Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

I .fS De la ]urifditJion 'Ecclé}iafliqut,' 14(, meflieurs les intendans & tréforiers fopérieur immédi.1t de l'official d'A– de J'épargne opinent, & que cela étoit miens : en quoi la loi publique de cc capable d'&ter aux peuples toute la royaume étoit bleiTée, car lorfque les créance qu'ils ont en la prédication , Jéfoites s'étoient préfentés pour y être lorfqu'ils yerront que l'autorité pro- reçus, la Reine Catherine de Médicis, cede du confeil /1 comme un ordre hu- régenre en France , alt co111111encc... main & politique , & non comme une ment de la minorité du Roi Charles IX. difpofition divine. Que monfrigneur & fan confeil , confidérant que leurs le Cardinal avait pefé & fait valoir ces fonétions d'enfeigner la jeuneiTe , de raifans, & en ovoit ajouté d'autres de prêcher & de confe!fer, leur donnaient fon chef, tJnt for cet article que fut de grandes facilités à gagner le; ef– tous les autres; & qu'ils avoient promis, r.rits des peuples, & que il' ailleurs par qu'il ferait remédié à ces arrêts par d'au- eur profeffion, ils devoient une obéif· tres contraires. Cance aveugle à leur général qui dc- 6. Comme auffi à celui qui a .!té don- meuroit à Home, & que par ce moyen né fur requête contre le curé de la Ri- il pouvait fe mêler trop avant , daas viers , par lequel le confeil a réglé les les différends qui pourraient naître en– droits curiaux entre les curés primitifs, tre la France & les princes étrangers, & les vicaires perpétuels contre les faints & même avec le faim Siege, pour des décrets, & ufage de l'églife. intérêts temporels ; cette Cage Prin- 7· Quant à l'arrêt du 1 l. aodt der- celîe auroit pris avis fur ce fujet du nier, par lequel le parlement de Bor- concile <le PoiiTy , qui écoit lors alfem– deaux calfe une ordonnonce de feu blé , auquel fe troU1·oient les grands monfeigneur !"archevêque de Bordeaux cardinaux de Lorraine & de Tournon , qui n'émit pas fan julliciable, que mon- & plufieurs autres très-favans & très– fieur le chancelier avait promis qu'il fe- prudens pré!Jts , qui jugerent néceC– roit calfé por un arrêt du confeil. faire que pour le bien de l'état, les Jé- 8. Qu'ils avoient auffi fait plainte de fuites fe foumi!fent à la jurifdil:tion des l'arrêt du l7. oétobre 1644. p1r le- ordinaires, afin qu'ils enffent un frein quel l'appel interjetté par deux Jéfui- dans le royaume qui les pût arrêter res, d'une ciiation pardevant l'official quand ils voudraient eatreprcndre d'Amiens était renvoyé devant le faint quelque chofe; que l'évêque de Paris, Siege , omi/{o medio , avec inhibitions meffire Eu!lache du Bellay & la Sor– audit official de rien attenter contre bon11e J qui auraient eu co1nmu11ication les privilegcs defdits Jéfuites, auxquels des privileges defdits Jéfuites, auraient il ell permis par ledit arrêt de conti- déclaré qu'ils fe foumettoient aux loix nuer les exercices de leurs fonélions, royales , à celles de l'églire & à rous & ordonné que les charges & informa- droits épifcopaux , & qu'ils auraient tions faires contr'eux par ledit offi- été reçus à cette condition, qui n'était cial , feront portées au greffe dudit p1s tant une renonciation à leurs pri– confeil , en quoi la jnrifdiétion ordi- vileges qu'une loi publique & une coa– naire de l'églife était bldfée en trois dition nécelf1ire donnée à leur ét.ib !if– chefs. Le premier, en ce qu'encore que fement; & qu'après avoir été étab:is le confeil ne prîr aucune connoilfance par le Roi Henri IV. ç'a été à cette de l'affaire , néanmoins il ordonnait même condition à laquelle ils fe font que les informations feraient appor- foumis par l'aéle de leur réception dans tées, & que par ce mo[en elles pour- la ville d'Amiens, fair le premier oéto– roient être foullraites. e fecond, en bre 1607. fans que jamais depuis ils ce qu'il étoit permis à des perfonnes ;iyenr obtenu aucune difpenfe de nos accufées en jullice, de prêcher & con- Rois, quoiqu'ils ayent eu & leurs orei[. felfer avant qu'être juflifiés des accu- les, & la conduite de leurs confcien– fations formées contr'eux , ce qui étaie ces, & que maintenant pe11({ant une contre les faines décrets. Le troifieme, mi11oricé , ils fembloient vouloir fu ... en ce qu'il cil fuppofé qu'ils ont des brepticemenr , & par un arrêt donné P.rivileges, & que comme s'ils en avaient, fans connoilfance de caufe , renverfer ils font renvoyés en cour de Rome , le droit public enrégillré dans les par– & non devant l'archevêque de Rheims, lemens, & fe faullraire à la jurifdi.;!io1:1 Tome VL K http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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