Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

r,~ 9 De la ]urifdiflion Eccl/fiajliqut. 170 de d.cher à les dépouiller de leur jurif- & s'approchant avec lui de l'autel, com– diétion. me pour lui faire quelques admonitions L'onzieme, qu'il feroit bien à propos falu1aires & fecretes , l'aborda avec ces d'employer&, bien payer quelque homme pa~oles intrépides & mémorable~ .. Paro– fivant & verre dans la doétrme des peres chi~ mt< lu~ ts' f,> trtmtndo ludtel pro tt & des faints canons, comme fetoit quel- rationem rtddituri famus : & puis l'aver– que doéteur de ~orbonne ou autres~ & ti~ des chofes _qu'il c~~t ~tre obligé d,e lui les obliger de repondre au hvre des hber· due pour leb1en de 1eghfe, de Con etat, tés de l"Eglife Gallicane, prenant garde & de fa perfonne ; & que ce Roi non que ceux qui feraient ainfi choifis par le feulement ne s'offenfa pas de cette fran– Clergé, ne fe contentatfent pas d'ébau- chife qui paroitfoit parrir d'une ame dé– cher fimplement la matiere, ou faire quel- tachée de tous les intérêts du monde ; ques etfais qui patfatfent d'une atfemblée mais encore reçut tous ces difcours forç à une autre , & dont on ne vît jamais agréablement, & dit ces mots remarqua• la lin & la i;crfetl:ion '· mais ~u'ils y tra- ~les. _Q~e Ji. tous les évêques ~tffembloitne vaillalfent a bo11 efc1ent. Comme :iuffi ~ ctlu.1-/a qui ne cra1gno1tque Dieu~ tou.s /e.1 il faudroit prier & convier monfeignetlr Rois & princes dt la terre nt pourraient rien l'évêque de Jvlontpellier, de donner cc Jairecontr'eux. qu'il a préparé fur ce fujet, qui ne peut A plus forre raifon pouvaient-ils en qu'être excellent, partant d'une fi bonne ufer ainfi avec le Roi , lequel furpatfant plume, & que le Clergé le fit imprimer à de beaucoup ce Roi Anslois, en vertu& fes dépens. en l'amour de la religion, de la jutlice , Le douzieme: enfin le dernier remede & de la véritê, comme en puitfance, ne et1 de parler efficacement au Roi , & lui manquera jamais de recevoir bénigne– faire grand fcrupule par des remontran- ment, & écouter fa\'orablement les prê– ces très-refpeétueufcs, mais très-fortes, lats defon roy.iume furunfujet fi impor– de vive voix & par écrit, de ce que Ces tant , & faire grande confidération fur officiers violent impunément de la forte les remontrances qu'ils lui feront ; & la jurifdiétion ecclefiallique, qui etl pro- quJnd ils le fupplicront même qu'il tien– prement la querelle de faintThomas, ar- ne pour fufpeéts les confrils qu'ils pour– chevêque de Cantorbery avec les Rois roient prendre de beaucoup de perfonnes d'Angleterre, & qu'il y va de Con hon- qu'on lui fera remJrquer, s'il cil befoin, 11eur & de fa confcience de l'empêcher. & qu'il fe ferve de fes propres lumieres Que celles des prélats les obligeoirde l'a- qui font fi belles, & de fes intentions qui '\'ertir foigneufe111ent & férieufen1ent ; & font toutes royales & toutes fa in tes. la fienne de leur donner audience favora- En particulier, on peut reprtfentcr :l Sa ble quand ils lui parlent des intérêts de ~1ajellé une chofe qui lui etl propre & Dieu& de l'églife, dont il cille fils aîné, perfonnelle , que dans les troubles & & eux les patleurs & les minillres. Qu'ils mouvemens de l'état, arrivés pendant ne peuvent douter fans faire injure à fa fa minorité, l'ordre eccléliJllique , & pi~té, qui etl t~ute connue, qu'il Ife rc- principalement l'épifcopal , lui a été Je ço1ve fes averutfemens en bonne part ; plus fidele de tous , & que perfonne n'a & ainli qu'ils auroient double tort, s'ils plus d'intérêt en la monarchie qu'eux. manquaient de les lllÎ faire , en lui re- Que qtti ne! veut point de Roi , ne veut préfentant que les Rois meurent & ren- point d'évêque: & partant qu'il ne fouf– ~ent compte à Dieu de leur adminillra- fre pas s'il lui plaît, que la confpiration tlon coma\e tous les attcres hommes; & qui pa.roÎ.t de l'ordre laïqt1e contre et1x ce qu'a dit un faint Roi & prophete de foit amoriféc par Con nom, & qu'il ne fes femblables , en les apolhophant par les abandonne p•s :l. eux dans le detfein ces mots: Ego di xi Dii cftis, flii Excelfi qu'ils ont déjà confommé, d'envahir leur 11mnt..r : 110J' autemjicuc lromir:.es moriemini. jurir(iiétion; au contraire, qu'il les pro- Qu'on le pouvait [1irc J\'CC d'at1tanc tese & défende en\'ers tous & contre plus de liberté'. q~c Surius. C'1 la vie de tous, puifque c'ellpourcel• ~ue l'églife, famt _Hugu~s, ,cyc,jlle de ~.i~colne, dt!- I~ Jour de f~n facre, lu.' ~ "!'s par le mi– quel 11 a~o1~ dep rapporte 1 cx_empl~ c1- mllere des eveques, l'epee o la main, & detfus , ecrn que ce famt prclat ctlnt la couronne fur la tête. Qu'il faOe écla– .un )Olll_ a.lié ;\ la metfe du Roi Richa1d, te1 f3 juftice fui eux , tenant la main à. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=