Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

- 41 De la Jurifdiêlion Ecc!lfiafiiqùt: ~1 res recoulTe$ ; que depuis qu'ils ont ef- cevoir cette loi de Dieu; que non pas rayé d'en ébranler les fondeme~s , & de la main des hommes. Auffi efi-ce une changer l'ancienne police. Et certes les doéhine étrangcre de Covarruvias , Ef– prérogatives du premier ordre de la pagnol , contraire à la doéhine commu– . France , ne peuvent être qu'honorables ne ; f~écialemenr des dolteurs de Fran– & avantageufes à l'état; & ne pourront cc. Nous pouvons donc non feulement jamais fouffrir aucune diminution , fans dire & conclure avec Covarruvias: Erg" que tout le corps du rO}'J.Ume en reç-oive utile quidem eft & deniqut ntcej[Jriu1n, ad un grand préjudice. iiberiù.s [,• rtc1iùs minijlra.ndum ec,/efiis • XVI. Et l'opinion de Covarruvias , quod clerici & eorum res jint ;, ;;cularibus lequel elfaye de retlreindre la jurifJic- judhious immunes; P"farûm quod h" im– tio11 de ]'églife, en tant qt1'elle ell du munitas niaximam originem ducat :i di-.iinis droit divin , aux caufes q11i font fpiri- 11ettris Tejlamtnti confticutionihus, àfanc– tuellcs, n'en nullement confidérable, & torum Patrum ujlimoniis pub/icifque lmpe– Ce détruit par fes rairons 1nê1nes. Corn- ratorum quorumdam concej/ionibus; ut tan– me l'on voit manifcllemcnt aux conclu~ dem tolus ferè orbi.s chrijliiirius in lranc fions qu'il propofe au chapitre ? 1. du extmptioncm , propttr uiilitatem pub/icJm fecon.I tome des quellions de pratique. confanferit ; caque pr.ter Summorum Pon- covarru· Car après a.voir a.v.111cé en fa conclufiot1 tificum auc1oritacem ,, hune cacicum & tx– •ias,tom. 1. premiere , que les clercs font exempts prejfum quandoque , confinfum habuerit ; prall.qu ;rll. de droie divin, de la jurifdiltion fécu- Mais auill que cette exemption en fim– c. ''· liere , aux chofes purement eccléliJfii- plc:nent de droit divin , fondée en la qt1es: lnhi.s qu11, verè li proprièfpiritualia fJin[C écri[ure de l'ancien & nouveau fi t<clejiajlica font, clerici à potej/ate & Tetlament : Quidquid femt! fuerit confa– jurifdiitione principis facularis jure divino cr.it~ m , Sanltum ~·anllorum erit Domino. ~ximuntur; & qu'il a die en la feconde Levit. c. ult. Adverjùs preshyurum accu- L • 1 ]fi "l" dd hr t:• 1· · '"fibdb CV1t.c.o1. conc u on , q11 a cgar es c oies rem· ,1it1onem tlO 1 rcczpere, n11 1 u uo us aut porelles & criminelles qui ne touchent tribus tc}libus , die faine Paul au chapitre point le fpirieuel, ils n'en font pas exempts f· de la premiere épître à Timoehée, ,, Ad. Ti. de droit divin; il ajouee en Il conclufion qu'il av oie lailîé évêque en Afie; & dire mot. c. I· rroifieme, que néanmoins les Souverains auffi qu'elle cil fondée en la tradition Pontifes ont pu leur en donner l'exemp- de l'églife, qui ell: la parole de Dieu tien : Potuit 11ihilominus Summus tccl<fi• non écrite ; en laquelle il n'y a point de Pontife% clerico.s & eorwn re.s à ju.r1fdic· variation dept1is fa premicre origine , tione faculari c.'\.·imere ; enfor[e que les jt1fqu'a11x confufions dernieres. Ce qui Princes féculiers , quelque fouveraineto fervira pour convaincre ceux qui ne qu'ils ayent, ne peuvent pas de leur auto- trouvent pas en la fainte écrieure des ri té & par leurs loix y déroger ; fuivant textes affez formels & précis, pour mon- la conclufion quJeneme. quamvis exemp- trer que la jurifdilèion d'é 0 life en de tio clericorum , à favoir en ce qui reglrde droit divin. Car fi la coutm;;e explique ~es .ch.of ~s temporelle~ & crin;inelles , à !a Io!, ut optima legum inurpres, quand 1urifd1l11one fawlart , ;ure tantum humano d y echet quelque douce , L. ji de inter- Jit induc1a, Princeps tamcn faculari.s ,, ut pretatione,, If. de Legih. que ne fera point c~nq~e fu1nmu.s fi!, ~zon pote~~t lzu.~c immu· la tradition_pJ1Tée & prefcrite p:ir ·tant n1tat1 c.l.lt e:r:tmpt1on1,, propr11.s leg1bu.s pro- de fiecles ? E[ Je Pape l11nocent IV. que Pr "•• u ·, 1 d . E d' l C · . r• . , r . lnnoc. IV. '?v,e a~r.1or1 .a e e1ogJre• • t .1~ 9uc ce _a _ovarr~v1as avo1t·pen1e tirer a 1011 opt· in c. i. de a ett necelîaue, ~ p~ur 1 ~t,ih~e pubh- mon, dit au chapitre 2. de Major. & Majo<. 6' <JUC , & pt;iur la 11berte de 1 eghfe. Cela ?bed. tout ouvertement le contraire : 01'1 obcd. et~nt, qui pourra .penfer que Notre- 11 conclut que l'exemption des clercs Se1.gneur Jefu,s-Ç_hr~ll ~lonn.ant la con: ne vient ni des Papes 111 des Empereurs; duue de fon eghle a fa1nt Pierre, ne lut fid quod font exempri à Deo. Et certes ai_t ~onné ,Par I_e même moyen la jurif- li les églifes & autels , & les chofe; d1lt1on necelî;1re pour la gouverner 1 confacrées à Dieu font hors le com- :fans laquell,e il ~·auroit p~s, p_our~u, fuf- mercc des hommes'; pourquoi non les fif~mmen~ a fa liber~é , m a 1 utthte pu- perfo~nes fa~récs , les ~acrificateurs & bl1que. C ell: de quoi on ne peut douter; les pretres? Et.li .la conftcrauon ne leur 8' dl plu5 ho11ouble aux Priuce5 de re- donne ~uc1111c. immunité , pourquoi la http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=