Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

3 ~ J De la ]ur!fdiélion Eccléjiaj1iq1ie 3t:4 fonz, rcd univcrro ecclefia!lico ordini, nance du mois d'ao~t tJJD· article 11.f<1ir publico jure fit indultum, cui derki re- d«;njès de citer les laïques ~n maticre ~·ac­ nuntiare non vlleant. r1on.r pures J'tr/11nne!/es paraevant les 111ges d'.!glije; elle en exapte feulement dans tar• X X X l V. Extrait des dicrets du concile de A'arbo.7ne, tenu en M:. De. 1x. cha– pitre 42. de foro eccleliafl:ico. N on compareant vocati clerici coram judice f;rculari ut caufas fuas agant fi perfonales fine , auc de rebus ecclefiaf– ticis, quarumjudici ecclelia!lico jurifdic– tio etl atrributa , nili ut ad fuperiorem ecclefiallicum remittancur petituri, qui– bus li dcnegatum hoc fuerit, ad fuperio– rem provocent, illius mandacis non ob– temperances , fub excommunicacionis pœnl quam ipfo faél:o aél:ores, live cle– rici auc laïci fuerint , incurrant ; caufam vero appel. promotori denuntienc, quod cum clero perfequi teneatur. Onjoindra à ce~ conciles le réglementfait par ! a./femblée g~néra!t du Clergé,convoquée en la ville de Melun en M. D. LXXIX. tit. JI. de hisqu:r ad jurifdiétionem forenfem per· tinenr. Ac iterimmeminerincepifcopi fuas effe partes ut jurifdiltionem fuam cuean– tur, ica uc non linanc eciam volences cle– ricos ptofanorum fubire judicimn , cùm przfercim perfonales auc criminales ac– tiones agirabuntur, fed illos jure cano– num vendicenc , etiamli cum aliquo fumptu requiranc & profequanrnr , hoc enim ad jus & decorem ecclefia!lici !latûs percinere confiitutiones declar:îrunt , aàeo ut nec huic favori qui in graciam vergit tocius Cleri, renuntiare pollint qui fubfunc foro ecclefia!lico. On a rapporcé ces décrets , quoiqu•ils nt fuient pas enriérement conformes aux maxi– mes des cour.r féculieres, & à la juriJPrudence de notre fiec/c : ils font connaitre ce que ces conciles ont eflimé plus convenable pour la. difcipline de l'églift de Frana, & peuvtnt itre des motifs au Clergé d'en demander l'exécution par rapport à et qui fi pratique da~s l'ufagt prlfent. On a fait o6Jer~·er que fuwant les ordonnances & la juriJPrudenct des arrêts , le priviltge de cléricature a lieu r11remt.'lt en fi-tJnce, lor.fqu'un tccl;Jiaflique tjl demar.deur contre un iaïque, fs qu'en ce <<IS !'ud!ji.ijlique rjl obligé de Je pourvoir IJJX tribur.aux fùuliers , & que l'ordon- ticle l V, les matiercs des fa1.:rcmtns > f.J au· tre1 purt.r fpiritu.e!!es éJ ecclljiafliques, pour raijon defludles les laïques font fournis auic juges d'ég!ijè. On obfarvera dans la fuite, furia compl– tence des juges d'églift , que les cours fécu– lieres ne fl conforment point à ce riglement du concile de Rouen ( ita ut nec à f:rcula· ribus judicibus eccleliJ!lici debeanc corn· pelli ad debica folvenda, nec ab iis puniri. li quid animadveTfione dignum comife– rinc.) On rapportera différens cas dans !tfa quels, foivant la juriJPrudence des cours fé· culieres, les e"léfiaftiquesfontfojets au>: ju. ges flculiers ,fait pour le paitment Je leur• dettes J ou pour fa punition de leurs crimes. On ajoutera que c' eft un {tntiment ordi– naire que les préjidtns & les confei!!ers de.r cours de pa.rlemens ne peuvent déroger à leur pri'Vilege de n'être jugés en matiere tl.' accu.– fat ion capitale, que par le parlement même, les chambres a./femb!ées ; c' eft une obfervatiort a'e Guertt for la quejlion J 1. de la prtmiert centurie des quejlions nota6!es dt M. le Preftre. Mornac,forla loi 41. de minori· bus, au digejle, lcrit qu'il l'a 'l'U obferver plujieursfois, & qu'ila appris de lrf.lt prt· mitr préfident dt Harlay que cet ordres'étoit. toujours pratiqué ' ne dignitate & con– fenfu delinquentis vilefceret apud infe•. riores dignicas. Le même auceur, fur la loi li quis in conf. cribendo, au code 29. de paél:is, rapporte qu'un maitre des requêtes, accufl de crimes, n'avait 'Voulureconnoûred:autres juges que le parlement, qu'il fut néanmoins jugé par cette cour , les chambres a.lfemhlles , non– ob{lant qu'il fe fût foumis à. J' aMtres juges. L'application eft naturelle au pri'l'ilege de cléricature accordé aux tccléfiaftiques d'être jugés par lesjuges d' iglife, & l'on peut affe– rer qu'il n'eft pas moins important pour l'honneur du Cürgé d'obferver cet ordre , qu'il le peut être pour conferver l'honneur & la dignité des parltmens. On finira cette qucflion par !t témoigna– ge de plufieurs célebres magiftrats qui font favorables à. cet ordu, qu'un ecdifiaftiqut nt peut renoncer au pri'Vilege de cléricature d'être jugé par des juges d'églift. M. !t Brtt, avocat général au parlement de Paris, en fait une ma.~ime dans le quatrieme li11rt de [es déâfions 11trs /a fin de la treitieme déci- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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