Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

147 De l,1 Jurifdillion Ecdéjï.rfliqut. I 4S des ordinaires : que c'éroit une entre· & de toutes provilions de cour de prife que la Rei~e, fans doute, ,ne vou· Rome, & de la légorion d'Avignon, foie droit P" (ouffrir pendant fa regence ; pour bénéfices, difpenfes de mariagos , c'ell pourquoi lefdits dépurés auroient indulgences & autres maueres, ayant infiflc, que ledit arrêt fût caffé comme établi un droit de bonnet fur les bé– pn'judiciable aux droits de l'état, & i néficiors, qu'ils augmentent à leur vo– la jurifdillion ordinaire de l'C:glife : ce lontt, ce qui ell une fujérion extraor– que mondir feigneur le Cardinal ayant fa. dinaire aux eccléliatliques , qui fe trou· gement conlidéré , auroit promis qu'il vent chargés par ce moyen d'un fecond en parleroit à la Reine, & fait efpérer droit d'annare : que monfeigneur le Car· que le Clergé feroit fatisfait en ce point. dinai auroit trouvé cette plainte jufte , 9. Qu'ils fe feroient encore plams, enfuire de quoi il auroit été arrêté , qu'il de ce que les parlemens de Paris & de en feroirbaillé mémoire par écrit à mon· Brera~ne , auroient entrepris depuis lieur le chancelier , lequel manderoit peu d.e connoîrre des vœux de religion, monlieur le premier prC:lident de Proven· & de la validité du facremenr de ma- ce, & quelques confeillers de ce parle– riage, parriculiéremenc ès caufes de la ment qui étoienc en cette ville , pour eux demoifelle Danroil & de deux religieux ouis, y apporter le remede qui feroit de la Dollrine Chrétienne , nommés trouvé à propos. Qucfnel, & Ribier ; en quoi comme les loix civiles & les ordonnances de nos Rois, ne donnent aucunes regles pour juger des vœux qui font purement d'inf– titution eccléliollique, il ferait arrivé que lefdits parlemens auroienr donné des ju– gemens contraires , l'un ayant c11fé & l°lurre confirmé les vœux defdirs reli– gieux , lefquels s'étant pourvus par des refcrits du faint Siege aufli-bien que ladite Damai! , pour faire déclarer leurs vœux nuls , lcfdirs refcrirs n'auroienr pu être exécutés que dans la jurifdillion ecclé– fiatlique , & non devant les p1rlemens , & que pour le mariage , le concile de Trente prononçoit anarh~n1e, contre ceux qui diroicnt qu'ils ne folfent pas de la connoilfance de l'églife, & que coures les ordonnances de nos Rois la lui ren· voyoienc comme celle de toutes les cho– fes fpiriruelles, & particuliérement des facremens , & qu'ayant demandé Io caf– fJtion defdirs arrêts, comme donnés par enrreprife de jurifdillion, monlieur le chancelier aurait répondu , que les arrêts des parlemens ne (e pouvant pas caffer fans connoiffance de caufe, & fans en fa. voir les motifs , il falloir que les puties intérelfées préfcnralfent chacune leur re· quête , fur lefquelles il manderoit les gens du Roi du parlement, & après les :t_voir ouis e~ particulier, il rendrait juf– !tce aux port1es. 10. Qu'ils fe feroient encore plains, d_e ~e que le parlement de Provence t1ro11 de gran,\es Commes de deni:rs , & une forre de conrribu,ion injurieufe i J'églife, des bénéfices de fon relfort, XXXII. MEi'rJOIRE, Touchant la vicairie apolèolique d'Antibes. Extra fr du procès-verbal de l'afJem– blée génirale du Clergé de France, convoquée en 1If5_r. dans la féance du 1 S. novembre 16 _f If du matm , pag. f) _f J. & fuiva11us. ·M Onfeigneur l'évêque de Vence qui avoir été chargé de drelfer un mémoire de l'alfaire de monfeigneur l'évêque de Gralfe , touchant la vicairie apollolique d'Antibes , a rapporté que dans le fchifme qui fe forma entre Urbain II. & Clément VII. lequel dura qua– rante ans, l'évêque de Gralfe fuivit le puti d'Urbain, quoique Clément fût re· connu en France pour légitime Pape, en haine de quoi ledit Clément ayant em– prnnté une alfez grolfe fomme de Luc & Marc-Antoine Grimaldy, gentilshommes Genois , il fépara la ville d"Amibes & Con domaine de b menfe de l'évêque de Gralfe , à qui elle appartenoit par le par– tage fair entre lui & fon chapitre, & l'en– gagea en même temps pour hyporheque de l'arp,ent qu'il avoir emprunté; de quoi l'evêque de Gralfe fe plaignit au coocile de Bafic , qui donna commif- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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