Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

t6J De la Jurifdiêlion Eccléjiajliqut. 1t:4 tion & l'exercice à chaque officier du le pas fur melfeigneurs les archevêques&: Roi' qui fe font •utrefois mêlés de lever éveques ; mais qu'il falloit bien prendre les c~nfures: & voyJnt qu'ils p•lfoient gJrde de n'y ,l'oinq>arler ni peu ni prou pour ridicules en prenant des furplis & des affaires d etat nt de celles. de la. doc– des étoles, qui étoient des ornemens trine , qu'avec rapport au famt ~tege, -empruntés , & m3rquoient leur ufurp•- de [><Ur de donner ombrage au Rot , ou .tion; ils ont renvoyé ides évêques voi- au Pape. . . . fins ou d'autres; & parce qu'il ne s'en Le deuxieme, étott de nous mamten!r .trouve gUeres d'alfez lâches & igno- en la polferIJon où nous_foi_nmes de tentr -rans pour fe rendre exécuteurs des JU- des atfemblees exrraordma1res routes &: -~em;ns laiques , ils ont fait cc~ renvois q~~ntefois q_ue befoin en efl , & qu'!l a des fimples chanoines ou cures , dont n att des affaires pour lefquclles les pre– ils ont fait des primats , leur do~na~t lat_s en demandent.' car comme les be– un pouvoir qu'ils n'ont p•s, quo1qu 11 fom conu~uent_, 11 faur auffi que !es ~c­ ·foit dit nemo dat quod non hahet. medes y f01ent mcelfamment apphques; · A cet~e heure comme tout ce qui n'ell c'ell ce que les peres de l"alfemblée der– pas julle & nat~rel s'appelle violent en nierc y ontfait, ayant fagement pourvu .bon latin, & que ces ufurpateurs fen- par leurs decrets , ltfquds 11 faut hre & toient bien qu'ils entreprenoient fur la obferver, renouveller & renforcer. .charge & le métier d'autrui , & qu'ils Le troifieme, de fe fervir des cenfu~es trouveroient de la réfilhnce i établir ecclélialliques ès cas où le droitle permet. cette autorité attc:ntatoire, ils ont eu re· contre ceux qui entreprennent fur no_tre .cours à la violence, & en font venus juf- jurifdiltion, & parce qu'ils ne manque– <ju'à ce point, que de failir le revenu ront pas auffi·tÔt de les faire lever ad des propres évêques & évêchés, & met- cauulam, ou autrement i peine tle faifie .tre la main profane fur le patrimoine fa- du temporel, ou par l'évêque même, ou cré de l'églife, qui nous donne fujet de par un autre; il faut dès·à-préfent écrire crier avec le Prophete : Deus venerunt une lettre circulaire à metfcigneurs les lftntts in h<reditatem tuam: & ils Ont Corn• prélats , que perfonne ne le falfe exé– mencé premiérement ces attentats par cuteur des ju~emens laïques , fous les des ordonnances comminatoires : & puiE peines que l'alfembléeavifcra. Que li c'ell leur audace croilfant petit à petit & par un eccléfiallique du fecond ordre à qui degrés, faperbia eorum afcendù femper; ce renvoi s'adretTe, à peine d'être pri– ils en font venus jufqu'à faire vendre les vé de tout emploi eccléliallique, & d'ê– i:hofes failies , comme en l'évêché de tre noté par cous les diocefes : comme Mirepoix. aulli de voix altive & paffive ès alfem- Qu'on voyoit donc alfez le mal qui blées provinciales & genérales , & faire ne fe fait que trop fentir : il ell quellion un fonds pour ceux de qui on failira le feulement d.'e.n chercher & trouver.lesre- temporel, par ~ù nous ferons voir que medes : Voici ceux que mond1t fe1gneur nous Commes refolus de nous bien dé– l'évêque d'Autun a propofés , ajourant fendre, & d'attaquer. que melfeigne_urs qui étoie~t plu.s clair- . ~·. quatrie~1e_, n~ pas négliger le for vorans qu~ lui•, en. trou~er01ent d autres. Jnteneur & pemtenuel. admettant moins e. premier! et?It le re.tabhlfeme.nt des de confelfeurs, & conforant quelquefois conciles l?rov1nciaux. ~y ayant nen de avec eux , foit féculiers ou reguliers • plus cerrai~, linon que~ ell la ~e~le four- donc les _derniers Couvent nous gâtent ce de la decadence de 1ordre ep1fcopal, tout ; mais pourtant qu'il ne faut pas q~i n'ell_ déchu que depuis qu:on a ,celfé lailfer de traiter en juges & en peres, & den ten1r; ~e qu1 ne fe peur fa1~equ en fe non pas en parties ou en ennemis. Argue, Voyant & s affemblant communzbu.s vutzs ohficra, increpa in omni patitntia 61 dollri... & animis. Dès-lors donc que l'églife a na, & leur recommandant de faire fcru– ceffé de s'alfemb~er, elle a, commenc~ ~u.Ie de ces maximes déreflables des po– de c;_effer, d_e fleunr ~ profperer : ce qui lmques de notre temps , lefquels font a me~e ete re1~arque par Charondas fur pré~enus , Je ne fais comment, ni pour– ie ~ro1t François ,ou la co.utume de P~- q~o1, de ces fautTes & dangereufes "opi– r1s, favo1r .• que-: e1l: depu1~ ce te!11ps-la, n1~ns, qu'on peur i;npunc.~mcnt en,1ahir q11e !Ilelfe1gneurs les cardmaul ont pris la 1urifdiltion de l'églifc. l'refcrire à ce' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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