Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

S.; De!.: ]urifJit?ion Fcc!(f.:fti111e. 60 uneorâonnance, p•r laquelle il drfencloir liberté de l'églifc ~ont nulles & ~e nul • aux chancelleries de rcell<r ; & i res olli- elfà : que ceux qui J~s gardent & . ~ont ciers «.ie concéJer& délivrer at1cunes let-· garder, fo11t di.! droit cx~o1nmu,.n1es ; tres, & d..:: juger al1cuns procès ei1treper- 1nême1nent cous. ce~x qui empc~he~t fc>~nes eccJefiafliqucs, fi non aux termes direélement OU mdirell~ment fa JU~lf- de la prJgmaciquc , dont mention feroit ditlion eccléliall!que : 11. ::lJOUte : cum Guimicr ln faire JUK lerrres qui en feraient expédiées : autem Rex F ranci~ fit pug1l. e~clefî., " & f.r ~far.pr~ g. . . Nos indenznitatifabditorum no"rorum fi inter omrzes chrijl1anos chrijl1anij/imus > .anlt.t.,,.,.. C nnuno . . . . ,. ' rjl d" . ifi'ii"tl. & /"b t naque. n . Ca~~li ,, 11 .couforum mu.lt1tud1n1 provrdtrt, éJ abufus , debtt eu o ire 1~r1 .. l . 1on~m '. trta ~s vcrbo liber-:-· ann. l'4\'J·à favoirde fes nfficiers, &·de ceux qu1 eCcltfi"- ;/ed·offic1a~11 el.us zn mul.t_1s hodztcatis. avaient recours i h jurifdiélion r<culiere, turba11t in pr<dil11~ : ua q~od nif! Dtus in kac parttrtprimtre 'f!o!entts , orâinamus, pr011itltat tandem 1urifâ1él10 & l1be~t~te~ qa.Od impttrante1 litteras à canct!laritJ , 11tl eccltfi1. t11ant/ctnt : ficut ttmport P_h1!1ppt à baillivisaut [tntjêha!lù noflrisfuptr prag- Rtgù dt Valtfto , l'ttrus dt Cuntru puta– matic' Jâ11.fJionis infrafliont, htntficiorum 11it au/erre jurifdiflionem ttmporaltm tee/~­ & cauforum qua!itates, necnon media, ex fi1.. Voilà cequ':i vu en fon temps_& pr~· quibu.s & per qu• dilfam pragmaticam in- dit le préfidenc Guimie~, & r~,·1s qu'il fratlam tf{t pr.,tndurrt, infuù impttratio- donne au Roi & à l'Eghfe Gallicane. ni6us dtclarar< tentantur : & nift mattria VI. Or les officiers voyant qu'on leur ad inttlligtndum data pr<ditlam tangat reprochoit ainfi publiquement leurs urur– pragmaticam , man.data vtl commij/ionts pations , & le& abus qu•ils commet· non conctdantur : & ft ptr proajfus difcuf- toient en l'exercice de leurs charges_ 8' fiontm, pr1,diilam mattriam non tangtrt :ittX entreprifes qu'ils faifoient fur la JU· pragmatica·m ap,oareat , licèt in eadtm ca- rifdiétion de l"églife, fous prétexte de di:lnr ali~ dif/i1:ultatts, partes extra proctf la pragmatiqt1e ; & que ceux· Il même fum poni: ti ubi ptrtinut:rit rrmitti, ac d'enrr'eux qui fe dépouillaient des paf– impttrantes pu.niri, él rartiôus ad inttrtffe fions communes , s e11 p1aignoient tout lJ inemtndam ,fecundùmcaufatx;genriam, ouvertement, s·a,•iferent de bailler le pro perfOriarum qu.alitatt, condemnari 110- ch3nge , & chargerent de toute 1'en· lumus. Et encore que cette ordonnance vie les juges ecclèfialliques , pu l'in– n'eîit pH alfez d'autorité pour empêcher troduélion nouvelle des appellations la continuation des entreprifes des offi- comme d'abus, defquelles ils colorerent ciers, qui en demeuroienttoujours les ju- les abus , lefquels eux-mêmes ils com– ges, & favorifoientleurs defieins ,& nou- mettoienc aux évocations qu'ils faifoient velles conquêtes fur l'églife; néanmoins des caures eccléfialliques. Donc à l'ac– cela a rervi de témoign:i~e 3 la pollérité. tion préc<dente d'infraélion de pragma– de l'intention & volante du Roi , & de matique , qui n'était que pour certains remarque fignalée des premieres ufurpa- cas en matiere bénéficiale, ils ajouterent tions fur la jurifdiélion eccléfiallique ; de nouveau & de leur propre autorité , & que les premiers abus condamnés par contre l'ordonnance du Roi, le casd'ap– les ordonnances en caufes eccléfiaftiques, pel comme d'abus , pour s'attribuer la ont été ceux des ofliciers, qui délivraient connoilfance de toutes fortes de dif– des mandemens, & connoilfoiehtdes dif- férends .:oncernans les chofes facrées &: férends qui n'étoient de leur compéren- perfonnes eccléfialliques. Et arriva qu'au ~e, ~ous le prétexte _qu'ils prenoient d'·in- même temps que les hérétiques publie– fraébou de pragmatique. · rent qu'il y avoit de grands abus en la V. Ce qui ell du depuis allé de telle dollrine de l'églife, l'on a ééouré les li– foçon en croilfant, que Cofme Guimier , bertins qui ont crié à haute voix abus l'ré~dent en la èour de· p~rlen:i~nt de c~ntre la_ difripline : & ceux qui y o~t Paris , homme de grande erudmori & 1r11s la main fous couleur de les corr1- de bon _jugement , en fes glofes fur la ger , y ont apporté de grands défordres. pragmauque , qu'il écri,·oic fous Ch1r.- Encore qu'au commencemenc ·ils en les VIII. environ l'an 14qo. ''ers la lin uferent avec retenue, fe fervant ordi– du quinzieme fiecle, au §. Cüm itaqut , rpirement de l'infraélion de h pragma– fur, ce m'?t li_bertacis , en la préface , tique, devanc qu'elle fat abrogee ; 'ainfi apres avo!r dit que toutes coutumes , que l'on peut remarquer en ce que toutes lo1x & conllitutions contre la maître ·Gilles Je Maître,· préfident au http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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