Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

.,8 9 De la !urifdiélion Eccl.!fiaRique. . 590 frent point, parce· que l'écriture ne veut Alexandr; fi Lucii pruluejfôrum. pans pas que l'on punilfe les mnocens pour les bulles d Alexandre & de Luce 11 nt Jes couplbles. Le moyen que l'on a trou- a pas le moindre vellige que J'églife !i• wé pour empêcher l'ufage de ces inter- faint Aignln foit immédiatement dépen– clirs ell ~u'ils ne peuvent être exécutés dante du Pape. Elle ell véritablement en fans 'rautorité du Hoi : ainfi l'archwê- la proteltion du faint Siege, & lnno– que de Bordeaux, nommé commilfaire cent III. confirme cette proteétion ; mais par le Plpe, ayJnt prononcé un interdit cela préfuppofe qu'elle e!l fujette à l'é– a:ontre le monallere des religieux de faint vêque dioc<'fain ; & cependant on veut François de la ville de Saint-J\.!acaire; que deux ou trois paroles que l'on a fait c:et interditfutcalfé par lettres patentes de glilfer dans cette bulle, qui n'étoit de– François I. & par un arrêt du grand con- mandée que pour c0nfinner de plus an– feil ; & l'é,•êque de Rimini, nonce du ciens privilc~es, foient fuffifames pour l'ape ayant excommunié les Cordeliers dépouiller l'cvêque de fon autorité, & de ce;te ville de Paris, M. l'avocat gé- attribuer au ch1pitre de faint Aignan une • néral de Thou appella cc!rrime d'abus de entiere exemption , & même une jurif– a:ette excommunication , & par arrêt il diltion quali épifcopale, l'eut-on rien s'i– fuc ordonné que le nonce frroit alligné maginer, non feulement de plus abulif, pour répondre fur cet appel. Nous ne mais de plus abfurde & de plus monf– pouvons pas omettre que les. bulles d'A- trueux ? Le Pape Innocent III. étoit trop lexandre & de Luce III. contiennem fa éclairé & trop amateur de la difcipline , claufe: Si q";, igicur in futurum ecc!ejiaf- pour avoir donné un privilege de cette tfra fac~larifve pcrfana hanc noflr~ co,,Jli- cooféquence , fans connoi{fance de cau– tutionis pagirram fiiens, contra tam 11enire fe , flns a11cun prétexte apparent, fans ttntaverit , j,:cund~, ccrtiàve commonica, appeller l'évêque , fans que le chapitre niji pr.famptior.em fuam congr•1 Jitisfac- de faim Aignan fe plaigne d'avoir fouf– ûone corrrxit , pouj/atis hor.oriji;ue fai fert quelque injure , & fans qu'il allegue dig.,itate eareat; &c. par hquelle les l'a- que l'évêque exerce une puitTance tyran– pes ont voulu ufurper une puilfance in- nique. Innocent Ill. dans cette bulle a direlte fur le temporel des gois , mena- confirmé le privilege du chapitre de faine cer les mogifirats , & exercer en France Aignan, de ne pouvoir être excommunié une jurifdiltion temporelle , ce qui ell ni interdit; mais il explique lui-même manifellement abufif. La bulle d'lnno- en quoi confille ce privilege , dans le ceat III. de 1107. contient la même dif- chapitre xxv. De privi!egiis. Quod non– pofition que celle de Luce , à la réfervede nu/lis efl religiojis indu!tum, dit-il, in fa– cette claufe : Vijicationem verO vtl pro,u.- vorem pontificalis officii ad epifcopos txten.– ratio.-ztm nu/lus ah ecclefia vtftra, nifi auc· dentts conccdimus, ut cùrtz commune tcrr1, toritate apojlo/i,.t Scdis, prAjùmut cxigere, interdifl1Jm fuerir, poj/int quandoque januis cum. ei nul/o mcriir.J fit fahjeifa. Le coin- c!a1J.fis , fuprejfd. voce , & nc.n p1J./fatis cam– mence1ne11t de cette claufe 11e contient panis , divina cr!ehrart officia. Ce privi– que la décharge d'un droit utile de vifite lege étoit donc donné , comme dit le & de procuration. Le terme, exigere , en Pape, aux évêques; & ceux qui l'avoient cil une prt:tt\'C certaine ; n1ais pol1rql1oi pencl:int t•interdit g~nér~I , avaient la Ii– dire qu'on ne paiera le droit de procu~ bercé de célébrer en P•ltticulier. Si c'ell-là ration qu~ par, l'autorité du Pape , li ce le véritable motif du privilege, on ne n'etl pour fe referver le pouvolf de lever peut pas dire qu'il contienne, ni qu'il em– fur le chapitre de faint /).tgnan ~ne ta!lle, porte l'exemption de la jurifdiltion <'pir– & de le foumetrre a des uupolinons: 11 ne copale. Lo preuve de c~ci ell prife de ce peut y avmr nen de plus abulif. Ces der- gut fo p~lfa lors de l'interdit de h ville niers mot> , cum ti nullo medio fit fuhjeélu, d'Orléans , fulminé par M•nafsès de font plutôt une énooci~tion fuggéréo par Signelay, ,évêque d'Or!~Jns , en i 109. le clup1tre , qm a potTe par inadvertance du temps d Innocent III. R:gordus en la vie dans !•.corps de la bulle, que non pas de Philippes Augulle , rapporre que pen- • un pnvolege que le Pape av~tt voulu ac- danr. la guerre contre les Anglois en l~ corder de nouveau. En effet, 11 commence province de Bretagne, le Roi ayant en– fa bulle, ad exemplar fe!ùis rt<ordarionis voyé fon armée, l'évêque d'Aull.erre li: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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