Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

, 7 S De la J11rifdiaion Eccllfier.flique. 97r; ce pas pour cette ·raifon que ,Guillaume, qu'i!s. ont toujours reconnus po~r leur9 duc de Guyenne & conne d Auvergne , fupcneurs : les autre~ au contraire ont fondJnt le monallere de Cluni , mit converti ces prote[hons en exemptions ce couvent fous la garde & fous la dé- contraires à la fondation , enforte que fenfe du P•pe: Ne aliquis prjncipum J~- ce qui n'avoir été inllirué que par un cularium, non cornes quifquam , non 1pifco~ motif de piété & de dC:votion des fon– pus qui/ibet, non Pontifixfapr"Jiifa SeJis dateurs , pour m~ttre le temporel à Roman~ invadat rts ipjOrum Dtijèrvorum. COU\'ett de l'opprefi1on; ils e11 ont fait, Que li une li grande proteétion donnait par un efptit d'ambition & d'ufurpa– une exemption telle qu'on b prérend, ne cion, llll moyen pour fecouer le joug s'enfuivroit-il p•s que le monallere à qui de l'obéitfancc , & pour vivre dans elle ell accordée ne feroit pas feulement l'indépendance. exempt de l'autorité de l'ordinaire, mais encore de celle du Pape. La plÛpJrt des moines néan1noins, foie par une erreur groffiere, loir par une ambition affe[tée , profanant l'ufage des foudateurs , .ont converti ces proteflions. en des exem– ptions fans mefure : & c'ell contre cet abus que S. Bernard s'écrie dans le livre l· de conjîder.it. ad Eugen. Les fondateurs , dit-il , peuvent bien dédier leurs monaf– teres à faint Pierre , & les mettre fous la proteltion du Pape , mJis leur piété ne doit pls ouvrir la porte à la vaniçé des moines ; enforte. que ce qu'ils ont fait p.ar une prévoyance religieufe , . pour prévenir la ryrannie des laïqu~s , & fa vexation des év~ques qui opprimaient les monJ!leres, puitfe fervir aux mêmes moines de prétexte pour recouer le joug de l'obéitfance eccléliallique : aliuJ cfl guo,d largitur devotio , al'iud quod "10/icur amhicio fahjeélionis impatiens. C'ell·là le Cens de ces plrolcs li communes de ce pere _.qui ne fignifient p1s, comme quel– ques-uns l'interpretent , qu'il y ait deux fortes d'exemptions, dont les unes ayent éré 1ccordées dans l'in!lJnt de la fonda– tion, pour être protégés feulement du S. Siege, & les autres ayent été données de– puis , pour ne point dépendre de l'évê– que. Cette interprétation ell contraire , & aux paroles & à l'efprit de ce Saint; ce pere a voulu dire qu'il y avoit des mon1f– teres ' qui ruivant la pureté & la fimpli~ cité de la regle de faint Benoit, onr ét" .t'tablis fous l'autorité ordinaire des évê– ques, fans aucune proteflion, comme étoit celui de Cîteaux. li y en avoit d'lu– tres , qui dès le commencement deleur fondation ont été mis fous la proteétion du faint Siege, comme celui de Cluni. que de ces derniers , les uns le font te– nus da~s !es bornes de leur intlitution ; fans d1mm11er l'autorité des évêques , X X X 1 X. L'ufage d'un bréviaire différent de celui de l'églife cathédrale n'ejl pas 11ne preuve de /'exemption : un évêque peut avoir des raifons de permeure ceue diverjité à des églifes de fan diocefe , foumifes à fa jurifdic?ion. M Onfieur Servin, portant la parole en qu_Jlité d'avocar général le 17. mars 16oj. dans la caufe d'entre les religieufes , abl;ielfe & couvent de Beau• mont, & le chapitre de faint Martin de Tours , établit èetre maxime , pag. 117. & 11S. de l'édition de Paris en 1640. Ce plaidoyer ell le neuvieme du premier livre. Ce magillrat , dans le premiei: plaid. du même livre, prononce le 2.7. février 1601. contre le ch1ngement d11 bréviaire d'Anjou, traite cetre matiere plus amplement dans les mêmes maxi· mes , il rapporte à ce fujet, pa~e 2.1. & 2.l. un memoire qui fut dretfe par les théologiens de Paris , dans lequel ils ·écablilfent la même chofe. Sous le po.ntilicat de Grégoire VII" on voulut introduire dans toutes les églifes d'Efpagne !'office à J'ufage de .Rome ; Alfhonfe VI. employa tous Ces foins pour 'y faire recevoir. Ces égli– fes Cuivoient auparavant leur ancien office , quelles appelloicnt J\1ozarabe. Vafzus, dans fa chronique d'EfpJgne fur l'année 717. pag. 461. écrit que de Con temps on Cuivoit encore cet ancien office dans l'églifc carhédrale de To• lede , dans la chapelle du cardinal Ximenés & dans fix paroitfes. Cet au– Gl:ll[ écrivoit en 1 ffO. li par<;>Î.r l'ar c_e temo15nagc http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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