Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

z6s De la ]urifdiéliorz Ecclljia.flique. 166 effet des regles & c:in,ons particuliers & o~ i.ls ont fans doute plus rerpell & ~e réferver i foi c'ell-a-dire , aux feuls veneranon pour eux, comme on voit éyêqucs , l'ordonnance de la faifie du q_u'ils !eur y ont d,onné un rang particu– temporel, & autres femblables; & fi on lier qu ils leurs rerufent ailleurs, & 9ue le trouve i propos en drelfer un modele perfonne ne leur. y d1fpurc Li prem1ere en cette atfemblc'e, y ~PP.ellan~ les pré- place. Au_ conr~11re, dès: là qu'ils fe mê– lats qui ne font pas de 1 afiemblee. lent parmi les fecultc.rs ! ils commencent Le cinquieme , de renouveller les à tomber dans le mepns, & être confi– inllances au Roi pour la vérification du dérés comme d'autres d'entreux. Ce cahier & la réception du concile de n'ell pas d'.1illeurs qu'ils ne foienr quel– Trente' & offrir plutôt, fi befoin ell, de quefois contraints d'aller à la cour pour bonnes' Commes d'argent, qui feraient les intérêts même de Dieu, & de l'égli– bien employé<' pour cela , J'é~life ne fe, & pour avertir les Rois de leur pro• pouvant airez. racheter fa liberte ; & ce pre fa lut ; comme S. Hugues, évêque que l'on perdrait d'un côté, ,on le re- de Lincol_ne, qui e~t divers c'!llo::iues gagnerait a~ond~mmept de 1 autre. Et fur ce fuJet . avec _Richard , R?1 d f.n– il ne faut point s empecher d~ procurer glcte_rre. Mais ~unus, & apres lui le un fi grand bien plr la confidetat1on de cardinal Baronius remarquent , que ce la part qu'avaient les pauvres curés en ne fut qu'à la melfe de ce Roi, & pour cetre dépenfe: car outre ce qu'on pour- lui faire des remontrances faluraires, har· rait les en foulager & décharger par pac- dies & intrépides. Et il ferait bon qu'on-· te exprès; il faut encore plaindre les ne les vît à la cour , qu'en des lieux & i pauvres c'vêques qui fouffrent plos à des heures particulieres, &pout de grands proportion qu'eux : car chaque curé fujers concernant le fervice de Dieu & n'a que fon églife , & chaque foldat de l'églife, ou le bien public, même de n'a que fa tâche: mais le capitaine & l'état, parlant, s'il ell befoin , aux Rois le général , ont le foin & la charge de & à leurs minillres avec une liberté apof– toute l'armée; & c'et1 en la perfonne tolique & défintérerfée; n'efpérant rien de chaque évêque, que dit faint Paul , & ne craignant tien ; comme fe fouve– inflanlia mea quotidiana fa/licitudo om· nant du dire <le l'Apôtte, Bene fac, &non nium ecclejiarum. Quis infirmatur, fJ ego timebis Regem, & que chacu11 d'eux pût non infir1nor? quis .fcandalifatur , &• ego faire cette orlifon J Dieu , /oquebar de non uror ? Et apoftrophant la campa- teflimo1ziis cuis in confaec1u Regum :1 & norz gnie ; A quoi travaillons-nous , dit-il , confundthar, principalement en des né– MESSEIGNEURS , matin & foir, linon ceffités urgentes de l'églife, où on vie pour conferver les immunités des cu- autrefois les flints anachoretes fortir de rés & autres moindres eccléliatliques. leurs grotte. pour des cas extraordinaires: Pourquoi allon•-nous heurter tous les & un Afraates entr'autres chez. Théodo– jours à la porte des minilhes: & font· ret, lequel arrêta )'Empereur Valens par la ce nos ~ffaires que n?us faif~ns ici , ou ~ride de ~on cheval: ~ l'~m_pereur l'ayant les publiques , aux depens meme de no- interroge pourquoi tl eto1t foni de fa tre, repos, &·de notre Canté , à laquelle à f~lit~de, pour venir à la cour, il lui répon· peine trouvons-nous moyen de vaquer. dit genereufement, que comme lui Em- Le fixieme • do peu fréquenter, la pe_teut '· avoir_ mis le feu à la maifon de cout, parce que les chofes que 1 on Dieu, tl avo1t couru & forli pour l'é· voit fi Couvent en font négligées , & teindre. que les merveilles même de Dieu , & Le feptie1ne; mais ce n'eft pas alfez de la nature, comme ell la levée du de rélider chacun dans Con dioccfe il foleil, & le retour des faifons • affi- faut encore y agir & travailler vilit~r tiuitate 11illefcunt. Et l'expérience fait régler , & faire Con devoir, ~ui ell )~ voir que les prélats perdent toute feptieme remede, & généralement prati– créance auprès des grands du liecle , quer toutes les chofes qui peuvent atti– quand ils fe montrent trop familiére· rer l'ellime du monde, non pas pour Je ment & _trop fréq~emment à ceu~ qui falle ou l~ vaine gloire, afin qu'ils ne di– ne devraient les voir , tant que faire fe fent pas deux, 11• nohis ad quos fcriharum peut, qu'à l'autel, en chaire, ou dans & pharifaorum 11itia dtfcenderunt · mais leurs fondions & dans leurs d.iocefes , ut jlorifi<eru p<1trem noftrum qui in c~lis tjf, L ij . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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