Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

~~; 'i:Je la ]urifdiêlion Ecc!éjiajliqut 468 êc.rit aulli que le~ prêtres doivent. tou- . un ancien pere _de l'églire , tlelillafacer• · jours être rénvo}:es pardevant leurs JUges dotum ~ comm~nis efl turp1tu.do. cc.cléfiafliques. Cet, auteur aiout_e que fi !"lai,• ce q~1 me do~~o1c le plus de les (upérieurs ecclefialli4ues voient que . peme a me refoudre , c <101t que de tcus ces prêtre~ accu rés r?nt co~pabl~s de dé- côtés il y ~voit de grandes & de pui_lfames lits qui merr1em la deg1ada11on, ils pour- rairons 9u1 combatto1en1 mon efprit : car ront les dégrader Celon la re~le pre(crite en premier lieu il (embloit que cette af– par les faims décrets, & apres qu'ils au- faire (e _ra~portoit aux termes de la maxi– rontété dégradés, les (upérieursecdéfiaf- me, qui dit, ceffere prerog.uivam facer– riques les abandonnero~t à la jurifdiftion dotù, uhi delill"'!' pr~vilegio majus efl ~ & féculiere pour les pun_1r, laquelle en_c~ que.les. plus habiles 1nteypretes teno1ent cas a fur eux pleine pu1ffancc & au1once avoir heu en tous les cnmes, qu& lzahent royale, fans .qu'il foit befoin de leur faire atrocù.ztem facinoris, c'ell-à-dire, qu.t de nouveau leur procès, mais pourront faâ JPontè fce!erata & nefaria fant & natu· être co11damnés fur le procC:s q!JÎ aura r'1/i incli11ationt fugitnda 1 ut parricidium, iécé inllruit pardevant le juge d'églife. 1•eneficium, &c. comme dit Cicéron eR Pour ce qui el) des fimples clercs, 1'.1. Ces tropiques , & Ulpian l'explique, in/. Bourdin f.iit pareille1nenc obferver qu'il y probrum, jf. de verh. & rer. Jignific. &mê– a des délies Ji graves pour lefquels ils me que tous ces crimes arroces avaient ne doivent étre renvoyés pardevant le ceci de particulier, que dès l'heure qu'ils juge d'égli(e, pas même à la charge du écoient commis, & qu'ils étaient défé– cas privilégié. Il donne pour exemple, fi rt's en la lumiere de la jullice , ils pri– ces clercs avoient commis un meurtre de voient le coupable de J'ufage de tous (es propos d;'.libéré , ou li avec armes ils privileges, de fon honneur, de fa digni· :avoient violé ou ravi une fille. té , & même de la liberté de difpofcr de XXVII. iExtr,iit de la trei1iem! d!c{/lon du q:iatriome livre des dù:ifions de plujieurs que.Jlions notables de mo11- jieur le Bret, avocat g!néral au parlement de P.aris. ·En quels cas on peut dénier à IJn prêtre le renvoi pardevant le juge d'iglife. U N prêtre qui étoit accuîé de com– plicité d'un parricide commis par une demoifelle qu'il avait débauchee, fon procts lui ayant été fait & parfaiten la cour , & étant fur la fellctre, pour être interrogé avant que d'o;iiner, au lieu de répondre , il demanda d'être rendu à fon juge d'églife; fur quoi la cour m'ayant envoyé quérir, pour y prendre des con– 'clulions , je dis qu'en cette rencontre , je me îenrois touché <le deux divers mouvemens , l'un venant de l'horreur du crime de cet homme, qui me pouf– fait à l'abandonner du tout entre les mains de la jullice ; l'autre venant du 'refpeét qu'on devoir por:er à la qualité ·de prêtre, qui méritoit d'en avoir de la ·,1.1mpallion, d'aurant que comme difoit rous (es biens , comme il ell die en la Loi , exjudiciorum,jf. de accu[ & en la loi q·u.~Jitum, if qui & à quibus manumij/i, iih. nonfiunt, en quoi les prêtres étoient aulli· bien comptis , que tous les autres, com· n1e il efl dir, in cap. inte!!cximu.J, cxtrà, ·a< jodic. & in cap. 1. de lzomic. in 6. que li l'on exerçait cette rigueurcontre tous les crimes qui a,·oient en foi quelque atro– cité extraordinaire, l'on devoit en ufer de même :i l'endroit de cet homme qui étoit chargé d'avoir débauché une de· moifelle de bon lieu, & de lui avoir mon·· tré à tirer d'un pitlolec , duquel puis après elle avoit rué fa mere au travers d'une palilfade, parce qu'elle reprenait n·op aigrement leur impudicité: d'autant que non feulement ceux qui commet– taient de îembl~bles crimes étoient te– nus pour parricides ( quod criminum cul· men ejl) mais encore tous les complices qui l'avaient conreillé , & donnt les mo}·ens pour l'exéct1ter, confcii tti11m 'xtranti) tâdem pœn-â adjicitndi font , dit le jurifconfulte , in !. utrum, ff ad leg. Pomp. de p.zrrid. que ce prêtre étant clai• rement convaincu de cette compli<ité, tant par fon procès , que par celui qui avoit été fait i la fille , qu'il n'y au– roit point d'apparence de différer fon iu· gement , & de dcfércr à un privilege dont il s'était tendu tellement indigne 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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