Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

603 D.e la !urifdiaion E~cléjiafiique. . , . . 604 l66o cil une preuve cerrame, que quand rannique fur leurs mferieurs, 11 y a voit il sJleve du trouble & de la confufion quelque prétexte de favorifer les cxemp– dJns un clupitre qui fe prétend exempt, rions; mais aujourd'hui nous a1•ons le il en imponible d'en .efpérer jullice' parce remede des appe}larion,s c~mme d'abus: qu'il n'y a pomr de Juge dans le roy.n1.me & m~nficur 1 eveque d Orltans gouverne qui en p111ife conno1rre, enforte qu on fon d1ocefc avec tant de z.ele, de dou– ell réduit à prendre des tempéramens ceur & de prudence , qu'il ne Cauroir qui ruinent la difcipline eccléfiaflique. être que très-avantageux au chapitre de Ce chanoine nommé***** pour avoir faint Aignan, d'être fournis à fa con– fair une infulte en plein chapitre, où il duite. Il ne relle plus qu'à examiner en étoir entré le poignard & le pifloler i la peu de paroles l'intervention des curés main, n'a pas été condamné à aucune de la ville d'Orléans, qui demandent peine proportionnée à un arrenrar fi ex- que le réglemenr du 2;. décembre 1664. rraordinaire. Il paroîr par d'autres infor- fair par provifion, demeure définirive– marions, que les nommés****** ont ment. Les inrervenans tombent d'accord, habitude avec des femmes fufpeltes d'in- qu'en ce qui concerne la cure perfonel– continence; qu'ils les menenr en une mai- le, un chanoine arraché à fa prébende fon de campagne qui appartient à leur doit recevoir les facremens dans J'églife mere, dans le voifinage d'Orléan• , & où il réfide à caufe de fon bénéfice ; & que cette fréquentation caufe beaucoup s'il tombe malade dans le cloître, c'efl de fcandale dans la ville. Il ell vrai que au doyen à lui porter le viatique & l'ex– l'olficial de flint Aignan a depuis rendu rrême-onltion, & le chapitre a droit de une fentence qui leur défend cerre fré- l'inhumer; mais fi ce même chanoine quentarion ; mais il ne leur impofe au- choifir une demeure étrangere, s'il n'ha– cune peine. Il y a autli nombre de ré- bite plus dJns le cloître, qui repréfenre moins qui dépofentque *****chanoine, a l'enceinte des anciens monafleres , & débauché une nommée ************* qu'il rombe malade : quel droit a le cha– qui demeurait au fervice de fa fœur, & pitre d'exercer publiquement les fonc– qu'elle efl devenue enceinte de fes œu- rions curiales hors fon territoire, dans vres, fans que le chapitre en air rien dit. des paroiifes qui ne font pas de fa dé– La preuve efl encore plus forte contre pendance ? Auroir- il ce même droit à. un nommé * * * * qui vit impunément Paris, li ce chanoine y éroir malade, & dans une incontinence publique depuis que le doyen de faint Aignan s'y rencon– plufieurs années , ayant toujours dans rrâr ? Pour la fépulrure, les ch1noines une maifon de campagne des femmes de doivent être enterrés dans l'églife où ils mauvaife vie, dont il a eu des en fans : font bénéficiers, s'ils n'en ont aurre– ce qui caufe une diffamation toute no- ment difpofé ; mais cela ne donne pas toire, jufques-là que les témoins nom- pouvoir au chapitre de lever les corps menr toutes les femmes qu'il a enrrere- hors leur détroit , c'efl aux curés des nues fuccellivemenr. N'eft-il pas befoin lieux de porter les corps à l'églife de que des perfonnes qui font dans ce dé- fainr Aignan. L'arrêt rendu en faveur réglement ayent un fupérieur qui veille du chapitre de Paris, n'eft d'aucune con– :l leur conduire, & qui corrige leurs féquence, parce que les chapitres des mauvaifes mœurs 1 Après l'altion de églifes cathédrales, qui exercent toute la * * * * * peur- on reprocher à monfieur jurifdiltion le fiege vacant, & qui font l'évêque d'Orléans, qu'il vient troubler comme le confeil de l'évêque.ont toujours la paix d'une communauté bien réglée ? quelques prérogatives dans les diocefes • & ne peur-on pas leur dire au contraire: que n'ont pas de fimples églifes collégia– Pactm clamabam, Y non erat pax. Lavé- les. L'arrer de Vendôme efl rendu par ri table paix ne fe peur maintenir que dans appointé du confenrement des parues. u~e dépendance & une fubordinarion Les certificats de quelques chapitres ne raifonnable. La paix qui conlille dans le font pas de grand poids, & la tolérance rel~chement & le libertinage, eft con- des curés ne peur pas faire de préjudice tr~ire à l'efprir de l'évangile : Non -vtni à l'ordre ~ublic. En effet, il efl certain maure pactm, feri glariium. Quand les que les éveques ont une jurifdiltion per· évêques exer~oient une dominiltion ry- fonnelle fur leurs dio,éfains, en ce qui http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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