tous les pri– ~~legcs attribués ~ la cléricaru_re , .con– . damné demeurer le relle de fes iours dans :une, prifon, d'y jeûner au pJin & à l'eau .Jes jµndi, mercredi & vendredi de cha– :que fcmaine, auxquels jours il récitera les fept pfoaumes pénitentiaux à genoux, & les amres jours de la femaine , hors .les dimanches & fêtes, récitera l'office des morts pour ladite défunte, & ei1 ou.– tre :condainné ·en cinquante livres d'au~ mône, -applicable moitié à l'hôpital de '.cette ville, & l'autre moitié pour lad~­ coration cle la chapelle de la cour eccle– liallique de cer évêché , & pour le cas privilégié, ledit Claude le Fr•nçois ren– voré devJnt le juge royal , auquel la connoiffance en appartient. Er à l'égard de ladite fœur Jl.lagddeine de Nollentc de- Lirnbeuf, r~ligieufe, nous l'avons '.déchargée de l'accufation de complicité .dudit vol & alîatlinat ; néanmoins vu ,l'a11acbe, fréquentations & r.rop gran– ·des familiarirés depuis cinq ou lix an– nées ou environ , tant aux plrloirs > murs de ladi~e abbaye, lettres & pré– fens faits audit le françois , contre & .au préju<lice de fon éut & de fa regle. .à die enjoint de s'abllenir pendant un .an d'aller aux parloirs & aurres endroits .de l'abbJyc pour y avoir converfation <1vec. aucunes perfonncs du dehors de ladite abbaye , à l'exception de fes pa– rens qu'elle pourra voir par la permitlion de fes fupérieures, pendant lequel temps tous les vcilclrcdis de ch.1que femaine ~lie récite1·a à genoux dans le milieu du chœur intérieur de l'églife de ladite ab– baye, au commencement de la melîe de la communauté, le pfalme Miftrere m<Î Deu.s • &c. Eccl!fia.fliqilc ~o X X X V. Ce qu'il faut enre11d1e dans l'arti– cle XXXVIII. de l'idit du mois d'avril f·O f) J-. concernant la jurif– . diélion. ecc/effiaJlique , par vivre cléricalen1enr; · ' . t Es cours féculieres prétendent rirer de grands· avantages de ces rermes viva11s c!frica•emtnt co11trc les cours d•é– glife fur leur compétence de connoîrre des aétions perfonlldles criminelles des clercs qui ne ren>plilfenr pas les devoirs .de -la \•ie cléricJ le.. Pour expof<r leurs prétentions,. il e(I: nécdf.11re de faire attention :'t ce qu'on vient de voir , que la difpolition de l'ar– ticle xi. d" l'ordonnailcc de /\:ou 1 ins • a plus étendu le privi:ege de cléricature qu'il ne l"avoit été pH l'anicle xx1. de ·celle de Ho11tlillon , urdonnons qut nul de _il.os.jujets foi-11.ifa11( clerç, ne po1.1.rra jouiF dL:dit privilege~ de ciéric;.,.ture , /oit pour le dliai'ffenzent 'ii.x juges d"ég_ife ou- pour al/... tres c.iufes., s'il n'cft confl.itu.é ès ordres fa– crés 1 <iu pour le 1noins Jûus-di.icre ou cterc ailutllemer.t réjide11t , t.I fervant uu.x offi.. ces , mi1•1Jleres fi bénéfices qu.'it tient t!Tl l'ég.ift. Oo a vu QJIC par la déclaration du 10. juillet 1 r66. on a ajouté fur les remontrances du Clergé, vouia•u 9,'.,, (exception. d'iceux foient c.~n1pris les éco– liers allue/!ement étudians & jàns fraudt • & a"uffe tous lis citrcs bén.éfic:·ers, ces cours difenr que dans l'édit de 169f. on J co– pi~ l'ordonnance de l'vloulins fans l'ad· dition de la déclaration du 10. juillet 1 f66. & même qu'on y a ajouté vivant cléricalemtnt. El!es prétendent que ces termes ajoutés prouvent deux chofes ; 1°. Qu'en dretfant cer édit l'on a fair une attention particuEere à cette quef– tion , puifqu'on ne s'ell pas contenté de rranfcrire l'ordonnance de 1\1ou lins, mJis qu'on y a a;outé ce que l'on a cru né– celîaire pour en rendre IJ difpofition plus forte & plus précife. i 0 • Bien loin qu'on ait voulu déroger à cette ordonnance • on a eu defi"ein de la fortifier par ces termes vivre cllricalemtnt lefquels ren– ferment to!IJ .l!:s devoirs extérieurs de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence