Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

De la furifdiélion Ecc!ljiajliqut," 17J.' I.7 [ r b ,.,,. . · ( ' t 0 1 . ce que dans les rerres de ion ,o e1nan.ce Jciim~ment avec es pnnees emp_ rc s •· le corps ne domine pomtfur 1 ame,voire de redmre toutes chofes au dro1t·com-. que le iemporel cede au fpirituel, & le mun , & les magillrats féculiers à la feule profane au facré. Que les enfans ne com- connoi(fance des chofes purement tem-. mandent pas JUX percs. Que fe• officiers pordles, comme ils veulent que des évê· de JUlhce ne lient pas les mains aux évê- ques ne connoiifent que de celles qui ques dans leurs charges ; & que l'églife font pure"'.ent fpirituelles_, quoique ce ne foie pas contrainte de gémir fous fon ne foit pas a eux de leur faire leur part • rcgne , & de chanter ,\'un ton lugubre puifqu'iis font les aînés , & qu'il ne. leur avec le Pfalmille, Ecce in pace amaritudo apputiendroit pas fi proprement de )Ugef' m<a amariJlima. Car :i la perfécution des de leurs prétendus abus, qu'aux évêque$ tyrans & princes payens, qui ont ~ervi des leurs, contre l'églifepar le tranchant du glaive, a fuccédé celle des juges féculiers qui la moleUent, & inquietent fans ceife parles X X X V. recours indus qu'ils reçoivent des 1uge- mens eccléfialliques ; & qui ont érigé leurs tribunaux jufques dans Je fanll:uai- Extrait du procès-verbal de l'a.Jfem~ re, pris e" main J'encenfoir, & renverfé blée génirale du Clergé, convo- le ciel & la terre , mêlant l'un avec l'au· quée en 1 if if I· d.Jns la riance du tre, & réduifant, pour ainfi dire, J'é- J" vangile aux formalités du palais; ce qui famedi I if. j.i11vicr I if 6 if. d:i ma.- a tellement rebuté la plûpart des prélars tin , page I 2 I. & faivantes. Dan$ de ce fiecle , qu'un d'entr'eux, rrès-céle- le rapport de ce qui s' cjl paffe dan$ bre & renommé par la multitude & va- la confirence que mej}è1gaeurs les rié1é de fes écrits & prédica!Ïons, & par comm!/Jair~s du ca!z;er a.voient eu l'intégrité de fa vie , en quilt• fon évê- ché : difant que l'épifcopat, qui é1oit un cher_ M. le chancelier. métier de foi fi relevé , n'étoi1 plus de- venu que chicanerie. Etlemêmeconfidé- M Onfeigneur l'archevêque d'Arles s rant les obtbcles que reçoivent de rouies pour entrer en matiere avoir dit , parts les évèques de France, & particu- que l'aifemblée du Clergé les •yant liérement des m•gitlra!s laïques, qui per- d~putés pour examiner les entreprifes vertiifen1 toue l'ordre de l'églife, par leurs qn'on faifoit cous les jours contre la ju– appels comme d'abus,• dit fore fpirituel- rifdill:ion de l'églife & fes immunités ,; lement & véritablement , que 1évê9ue ils avoient trouvé tant d'ufurpation & " étoit l'image de Jefus-Chritl crucifie , fur l'un & l'autre , qu'il ne relloit plus dont la plaie du cô1é é1oit la vexation rien à l'églife, laquelle avoit véritable– qu'ils recevoient de leurs chapitres , au ment joui de toute fa juritdill:ion paifi- lieu qu'ils les auraient dû aider : celle blement , lk fans contellation , jufques des mains, marquoir les parlemens, qui en l'année Ijl9. que M. Pierre de Cu- les bleifent morcellement & jufqu'au gnieres , avocat général du Roi, au par– cœur, por les arrè1s qu'ils rendent fou- lement de Paris, voulut fuivre les mêmes vent contr'eux: plr les pieds, ils lignifient maximes qu'avoit écrites & débitées un les réguliers, à caufe de l'humilité de certain Marfille Menandrin, dolteur de leur profellion , lefquels leur donnent Padoue, en faveur de !'Empereur Louis. quelquefois de f:kheufes diverfions , & de Baviere, quelques années auparavant. fervant d'un côté, nuifent de l'autre: & quoique le livre & l'auteureuifent été dé– enfin par la couronne d'épines, il emen- clarés hérétiques par le Pape Jean XXII. doit les puiifances fuprêmes, lefquelles mais quel<J!le effort qu'eût fait ledit M. en fe lai!fant furprendre & émancipant Pierre de Cugnieres, fu! l'efprit du Roi leursenfans & leurs fuje1s, fans ouir les Philippes VI. de Valois, il ne put ob– prélats, ouvrent la porte à l'impunité , tenir de lui qu'une conférence en fa pré- & leur ?ient .1~ iurifdittion que Dieu fence avec Bertrand, évêque d'Au1un, leur avoir originellement donnée dans après laquelle il fut fi perfuadé des droits l'églife , & qu'il n'y a que lui qui la leur de l'églife qu'il déclara, quod '"!tfia de puitfe rendre , infpirant aux Papes, con- fao jure nihil in die6us fais perdertt , nec, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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