Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1 79 De la !urifdiélion Eccllfiajlique: f u être publié. Les f,arlemens ont vérifié édit de Melun , ce ui de 1606. & celui de 1 610. avec tant de rdhiétions, 'lu'ils ont quali éludé tout ce qui avoit éte ac– cordé en faveur de l'églife : on a eu de– puis des conférences avec les commiffai– res du Roi , plufieurs réglemens ont éré accordés fur nos cahiers & fur nos plain– res; mais comme ils n'ont pas été véri .. liés , les jugemens des parlemens y font fouvent contraires , tellement qu'ils ne font autorifés que par des arrêts du con– feil, fans qu'il ait été poflible à l'églife de France d'obtenir une jurifprudence uniforme, ni de rentrer <lans la poffeflion de fes privileges, qu'on diminue telle– ment tous les jours, qu'à peine fe pour– roir-clle reconnoîrre dans fa police exté– rieure , fi elle jettoit les yeux fur ce qu'elle a été pendant tant de liecles. 180 C'ell: pourquoi je conclus, )l,1ESSEt– cNEURS , & vous en conviendrez avec moi , que dans un temps qui paroît être donné du Ciel à la France pour y éta– blir l'ordre de toutes parts, vous devez effayer de remettre les chofes dans leur integricé, nous ne devons pas douter que Je Roi ne nous faire la jull:ice qu'il ne re– fufe à perfonne , nos efpérances font même foutenues pu des effets fenfibles de fa piéré. Il a accordé en 1666. une déclaration en faveur du Clergé, qui n'a pas encore été vérifiée , mais qui n'a pas faiffé d'être une marque publi~ue du def– fein qu'il a de vous protéger. Nous avons cru , MESSEIGNEURS , dans notre com– million que vous devez vous appliquer uniquement à en obtenir la vérification, qui nous a paru devoir être d'autant plus facile , qu'elle ne contient rien qui ne foit non feulement fondé fur les canons, fur les loix des Empereurs , & fur les ordonnances dt! nos Rois ; n1ais qui -n·ait même été fort Couvent accordé dans les derniers temps. La déclaration dt 1666. n'a lté 'Vlrifiée 'n aucune cour ~ elle efl conforme prefque fur tous les articles à celle de 1617. laquelle parei!lemtnt n'a pas été -vérifiée a on les rJp– porttra dans ltur ordre. X X X VI 1. Ordonnances fur la jurifdill:ion ec• cléliallique. Extrait tle l'ordonnance du Roi Clo- taire I /. faite dans une a.Jfem- bl , d'' - ee eveques , Uuue à Paris, en lfI .f· ART. l· sr quiscleri_cus,quolibetho- nore mun1tus , contempto epifcopo fuo , vel prztermiffo, ad prin– cipem , aut ad potentiores quafque per– fonas ambulare , vel libi patrocinium elegerit expetendum , non recipiatur ., przter fi pro venia videtur expetere. Et li pro qualibet caufa principem expe– tierit , & cum iplius principis epill:ola ad epifcopum fuum fuerit reverfus, ex– cufarus recipiatur : is qui ipfum poil: admonitionem pontificis fui retinere prz fumpferit , fanétâ communione pri– verur. ART. 4. Ut nullus judicum de quo• libet ordine clericos de civilibus caulis, przter criminalia negotia , per fe dif– tringere aut damnare przfumat , nili convincitur manifellus ; excepta pref– bytero , aut diacono. Qui vero conviéli fuerint de criminc capitali , juxra ca– none~ dillringantur, & cum pontificibus exam1nentur. ART. f. Quod fi caufa inter perfo– nam publicam & homines ecclefiz ll:e– terit , pariter ab urraque parte pr:rpo– liri ecclefiarum & judex publicus in au– d!entia publica politi , ea debeant j11- d1care. ART. 7. Libertos cujufcunque inge– nuorum à facerdotibus juxra texrus char– tarum ingenuitatis fuz defenfandos, nec abfque pra: fentia epifcopi aut przpofiti eccleliz elfe judicandos, vel ad publicum revocandos. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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