Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1 6 7 De la /urifdiaion E,c/éjid{lique.' 16S Or il n'y a rien au monde qui concilie moire , quand il éroir archev2que à. Ca- lutôt l'amour & le refpeét aux prélats , poue , qui en de traiter en forte les mt~­ ~ue la vertu & l'inrégnté de_ la vie. Et rêts de la juri,fdiétioneccléfia!1ique, qu'il c'ell ce qui a fait que les pnnces & les paro1ffe que c ~n par pur efp_r1t & obhga– J!CUples ont donné tant de biens à l'églife. tion de confcience qu'on tient Con ra~g Pittas genuit divitias, ftd jit;, Jujfucav<- avec eux,&_ que l'on corn.bat, non_pomt runt ;& ayantvuqu'on s'étoit donnétant p>t aucune 1aioufie humame, mais l'a~ de peine en cette affembléc & en d'autres, Je fc?I de_ffem de c.o~fer_ver cett~ a,urorlte de fe faire adjuger des rangs & des féan- fac.re~ q~r ~eur a ere m1fe en depor pour ces, qui à la vérité appartiennent~ me~- la JUnfd~éhon; Il ell ".ra! q.'!e S. Charles feigneursles prélats, & autres ecclefialh- Dorromee, na pos la1ffe d erre fort tour– ques, & qu'on rravailloir tant à en faire menté. de fon temps par les _gonverneurs rendre des arrêts; il opinoit avec les au- de Milan, & por _les ,ch?nou~es _de Lc~­ ues, pour ne pas paff<r p~ur bi ~c.re & fi~- cale, & autres ~nv1leg1e~ qui lui ~ntfa1r gulier dans les avis: mais qu il douto1t b~aucoup de l'eme. Et a cela 11 '.1 y [aut fort que ce f11r le moyen. de ga3~er & ob· f~ire que ce qu 11 fit,~ fe tourner a D1e.u, tenir ce que I' ''.'' cherch~".', riue 1on pou~- d1fa~t a\•ec. le Pfalm1fie , •co. autem cu1rt 1 oit au co;1rr11re acquer1r Ians coup fe- mzh1 mole.fl1 effent, 1nduebarc1!1c10, & (e rir fi on les crovoit dans la fai111eté fouvenirquec'ellauxévêquesdeporterl:. qu';xige J'cux b, fi1bHmité de. kur pro- cr,oi_x, & que leur métier ell un métier de: feffiou & dia11ite : Et on craindra plus penitence, & uneefpecede martyre, qut Jeurs C'com~unicarions, quand on 1-erra ell un des fens qu'on a donné à ce paffage que Dieu lès confirmera par des miracles, de faint Paul: Qui tpifcopatum dLjultrat , comme il a f.tit celles de beaucoup de honum opus deftdtrat. faim' rrél.ns; entr';iutres, de S. Amon in, Le neu-:i~me remede ell, ,qu'ils fe joi– :archevC:que de Florence, & de S. Hu- gnent au Samt Pere comme a leur chef, gues, évêyue de Lincolne. Et commelïn- faivant ce texte de l'évangile : Uhi fuerit tégriré des mœurs o attiré le refpeét , auffi corpus, ihi cong,.egahunrur fi aquiü, & a-t·il confervé la jurifdiétion qui a nourri qu'ils le prient de les aider de fes forces, ce même rcfpeét, lequel on voit dimi- & d'intervenir pour eux auprès du Roi , nuer à mefure qu'on croit quïls ne gué- par meffeigneurs les nonces contre la riffentplus de rien , & n'ont prefque au- fécularité , qui femble avoir conçu une cun pouvoir ou autorité: voire qu'ils font jaloufie mortelle contre la puiffance & pis que s'ils n'en avoient point du tout, autorité de l'églife. Qu'il n'alléguoitpoint parce qu'ils font conltirués pour corn- pour remede celui qui a été propofé par mandet & connôler, & on s'adreffe 3 quelques-uns, de compolèr une cham– eux pour cela, & ils s'amufent à faire des bre ou congrégation eccléfiallique perpé– correélions qui font corrigées & réfor- tuellement fubfifiance, où il ne fe porle mées: & on cotre tout ce qu'ils font fur que dedifcipline & immunité eccléfialli– la moindre chicane ou manquement de que, & du rétablilTement de fa liberté& f?rmaliré : Er. on. défie le plus grand ju- jurif<iiétion, & nullement des intrigues r1fconful1e qm fo11 au monde, de dreffer remporelles, parce qu'il en avoir fait men– une ordonnlnce eccléfiallique , qui ne tion lors qu'il avoir parlé fur l'article des f<;>it réformée au palais , où. il n'y a point concil~s provinci,aux & a!femblées extra– cl aurre r_egle, que c_elle g_u 11 ~bit aux_ru- ordmoires des prelats, qui fe rencontrent ges , qm elt de quoi le Cierge a fort a fe cafuellement à la fuite de la cour dont les p!aindre: car fi ?n fuit en i~.geant, les an- prél.rs de France fout en poffeffion, & à. c1ensconc1les, ils d1fentqu ils n.c fonr plus quoi perfonne ne peut à bon droit trou– en ufage, fi l_es nou1·c•ux, qu'ils ne font ver à rédire, puifqu'il n'y a point de fa. pas reçus- S1 ~~ fefondefut les Jureurs, mille par.ciculiere dont le tuteur n'affem– ils oppo~em qu ris \ont !••liens. ou ~fpa- ble les parens quand il lui plaît. gnols- S! fur .les >r~ets meme.s, ~ls repo~- Le dixieme, qu'il y ait plus de pureté dent qu o.n 1ugeo1t autrefois, amli, mais d•ns les officialiiés , parce que l'avarice que la JUr.'fprudence a change. de quelques-uns de ces officiers , quoi- !-e .h~11ueme '. 11 y a un autre ~emede que la plûpart en ufent très-bien, & rrC:s– '3"' acte .pratique & ~eco111m:t11dc par Je confcienrieu(emer1t, a donné occafion:: !;\I ç;udmal Bclla.urun , de bonne mé- :w1 ufurpa.ceurs de l'a.utoiité épifcopale http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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