Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

, 49 De la lurifdillion Eccléjiajlique. 9 5" in quo plurts lit'."" fa.~ apojlolfro nomi:u grands perfonnages éclairés dans l"hilloirc contii!r:1:tur. Presoyti.'r liÏc bi:nefic1um hiJ.bct & én1inens e11 doélrine, l'ont cxpofé :ttl à c~pitz:.!o iJ.nnexu.:n farvitio mujoris a/taris, au _pl1.bli_c ? efi-il cro}'able qtie cet auteur auis fit [; qu.i!i.s fit , qut.J./ittr etiu1n fi qut cto1t un 1noine , 011 un don1eftique ;xcüJ:.ire pojfit , fiitor prJ.j;,1tium diccrt vo.. des m~ines, éta11t appellé jèrvus ~ eût OÙ fOl<j1. fuppôfc des fables pour élever l'autorité On ;oindra à ces témoignages l'hif- & la juriliiiélion des C:v<ques, qui fe fou– toire de Godefroy, évêque d'Amiens, tenanralfezd'elle·même, n'abcfoind'au– rapportée par Nicolas , moine de Soif- cun fecours érranger? Cc Coupçon rombe fons, qui vivoir dans le temps qu'elle ell: plutôt fur les moines qui ont befoin de arrivée. Cet auteur écrit QUe les reli- fuppofcr des privileges, puifque fans pri– gieux du monallere de S. Vallery, pré- vileges ils ne peuvent fe foullraire à la tendant n'êcre point fournis à b jurifdic- puilfance épifcopale. Si cet auteur s'cll tion des év(qucs d'Amiens, pour étalilir trompé dans b chronologie , mettant Il cette prétention , rapporrerent dans un morr de Godefroy ou en l'année 1I 18. concile de Rheims des bulles qu'ils di- ou ne lui donnant qu'onze années d'épif– foient avoir obtenues du S. Sicge ; mais copat , cette erreur du temps peur el!c que l'C:vfque d'Amiens les ayant cxami- révoquer en doute des chofes qui n'ont nées , il en lit voir la faulferé. Procedù rien de commun avec le temps de l'épif– in medium convcntûs a6bas cum monachis copat ,, & de la more de Godefro}' , & fuis, accufat epifcopum Godefredum, pro- qui ne doivent être convaincues de fauf– /eri litter11s commentitias, nulli pr4.ttr qu:im feté qt1c p.lr le tén1oig11.age des aute:Jrs Romano Pomifid ipfos effe fobjei/os. Gode- plus anciens , ou auffi anciens que cet /redus parüm jidens lituris , p<tù eas fibi hillorien. La bulle d'Alexandre l 11. ne dari infpiàendas. Àccuratè igùur il/as con- doit pas faire douter de la vérité de cette umplans ' & vejle fuâ levùer aojlergens' hilloire ' mais plutôt cette hilloire de la fraudem deprthendù , exclamanfqiu; hue vérité de la bulle d'Alexandre, dans la– qu.tfo, inquit, ocuios omnes advcrtite. En quelle on n'a point rapporté de titres , mt:mhranas fi atramentumflriptura.mquepi4- petit-être à caufe que la vtrirë en étaie nèrecentia.,nec Romanomoreohfignata, accu.r- comb:ittue par cette hill:oire, l'argument runt omncs, diligenter infpiciunt rem effe, ut négatif n'a pas dLÎ être alléguC:. ÏJ fuffic ait Godefredus. comperiunc. Munachi puât· pour en e1npêcher )'effet 1 d'a\•oir un 3\.1- faili ad Romanu.m Pontificem provocant. teur qui a été conten1porJÎn 1 & on n~a Un auteur du dernier fiecle a voulu pas dû par une raillerie attribuer à mira– faire douter de la vérité de cette hif- cle cc que lit l'archevêque de Rheims , toire, M. le prélident Talon, portant dans une alfemblée tenue en la même la parole en qualité d'avocat genéral , ville, où l'alfaire avoir été portée, par le le f· février i664. dans la caufe de l'e- moyen de fa robe, pour elfacer l'encre xemption de la paroilfe de faint Vallery, & l'écriture des titres: car cela veut dire, parle en ces rennes de cette critique. que l'archevêque elfa'a la poudre que les Il cil inutile d'entrer dans le détail de moines avoient jerrée fur l'encre récente, l'hilloire de Godefroy, évê9ue d'Amiens, pour faire paroïrre les lettres plus vieilles. & des contredits qui ont éte donnés dans un livre imprimé depui~ peu de temps. Nous remarquerons feulement que Nico· las a écrit cette hilloire dans le temps qu'elle ell: arrivée , & pour avoir droit d'en douter , il faut que quelque auteur ou plus ancien que lui , ou aucun con– temporain de gran.:\e autorité eût écrit le contraire : jufgu'à préfent on n"en rap– porte aucun. Pourquoi fi cette hill:oire cil fuppofée, les moines de S. Vallery qui avoienr plus d'intcir.?t dans la vérité ou dans la fuppolirion, fonr·ils demeu– rés dans un fi profond lilence jufqu'à pré– fent, & dans le temps même que plufieurs Ce .pltiidoyer efl rapporté ll1'tc f o.rrét tf'1ns le troifieme tome Je ce recueil. qui efl des curlJ , fous le ti1re de.r cw·e.r qui dépendent des chapitres & de.r autres communautés qui fi prltendent exemptes. Ce qu'on 11ient d'e" rapporter tj/ dtu1s la pagt 77 rt. Baronius, dans fes annales fur l'année 1109· n. r. & fuivans' rapporte fur lare– lation du même moine de Soilfons la fuit~ de cet appe_I au fairn Siege, in;er– Je~te par l~s m'.'.rnes de S. Vallery , qui fait conno1tre ! intrigue de ces moines & de quoi ils éraient capables. ' Ooo ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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