Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1079 De la }urifdiélio11 Ecc!~fiajlique. 1080 ce même ;>ré!.t obtinr du P•pe C,él~fii~ Le Hoi por fa, décbra,tion ou lenres Ill, Ja IJcu:<é d'érig~r un nouve_l eveche paten,<:s du mois de dec,eml>re i<>66. dans Ja ville do 1vlouzon ; mais que ce auton!e les mo,nalleres eiabhs trente fiat fous cette cc>11dirion, qu'on y procé~ a~s ava1~t c:ctte 101 , qui avotent négligé deroir Jn conrenremenr du Roi, d o?tcni~ des le!!rcs ,P•te,mes; on n'~u- On ol>te"oit dans ces Jiecles-là comme; '?nrero1t _pas la p;etennon d exempuon dJns Je nôtre des lettres patentes du Roi d ~~ chapare ou d un monall~re .' e,ntr~­ pour l'établi!fcmcntmême dcsconfrairies, pnle r..ns le!!reJ patentes qui n allegue– quoiqu'elles intérdTent moins Je bon or- roa qu une polldfion de trenro ans. dre d'un dioccfe que la plûpartdes exem- L X X 1 X. ptions, on a confervé, dlnS ~e chap. 1 f · des preuves des libcnc,s _de, l_ Eghfe Gal- licme celles qne le Roi J•h1hppe v., fur- Des ' nommé le Long ' accorda au mois de copies des titres d exemptions , février lJ 1 9 . pourla confrairie de Notre- & des autres privileges , & de Dame de Boulogne. leur autoriti. A l'égard de l'éreétion de l'églire de Touloufe en archevêché, & de l'érec– tion de quelques •urres évêchés , il n'ell pos fait mention du confentemeut du Roi dans les bulles, mais on en a d'ailleurs les preuves , comme M. de ?.farca l'a bienobfervé dans le ch. i ;. de fo11q11arrieme livre de concoraïa facerd. & imperii; Al. Balluzc, dans res additions i ce ch>pitrc, a rapporté deux lettres de Jean XXIL qui expliquent les menage– mens de·ce Pape four le Roi Philippe V. Quind même i y auroir eu dans ces liecles-là quelque5 établilfcmens pour !cf· quels on auroit négligé d'obtenir des let– tres patentes, il ne s'enfuir pas que fui– VJ.nt les n1aximes ql1i étaient reçues , on n'en demandoit point , on voir par la déclaration du Roi du mois de décembre 1666, qu'un grand nombre de monalle– res établis au commencement du dernier liecle étoient dans le même cas , quoi– qu'il foit très-conllant que les lobe im– pofoient cette obligation. On ajoutera que dans l'ordre de l'églife il cil plus important qu'une exemption foit confirmée par lettres parentes , riue l'établilfement d'un mo– nallerc, parce que ce nouveau monaf– tere demeure dans le droit commun fous l'Jmorité du Roi pour le tempo– rel ' & rous le gouvernement de Con pailenr légitime pour le fpirituel , il ne renve:-re ni l'ordre de l'étot dans la dé– pendJnce du Roi , ni b rubordination de l'é~life dJns I• fouminion à fon évê– 'lue ; mais l'introduélion des exempts <tant un ren\'erfement de h difcipline , elle ne_ peur devenir autorifée fans l'ap– rrobat10n du pro:céteur des faims dé– crets qu'on pr,fume vi~lés. L Orfqu'on doute de la vérité de la conccAion des privileges , parricu– liéremenc de ceux de l'exemption pré– tendue de la jurifdiélion des évêques , les originaux doivent être rapportés , & ('.,n ne peut en juger avec une enriere connoilfance fur des copies imprimées ou manufcrites. Le Pape Alexandre III. établit cette obfervauon dans le chap. accepimus +· Je fidt ir.Jlrumentorum aux décrétales , c'etl un refcrit à l'archevêque d'York : Àccepimus litteras quas abbas fanEli Au- 1u.fti1li contra Cantu.ari1nfim architpifco– pum tranfmijit : & infrà J cùm privittgia non infpelfa non va/tant argu.i faljitatis • & dijficilt fit J & periculofom ta a.pur/ Stdtm apoflolicam txhiberi J pr•cipimu..s ~ ut -vtl exh.ibeantur tiâtm archiepifi. in clauflro pr&âilloru.m fratrum J ve/ in alio loco congruo • f:l ft1Jtro , ufqu.t ad nativi– tatem proximam Janlli loanni.r BtJ./:tifl~. Si 1Jtr0 nec 1Jtnerit , nec fufficienttm rtf– ponfolem miferit _, ei ptrpttu.u.m jilent.:um imponati.r ipfa u!teriùs argu.endi , i11rtrl.m autem nolumu.r illa privi,'egia vaci!lare ::r feâ pr1,cipimus fenter.tia1n , qu1, eorum ob– tentu.fuper jltitu mo11afterii tata efl, invio– labi!iter ohfervari : & infrà. luben1u..r etiam ut arch.iepifcapu.m in inf– ptllionc priviicgioruni J duodtcim lr.omi– num 1iumero faci1.1ti.r effe contcntum. On a vu que la fouffeté des bulles peut être connue par l'inrpcélion du fceau, de l'e;icre , du caratlerc , du parche– min, & autres femblables, qu'on ne peut examiner fur dei copies. C'etl •uffi l'u– fage des cours du royaume dans pa– reilles contellations d'ordonner que les vrigioaux feront ropréf~ncés , nous en http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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