Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

'4 7 ., D~ !.i Jurfiiii'iion Êccief/î11.fli'/ue:' '1-~0 ordinairc1nent en cés chofes h police ci- tous les autres membres du corps ecclé· vile ' Du temps de Valentinian, il n'y fiallique. Le Pape par aucun privtlcge • avoir que deux pro\'tnces Lyo11noifc!S., ni l'év~que par aucune conct!lt1011 , ne LugJ1,n(!1Ji.s prim" & lugduncnji.sjccund.", peuveilt pJS cha11ger Cl:!tte fubordi11Jt1on dont Lyon & Houen t'rnient !ts capita· immuable de IJ hiérachie: le i'apc, pu· Jes; 1nJis depuis ces province~ ayant été ce que co1nme proteéteur des ca11011s , il démembrées, les éve9ues de Sens & de n'a pas droit de déroger aux décrtts des Tours, demanderent d' erre reconnu• corn- conciles , ni à l'établilTcment eternel de DlO métropolitains, parce que leurs villes Jcfos-Chrill : l'évêque pareillement• étaient devenues métropoles civiles; le puifqu'il n'ell que le dépofitaire & J'ad– concile de Turin voulant terminer le dif- minillrateur de cette juri(Jiétion, il ne la férend qui étoit entre les provinces d'Ar- peut céJer ni l'aliéner fans violer l'obli· les & de Vienne, pour le titre de métro- gation du dépôt, auquel il •ell engagé , politain, l'adjugea à celui qui jutlifieroit en acceptant la charge de J'épifcopat. De que la ville dont il éroit évêque, étoit mé· ce premier principe vient encore une tropole civile; mais parce que les évê- rroifieme maxime, que la jurifdiétion ap– ques par ambition obtenaient des rcfcrirs parrenanre à l'évêque de droit divin, & des Empereurs , qui donnaient à leur étant attachée à fon cara{!ere ell impre(– ville le ticre imaginaire de métropole, criptible, & ne (e peur acquérir par ceux fans qu'il fe fit aucun changement ni dé- qui ne font point élevés au rang & à la membrement de province, le concile de dignité épifcopale , ni pat aucune pof– Ch.ilcédoine, dans le canon l l. voulu em- (effion immémoriale, ni par aucune cou– pêcher ce défordre, qui emportait avec rume, fi ancienne qu'elle puilTe être.Les foi de la confufion dans la police de l'é- peuples & les eccléfialliques d'un dio· glife, & qui éroit un effet d'ambition·& ce(e, do quelque condition qu'ils foient, de vanité; mais il ne s'enfuit pas que le ne peuvent prefcrire l'obeilTance qu'ils prince, foit par la divifion des provinces, doivent à leur palleur , non plus qu'un foit par l'établilfemenr de fon féjour en fujer celle qu'il doit à fon prince, & un une ville qu'il rendrait capitale, ne pût valTJI à fon(eigneur. L'autorité pallorale, faire que i'évêque ne devînt par ce chan- que Dieu par (a parole & l'églife par fes gement mérropolitJin : & c'ell ce que le canons a confiée aux évoques, ne (e peut Roi, fans avoir recours à Rome , pou- perdre par le temps , ni par les enrrepri– voit faire à légard de Paris, par une dé· (es des polTelfeurs. claration conforme aux décrets des con- C'ell fur ces rrincipes, que font fon– ciles , ou par le jugement des prélats de dcies nos libertés , lefquelles fervent de fon royaume. Il faut dire la même chofe bouclier con~re les entreprifes de ceux des tranllarions, lefquelles quoiqu'elles qui one ufurpé cette jurifdill:ion; & ayent été défendues par les conciles conrre la prévarication ou la foiblelTe généraux, n'ont pas tourefois lailTé d'ê- des mauvais adminillrateurs, qui l'ont tre toléré~s po.ur des cau(es légitimes aliénée ou lailTé prefcrire , & s'il y a des ~ nécelTaires•. En effet, le canon du con- partitions où ces fortes d'aliénations (e CI!e de. Sardtque , _ne. con~amn~ que rencontrent, & s'il y a des rranfaétions ~eux~~' ont pour pnnc1pe l avarice ou qui les confirment, ce font autant de 1 ambmon. . . pallions illicites, & contre les bonnes .De cette prem1ere maxime , que la mœurs. Les chanoines ne pouvant pas pmlTance donnée aux apôtres & aux évê· conteller la vérité de ces maximes, qui. q~es l~urs fu~celTeurs ell d'inllirurion di- ont pour fondement la parole de Dieu, vme, 11 ~n refulte une aurre qui n'ell pas la tradition ancienne, & la véritable moms ventable ; fa voir, que cette pui(- doétrine de ]'églife univerfelle, fourien· fance n~ leur peut être ôtée par aucunes nent qu'ils doivent être exceptés de la exe~ptt,o~s, pour la transférer aux mini(- regle générale , & que les conceRions tres.111.ft "~1curs, a11tren:ier.c on contrevie11- qui letir ont été faites , ne font p:is tant ~ro.•t a 1ordre que Dieu a établi dans fon un privilege d'exemption, ni une aliéna· egltf~ • & que tous les conciles ont con- tion de la jurif,lill:ion, que la rellirution firme• ayant ~craché le fouverain degré des droits qu'ils polTcidoienr aurrefoi9 du fa~er?oce a la perfonne des évêques par indivis & en comman avec les évê· wnlhruçs CQmme le chef au-delTus de ques 1 & qu'ayant partagé les revenuÎh http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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