Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

48 1 De la. Jurifdiaion Eccl<(ftajlique. 4Si ils ont 3 uffi partagé la juri(diélion , pré- encore des marques dans le concile d'Ag· tendant qu'il faut faire différence entre de, de l'an 1J. v1. & celui d'Auvergne de ks exc:111ptions donnl-cs aux monaileres. v. x x x v. !Jl quis ci & presbyteris aut dia– & celles qui ont eté l;iifîées aux ch3pη conis 'JUÎ 11equc in ci1•itate, nequt in paro– tres ; l..::s prcmieres étant concrJÎres aux chiis cano:1icus cffe dignojèicur ; fid irz 'fJÎ/– décrets des conciles, les autres n'étJnt lu.lis habicans ÎR oratoriis officio divino dt– qu'un retour fJvorlble à Lin autre droit, firviens celebret divina officia, fajlivitates dont les ch:i11oines ont joui dès la naif- principales nu!/atenus alibi, nifi cum tpif Cance du chritli.inil111e. copo fao in civicate teneat. La mtme obli- Mais quelle apparence de comparer gation étoit pour les mêmes habitans de le corps des chanoines, tels qu'ils font à ca1npagne, Quicunqut etiamfant cives na– prefent, avec les prêtres qni compofoient tu majores, pari n1odo in ur6ihu.s ad pon– le fénat de l'évêque? da11s les premiers tificcsfaosinpr~dillisfaflivitacihusveniant. fiecles, les anciens clercs vivoient en La même chore (c voit dans le premiec com1nun, avoient i1ne 1nên1e menfe, & concile d·Orléa11s de l"an o. xxxv111. & partageoient avec l'évêque le foin & 13 de Mâcon en n. LXXXI. Presoyuri, dia· conduite des an1es. Les chanoines au coni li clcrici non alibi dies feria/es , nifi contraire, 11on feulement fe font féparés in ohfiquio epifiopi /iccat tenere aut cclr:– de l'évêque, mais ils ont renoncé à cou- brarc. Depuis le nombre des chrétiens tes les aulléri1és de la vie commune, & s'étant accru; & celui des églires pareil– n·ont a11cune fonltion dans le miniftere lement a11g111e11té, les prêtres furent ac– des facremens; de force que fi la jurir- tachés aux églires, & leur miniflere ren– ditlion (pirituelle étoit remire en fon du fixe pour adminillrer les facremens premier état, pour être exercée en corn- aux paroifiiens ; ce qui a vui(emblable– niuh, elle appartiendroit plutôt aux eu- ment commencé r,ar celles de la campa– rés, qui dans la vérité reprérentent le gne à cau(e de l'eloignement, & enfoite fénJt, ou ce Prcshyurium de l'égli(epri- a été introduit dans les villes; mais '!uoi– mitive, qu'oux chanoines de ce temps, que dJns la Cuite des temps, les pretres qui polfedent des revenus immenres, & ayent <té attachés à leurs égli(es fans les rendent peu d~ (ervice à l'églire. Pour pou\•oir qui11er' & qu'à caure de cette en voir plus (enfiblemellt la différence , fixation, ils foient appellés dans quel– il fJut obfe1vcr que dans les premiers ql1es conciles Presbyteri c.irdin.i!es; 11éan– fiecles les prêtres, les diacres & les au- moins ils n'ont pas lailfé de demeurer tresclercsvivoien::enco111mUD3\'ec)'é\'ê- )es ;i('[effeurs & Jes confeiJlers de l'évê– que' dont ils étoient comme les conreil- que dans la conduire générale de fon ]ers & les condull:eurs dans la charge diocere, conjointemear avec les •utres des ames & le gouvernement de fon prêtres qui delfcrvoient J'églire matrice, dioce(e. qui étoit la premiere cure de la ville: De ce Clergé, appellé par les peres c'ell Jinfi qu'à Home les prêtres & les Pres!Jyreriurn, t111e l'arrie de1ne11roit au- diacres attaché:s a11 îer\'ice des èglifes près de lui pour le foulager dans (es fonc· parochiales, & ap?eilés cHdin>ux, à tians , & l'autre ..:roic en\'oyée d:'lns les caufe de la tlabilité de leurs titres, co111- . églifes de h campagne pour adminilher poroicnt le conreil du Pape, comme évê- les facrcmens. que de Home, lequel ne faifoic rien faus En ci.: tem~"s, le 11nn1bre deschrl:riens leur par'ticipatian &: fJns 1ct1rs fuffrages. était petit, en chaque ville il }' "''ait Si ces titres \'Jr la ft:cceflian du re1nps une églifc princip:ile, qui étaie celle où ont été élcvts à une dignité plus é111i– de111eurait l'évê,1L1e :i.vcc fon Clergé & nentc, toutefois, dans la premicrc i11lli– fcs prêtres, lefqucls felon Il con1111odiré tution, c'étaient les curés de la ,,ille, des peuples, il envoyoit aux églires par- dont les tituiJires faifoient le Clergé de ticu 1 i.:res, où ayant rendu le fcrvice né- Roine, lequel ufage a écé fuivi dans Ja cclf·ir':, i:s r~,-cnoicnc _à l'~glif~ t:pi~co- pltîpart ~es autres diocefcs. ,. E;llc ; toutes !es ohlat1ons qui ctaient Depuis les 1nœ11rs de ces pi"etres & faices .l res ~glifes :ir'p;trtenoie11t· à l'évê- des a_utrcs eccléfiafliques s'étant re– quc, I'''"' ies dirpcrl'er aux ufagcs defli- lachés, & la difripline s'étant corrom– nés P" les cano1.s, de quoi nous avons pue par l'ignoxance, par I• débauche Tumc // l, · 1-l h ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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