Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

·6~ 1 . De la J~~if~iaion Ecclljiajliqut: • . .. 6?8 de vilite jurqu'à ce que M. 1evcque bre de titres, que celui de la 1un(d1ébon d'Autun ~yant informé d'un divertilfe- des évêques d'Autun fur cette abb3ye; ment que la d3me abbelfe de faint An- m3is la dame abbelfe palfa <arriere, & doche donna l'année derniere, pendant ay•nt refufé d'obéir à votre arrêt, lorf– l'hiver au carnlval dans l'intérieur de que M. l'évêque d'Autun voulut l'exécu– fon abba~e ; divenilfement véritable- ter & continuer fa vifite le 14. janvier ment conforme à la faifon, mlis peu dernier, l'abbelfe,en adhérant à fes pre– convenable i l'aullérité de la difcil'line mieres apl'ellations , interjetta encore religieufe; comme a~lli ayant voulu ré- appel com~e ,d'abus ~e l_a vifite & de primer quelques forues de la d3me ab- tout ce qui sen cnfu1vro1t. Les portes belfe , elle conçut le delfein de fe fouf- furent ouvertes pl[ ordonnai:ice du lieu– traire de fa 1urifdillion : l'occafion en tenanr,général d'Autun qm drelfa fes fut telle. Deux religieufes de l'abbaye procès-verbaux : 1\1. l'évêque d'Autun de Pralon, du diocefe de Langres , im- fit ce qu'il put dans un efprit de douceur patientes l'em-être de fortir de leur mai- & de ch3rité, pour réduire l'abbelfe à. fon de ptofellion, avaient palîé ~n 1674. f?,n devoir_; m~is elle avec ,rel't autres un contrlt avec l'abbelfe de famt An- s etant barncadee & renfermee dans fon doche, par lequel il fur llipulé qu'elles appartement, il reconnur alors la nécef– demeureroient dans fon abbaye leur vie fité prelfante qu'il y avoit d'apporter les durant. Ce contrat fut approuvé l'ar 1\1. remedes convenables aux défordres de l'évêque de Langres ; mais avec cette certe abbaye : car il trouva une divifion condition exprelfe d'obtenir le confen- fi grande dans la maifon, qu'il fut obligé tement de M. l'évêque d'Autun , lequel d'y appeller quatre religieufes du monaf– n'en ayant jamais eu aucune communi- tere de fainte J\larie de la Vifiration d'Au– cation ne l'a point opprouvé , & ayant tuJ.1, pour tâcher de ramener les efprits reconnu dans fes vilires que ces deux par leur cntremife ; & leurs foins etant religieufes caufoient de la divifinn dans inutiles, ?vl. l'évêque d'Au:un ne put re– le monallere , il leur fit lignifier une fufer à leur priere de les retirer d'un lieu obédience de M. lévêque de Langres où leur préfence ne pouvoie produire la avec une des fiennes, toutes deux l'or- paix qu'on avoit efl'erée. La retraite de cant injonllion , qu'elles eulfent à fe re- ces religieufes de fainte Marie obligea tirer dans leur maifon de profellion, & plulieurs religicures de faint Andoche , fit enfuite défenfes i la dame abbelfe de qui avoient tout efpéré de leur introduc– les retenir plus long - temps. C'ell de tion , de faire connoître :l M. l'évêque cette ordonnJnce de M. l'ovêque d'Au- d'Autun, le danger de leur falut en de– cun, ~ ~ncore ,d'un mandement de vifite meurant dJns. !a !naifon pend3nt ce trou– par lui 111d1quee au 2;. novembre der- ble : & M. 1eveque d'Autun ayant tout nier, qu'elle a incerjetté appel comme examiné , il jugea nécclfaire de mettre d'abus pour ne pas fouffrir la vifite : & ces filles en d'autres monalleres; & en en conféquence de cet appel, elle fit fer- effet elles furent transférées les unes au mer les portes de l'églife de l'abbaye, couvent de la Vifitation, & les autres lorfque 111. l'évêque d'Autun fe préfenta i l'abbaye de faint Jean, ordre de faine pour procéder à la vifite; l'abbeffe fut Benoit d•ns la ville d'Autun & on leuc fommée de faire ouvrir les portes , & donna feulement les meubl~s qui leur elle perfilb. Ce refus obligea 1\1. l'évê- éroienc nécelfa'res, dont il fut dre!Té in– que d'Autun de fe pourvoir à _la cour v<·ntaire en l'rére;1ce du lii:urenant géné– en vertu de Ces lettres d'évoca11on, où rai , qui fut lailfé entre les mains du il obtint .arrêt ! portant. que la vi~te fubllitut de M. le procureur général du com::nencee fero1t conunu;e., fans quel- parlement de Dijon au bailliage d'Autun. le {'Ut cependant lu!. acquenr plus grand No~s ne devons pas oublier en cet en~ dr'?11 , ~ue ce,iu1 qu _il avo1t auparav_a.1t ; droit 1'cntreprife qui fut faite pendant le precau,r_1on, neanmoms _peu necelfa1re , cours de ces vilites par un notaire dudit P}'•fqu 11. n Y a pas.. m,;me _une. ombre bailli_a,ge,, noo11;né la Croix : .Encore que d exem~uon , & 9u il 11 y a Jamais eu de 1':f· 1eveque ~Autun 3;t eu la modéra– dro1t m1e~ix, fon~e par des atl:es de pof- uon de ne _pomt parler du procédé fcan– feJlion, 1u ttabh par.un !'lus grand nom- daleux & IOJUneux de ce notaire, nous http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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