Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

11 S De la ]urifdillion l!ccl/jiajlique. 11 G Juitt, ou la police <-<tiricurc de l'ég:ifi , fa pcrmiffion. Ne pourront il l'avenir les ~" lts dlfér<ne<s qui fônl dus à la dignicé eccléfialliqucs, féculiers ou réguliers , dts prélats, donl il n'y a p<rfonru: qai foie exempts ou non exempts, s'obliger par Jifpenfé par aucun privilcgc. Nous tjpirons contrarou convention quelconque, d'ex– 'l"' tous les hons religieux , dt/Îreux dt la pofer le fainr facremenr à découvert , paix, fa::s !cJqueile cous leurs exercices fi- ni recevoir aucune fondation à cette fin> roimtinfruc1ucux ,fa porreroncavecftrvtur fi ce n'ell par l'ordre ou du confente– à les ohfirver. Nous vous exhortons d'y ment de l'evêque diocéfain. employ<r vos foins, & ti< unir la main à III. La néceRité qu'ont les oiiailles et qu"ils foi.nt exaéfrmtnt gardés dans vos d'entendre la voix de leur palleur, & le dio&efts, afin que notre conduite fe trouvant patleur de voir & connaître fon trou– unifurmt, le peuple tnfoic édifié, l'églifi peau, ayant donné lieu à l'églife d"or- lwnorét, & Dieu glorifié. donner que les fideles aRilleroient au A T 1 c LE p R E M 1 E R. moins de trois dimanches l'u_n , à le1!r R me Ife parochia le , a\•ec pouvoir aux pre- Le faint facrement de l'autel étant le lats de les y contraindre par cenfures ec– .plus précieux gage, & le plus riche dé- cléfialliques. Cette ordonnance doit être pôt que nous ayons dans l'églife, le foin gardée foigneufement, tant pour rendre & la vilite en ell réfervée au plus digne ce que l'on doit à fa propre églife, que minillre, qui ell l'évêque. C'ellpourquoi pour y entendre le prône, la public.rion il le vifitera quand il le trouven i pro- des fetes, des jeûnes, des monitoires , pos, dans les monllleres & autres lieux & autres chofes qu'on ell obligé de fa– de fon diocefe, prétendus exempts de fa voir,& qui y fontenfeignées. C'ellpour– jurifdiétion : à laquelle vifite feront te- quoi il ell défendu oux religieux de prê– nus d'aRiller tous les religieux & autres cher , ni d'enfeigner aucune doétrine , cccléfialliques, & d'y rendre compte des ni de donner des confeils contraires i défauts qui s'y trouveront. Il fera auRi la celo. Et afin que le peuple n'ait aucun vifite des faintes huiles des infirmes, qui fujet ni prétexte de n'aRiller pas à fa fe gardent ordinairement dans leurs égli- melfe de puoilfe: il ell défendu aux re– fes, des reliques, des images , des fonts lisieux de prêcher , de faire des procef– baptifmaux, des ornemens, des facrif- fions, tenir des congrégations & des af– ties , & des confeffionaux. Et en cas que femblées publiques en leurs monalleres , le tout ne foit en bon état , lefdits reli- oux heures & durant que fe dit la melfc gieux feront tenus de faire ce qui leur parochiale. fera fur ce prefcrit & ordonné par l'é- IV. Le peu de foin que l'on a en plu- vêque. fieurs endroits de s'enquérir des con- ll. Plulieurs de leur autorité privée , ditions de ceux qui fe préfentent pour por un culte particulier • fous prétexte célébrer h melfe , cil Couvent caufe que d'indulgences , de profeRions de filles , des prêtres fufpendus, interdits ou in– de proceRions ou de quelques fêtes & capables de ce myllrre facré, par quel– folemnités d'ordre , entreprennent qu'autre empêchement, y font néan– d'expofer le faim facrement à décou- moins admis. Pour obvier-à cet abus , vert <bns leurs églifes , & même fe qui ell très-pernicieux au falut des ames chargent de fondations qu'ils reçoi- & à l'honneur de l'églifc, les religieux vent pour ce fujet ; ce qui diminue le ne pourront permettre de dire la melfe refpell d11 à un f.1cremem fi augul\e , dans les égliles de leurs monalleres , que l'églife a :iccoutumé de rérer,•er rnaifons & con~régations à aucuns pour fon dernier & plus alfuré refu- prêtres d'outres diocefes , de quelque ge, dans fes néceffités extraordinaires. qualité qu'ils foient, s'ils n'en ont per– Pour empocher cette licence , il fera million par écrit de l'évêque diocéfairt très·exprelfément défendu d"expofer le ou de fon grand-vicaire : fi ce ne fonr faim fac,.:nent à découvert fur l'au- p•lfons , qui foient connus par les fupé- tel , ni le I'orter en des procellions fi- rieurs des maifons. • non lorfque l'églile fera l'office du Coint V. L'églife ayant faintement ordon• facre1nent , où ès jours de dévotions né, & exprefîément enjoint 3 tous Je' extraordinaires , faites pour caufe pu- fideles , de fe rendre à la fête de Pâ- bllque approuvé pu l'évêque. ~ avec ques en leur l'églife puochialc, pour 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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