Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

1003 De la ]urifJiaion Ecc!éfiajliqut': 100+ accidtrit nd tum rtc!amare pojfinc. aux archevêques de Mayence , fucceC- Urbain II. ordonne par la même bul- feurs, le privilege de cette abbaye, de– le qu'après l'ordination des archcvê- mandent auni qu'on y falfe atcention qu~s de Mayence, les abbés de ce mo- Jans l'examen de la concefilon des nallere leur préfenteront un exemplaire exemptions prétendue& par d'autres chi– de cette bulle, quocia archirpifiopus pof/ pitres ou monalleres. decr:./fum prioris efl ordinandus , ad ordi- nationem fuademus monajlerii , ut non fa· perfideat intereffe , oftend.at ei exemplar de– creci noflri. f; co1nmendationis. ut prohet qualem fiduciam dt ejus fujfragio in futu– rum pojfic habtre. Ce Pape veut encore qu'à l'avenir les abbés de ce monallere anillent au Caere de l'évêque de Spire, & qu'ils exhortent l'archevêque qui I~ facre~a_, de requérir fon confentement a ce pnv1- lege; fi l'évêque fait refus de le donner, la chofe fera portée au Pape ; s'il y confent on récitera pour lui tous les jours le pfeaume 99. Item, quocies ordi– no.ndus eft Spirenfis epifcopus , expedit , Ji 6' ibi non neglexeric adejfe , (,· priuf quam ordinetur, commoneat archiepiflopum, ut ejus quoqut h}c decrtto noftro qui.rat af finfum, auc fi aliud quid 110/uerit, 11ideat arch.iepiflopus quid faciat pro commenda– tis fais : & fi opus erit, ad notitiam nof tram , vel foccej{oris noftri, rts ufque ptr– 'Vtniat. At fi Deus tidem tpiji:opo hune fpiritum donaverit, ut non invitus favtat humilibus Chrijli; tune 6' ilium , ne hic Jint honort dijfimulajfe 11ideamur; prui– pimu.s, ut in convtntu fratrum , in quoli- 6tt die privato , dicatur pro to pfalmus nonagejimus nonus, in omni vita fua, poft rvicam verà , & pro ipfo fi pro fuis J ah !tac dit f.J dtinctps anttctjforihus J quot– gaot pr.tflnti pr.tctpto non font adverfati , 11gatur in omni feria. ficunda. J privata. mij[a difunc1orum. Quod fcjrt pottj/ ad tomptndium anim._ Ju' magis txptdirt J IJUàm Ji poffet in monaflerio ptr omnia pro 11010 fuo dor11Ïnari. Le motif d'Urbain II. qui l'a porté à donner pour fupérieur à labbaye de Hirfauge , l'archevêque de Mayence <qu'elle etl trop éloignée de Rome pour c:tre gouvernée par les Papes ) etl un grand moyen contre tous les chapitres & monalleres qui fe prétendent fournis immédiatement au famt Siege , quoi– q~1'il! n'en foient pas dans une moindre d1~ance que l'abbaye de Hirfaugc. Les precauuons . apportées par ce Pape , pour obtenir le confenrement de l'é– vê'jue de Spire , & pour f~ire connoîire XL 1 X. Des claufes différentes des huiles ; hrefs, & refcrits des Papes, de celles qui ont autorfré en Fran– ce, & de la maniere de les in– terpréter. P our expliquer l'ufage & les maxi– mes de France, fur diverfes claufes des bulles, brefs & refcrits des Papes • leur autorité dans le royaume , & la maniere de les interpréter; il faut ob– ferver qu'on y dillingue deux fortes de bulles. 1. Quoique le Pape y foit re– connu pour Je chef de l'églife' il ra de fes bulles , brefs & refcrits , qui y font enriérement rejettés , foit à caufe que les claufes & la forme en font con– traires aux maximes de notre gouvcr .... nement eccléfiallique ou politique, ou parce qu'on ne croit pas qu'il foit de l'autorité du Pape, de nous donner des loix en France, fur les chofes qui font le fujet de ces bulles, brefs ou refcrits. 2. li y en a d'autres que l'on y reçoit• & qui compoCent en partie les regles de notre difcipline. On peut en ditlin: guer deux clalfes ; nous en avons qui y font reçues quant à ce qui regarde le corps ou la fubllance de la bulle • mais qui contiennent des claufes qui ne font point approuvées dans le royaume : les autres n'ont rien de contraire aux maximes & à l'ufoge de France , foie que lon en confidere la fubllance , le llyle ou les claufes. On peut encore obferver fur les bu!– les qui contiennent des claufes contrai– res à l'ufage & aux maximes de France, fi elles concernent la police générale du royaume , ou fi elles ne regardent que les intérêts des particuliers qui les ont follicitécs , ~arce que la néceffitct d'avoir recours a Rome en plulieurs chofes nous a fouvent forcés de rece– voir le~ alles que l'on y expédie en. la forme & avec les clauCes que les offi,1cr~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=