Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

,s, De l.i lurifdiélion Ecclijia.flique. 9 ~~ fe contentant P,as .des avantag~s de leurs .Ce fut là les premieres exemptions pre1n1~rs titres+,. ils l.es f~ppr1~01ent & qu 1~s o~t1nrenc au commencement; mais croyo1ent ne faire qu une de!Jlle trompe- ne s arretant pas en fi beau chemin , & rie, quand ils en fub,llituoient d"autre& 10t1r ,ambition étant excitée par une in– p!us ,amp!es & yl,us ete,ndus_ ~ au,xq~ds fimte des monalleres exen:iprs, ils fe pro– l'mgcmmc des eveques a qui ils cto1ent curerenrenfin des exemptions devifite de prélènrés, donnoit une trop grande leur évêque. Ceux qui n"en purent ob– crc'ance; les Papes auni de leur côté, tenir, eurent la hardietfe d"en fuppofer dans la vue d"empêchcr le défordre fur dans l'occafion des longues vacances; & le prétexte des exaltions que les ordinaires l'on a remarqué que pendant le féjour faifoient fur eux, & du maintien de leur des Papes en Avignon, & plus encore reg!e, accordoient des immunités. aux durant I~ fchifme, l~ plûpart des ~rivile­ plamtes que les monatleres leur fa1fo1cnt: ges des cghfes cathedrales ont eré ob– cependant parmi cette foule de privi!cges tenus; c'etl ce qui donna fujet à Martin que le huitieme, Je neuvieme & le dixie- V. au concile de Conlhnce, de révoquer me fiecles ont produit dans l'églifc, on fans exception tous ceux qui avoient été n'en voit aucun que ,les chapitres ayent donnés pendant ces troubles: Nos 110/m– obtenu, & l'on remarque que faine Ber- re.r privilegiis obvii.J.re, & omnes exemp· nard, qui condam1ie en tant d'cn,lroits 1iones ccclefiarunz facro opprobante concilio les exemptions des abbayes, ne fe fe- revocamus, &c. roit P" tu de celles des chapitres, fi Monfeigneur d'Autun atfure que ceux elles avoient été introduites de cc temps, de fon chapitre font de cette date; comme bien plus contraires à la hiérar- en ce cas, il ne doit pas douter qu'enfin chie que celles des monatleres : leurs re- le p•rlement de Dijon ne décide en fa venus n'éraient pas encore féparés de faveur, comme fic autrefois celui de Pa– ceux de l'évêque, ils ne formoient avec ris en 1 r~S. par un arrêt rendu contre lui qu'une feule communauté que l'évê- les chanomes d'Angers, qui alléguaient que gouvernait , & pour la régularité & des privileges femblablcs. Mais quand pour le temporel , avec le même pou- même il feroit plus ancien, le concile les voir que les abbés religieux ont fur leurs a précifément révoqués dans la fefiion monalleres; mais la difcipline s'étant 1J. chap. 10. & l'on allégueroit mal-à– cxtrêmement relâchée, &·l'ignorance propos qu'il n'ell pas reçu en France; devenant commune dans l' églife, beau- car toue le monde fait bien que les deux coup d'évêques préférerent des occupa- raifons fur lefquelles la France s'ell op– tions féculieres, & fort éloignées de pofée à la réception du 'concile , regar– leur véritable fonllion à cetre vie ecclé- dent feulement, ou ce qui peur-être cor.– fiallique, dans laquelle leurs prédécef- tre l'autorité du Roi, & les coutumes du feurs avoient vécu. Les uns négligerent royaume , ou contre l'ancienne difcipli– cette communauté claullrale qu'ils ne de l'églife, ce qu'on appelle propre– avoient avec leurs chanoines , les autres ment le droit commun. Or. il cil certain uferent de leur autorité avec trop de ri- que cette modification des privileges ne gueur contre les perfonnes, & trop peu choque point l'autorlté royale ni les d'économie pour les revenus: ce fut par- ufages de l'état : & tant s'en faut qu'elle là que les parrages commencerent en· foit contraire à la difcipline des conciles tr'eux & leurs chanoines; & les menfes généraux, qu'elle n'en ell qu'un petit étant ainfi féparées , les chapitres pré- renouvellement, ainfi pas une de ces tendirent compofer un corps féparé de deux raifons ne peut avoir lieu en cette leur évêque & indépendant dans l'ufage rencontre ; & au contraire, les bulles de leurs biens. Après ce premier pas, dérogatoires aJJX conciles, dont cette mo– l'exemple des religieux leur infpira l'en- dification a fuivi l'efptlt, font fujettes vie de s'établir dans la même indépen· fans appellations comme d'abus. J'ajoute– dance, ils demanderent d'abord des pro- rai encore pour plus grand éclaircitfe– t.ellions temporelles contre l'exallion des ment, que dans les derniers fiecles, on a cv~ques ou de leurs officiers, qui le- connu rrois fortes de privileges : la pre– vOJent de certains droirs fur les chapi- miere, regarde feulement l'immunité rem· ues par des différens prétextes. porclle. La feconde , ell une pure exemp- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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