Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1 S 1 De !tt !urifdiaion E•c!<]i.iféiqut. I 51' m•is qu'av3nr d~ les propofer, il étoit n?uvcllc opiui~rn de Caeun: Q~e Je car– obli•é de dire, qu'cncore que ce terme <l111al de Lorraine avec tous les cvcqucs, d'im°médiarc1ne1lt cûc ~té 111is dans l'arcicle, 11on feule1nent 1~rar1çois, 1nais de toutes comi,;~ expliquant une vérité de laquelle les nations avoit appuyé avec tant de vi– les aureurs des livres examinés conve- gucur le droit des C:vcques , qu'enfin le noient & qu'il eût un Cens très-ortho- concile de Trente avoit défini, que les doxe, !1 étoit julle qu'ayant été m•I pris, évêques étoient établis en la ~bce des la compagnie s'ouvrît clairement fur les apôtres par le S. Efpnt, pour reg1r leurs Cens qu'elle lui donnait; & que pour cet églifes. Qu'Alphonfus i Callro, grand elfet, parlant au nom des commilfaires, théologien de l'ordre de S.Fran~ois, qui ils déclaraient que leur penfée avoit été é~oit au c,oncile, avoit impug,né l'op!– feulement de lignifier P"' ce mot, que les mon de Caetan : Que la facultc de Pans évêques n'étoienc point \'icaires d·aucune avoir toujours fou tenu l'ancienne, qu'il puilfanceeccléliaflique qui fût \ur la terre; · avoie attaquée peu folidement. Que \es que leur puilf•nce , c.111t de 1 ordre que de~mers & . plus 1llullres profelfe~rs 1 a– de la jurifdiéti011 intérieure pour la ré- voient enfe1gnée : Oue feu monfe1gneur million des péchés ; & de l'extéiieure Lefcot , évêque de Chartres, & :non lieur conlillancau pouvoir d'excommunier, de Ifamberc, l'avoient publiquement profef– juger, & définir les macieres de la foi , fée: Que les Efpagnols en avoient fait de foit en premiere inllance , foit aux con- même , non feulement au concile de ciles, leur étoit donnée de Jefüs-Chrill, Trente; mais depuis fa féplration : Que ce qui n'empêche pas qu'en ce qui étoit Vafquez avoit reconnu cette vérité, &: de L1pplication à un diocefe plutt>t qu'i qu'il s'en étoit expliqué jufqu'à dire que un autre, ils n'eulfent befoin de l'auto- les évêques, même inpartib~,, n'excom– rité du faint Sie~e, auquel il appartenoit munioient point par auto ri ré du Pape ; d'établir les éveques , de leur donner mais du droit que J. C. leur avoit donné. des fujets , & même de fe réferver cer- Enfuite de ce difcours monfeigneut taines caufes, & certains cas; & d'exer- de Montauban a lu un projet nouveau cer dans toute J'églife la puilfance de de cet article , conçu felon les termes chef & de palleur , felon les faims ca- du concile de Trente, & fon véritable non~ : & comme il en expliqué dans les fens ; après la leéture duquel il a dit conciles. de Latran, fous Innocent III. que li cette maniere de parler , quoique de Florence & de Trente. fullifante en elle-même, ne l'étoit pas Qu'après cet éclaircilfement il fe fen- alTez felon le temps préfent, on pourroit toit encore engagéde dire que cette vérité prendre l'expédient de ne point faire de la jurifdiétion des évêques, comme d'articles ni du Pape ni des évêques; elle ell expliquée ci-delfus , ne s'étant mais en leur place y mettre une courre point altérée·en France, comme en d'au- naHation , contenant les éclaircilfe– trcs. p3ys, les prélats François J'avoient mens &; les fatisfaétions que mellieurs tou;ours foutenue de toute leur force, les cures de Paris , & le pere Bagot • en tous les temps & en coutes rencontres; ont offert à la compagnie, & après que & que Thom•s de Vio, qui a été depuis plulieurs de melfeigneurs les évêques • C3rdinal Caetan, •yant enfeigné le con- & de mellieurs du fecond ordre, ont traire en l'an I po. ils s'y étoient expref- expliqué leurs fentimens particuliers fément oppofés, & avoient fait commet- fur cette affaire , il a été unanimement tre durant le concile de Pife, transféré à réfolu que mclfeigneurs les commilfaires Milan, l'examen du livre de Caetan, à la des articles , avec melfeigneurs d'Arles• f~culté de théologie de l'univerlité de Pa- de Sens , de Touloufe, d'Angers, de ris: Que les. livres de Paludanus, & de Saint-Malo, de Macon, d'Angoulême• T urrecremata, qui contenoient les mê- & de Montpellier , & mellieurs les ab– mes. nouveautés , felon qu'en rapporte bés de Ligny, de Cez.y, de Beaujeu• Ma!or fur la quatrieme des fentences , y de Saint-Affrodife, de Couvran , d'Ef– avo1ent été cenfurés : Que rrente ans peilfes, Edeline, & le Gentil, s'atfem– après I~ publication du livre de Caetan, bleront pour conférer fur les ouvertures le concile de Trente s'étant affemblé faites par monfeigneur de Montauban 1 ,, F . , • es. eyeques · ranço1~ foutenant la ~ême & ciue fur le rapport il en fera délibéré opm1on , la cont.r~re fut appelkc la apres les fêtes. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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