Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

• ,,.1 7 De la ]ur!Jdillion Eccl.!fiafliqut. 47! dépendoie,nr du ruffroge d~ chapitre~ ou- t!i;>n. fpirituelle ell l'inllitution divine~ qud ils n ont pu rien rduîer ? mais ces 1 ocrimre nous apprend que lorfque Jc– fortes de fcrmens, outre gu'érant extor- fus-Chrill dit à fes apôtres qu'il les en· qués, ils font nuls, ils font auOi réP.rou- voy,oit comme fon Pere l'avoit envoyé• vés plr les onons : cat ou les privileGCS qu il leur donnoit le pouvoir de lier & de du chapitre font légitimes, en ce cas il délier, de remettre & retenir les péchés J el! meilleur de faire obliger par ferment il leur confia le gouvernement de l'églife l'lrchevêque de les _maintenir~ ou ~'ils av_e~ une puilîance égale , & qui n'eft Ji. font injulles , contraires aux lo1x & a la m1tee que par h d11lmtl1on des honneurs difcipline de l'églife, en ce cas le fer- &des diocefes :Delà vientqueleconcile ment de les confen•er ell nul , on ell dif- écuménique de Chalcédoine , dans les penfé de plein droit de l'exécuter, même canons IV. & VIII. foumet à h jurifdic– on ne fauroir l'accomplir fans crime, & tion des évêques tous les clercs, quelque la protelhrion qu'a fait monfieur l'arche- rang qu'ils ayent dons le dioceîe : Clerùi vêque de Sens, à l'exemple de 1nonfieur qui pr4ficiuntur cltri1.:is, vel qui ordinantur le CJrdmal du Perron fon prédécelîeur, ùz monaj/erii~ & hafilicis martyrum foi> ~Jr cette cJaufe: SiJ/vo,jure mto, l'a mis epifc~porum,, qui in unaquaque ci'!'ita.ttfl-· a couvert de la confequence qu'on en cu11dum S11nllurum Patr1.1.m ord1nat1orunt pouvoit tirer. Lo polîellion en loquelle pottj/att ptrmo11tant. Le concile n"ordon· le chapitre prétend être de Con exemption ne point cette puilîance comme nn éto– & de îa jurifditlion, n'a aulli commen- blilfément nouveau; mais confirme celui cé que depuis Io bulle de Clément VIl. qni avoit été fait por Jefus-Chrill, & les otles que le chopirre a produits, & continué fuivant la trJdirion, laquellee!t les regitlres de fon officialité, ne font e1ltendt1e par ces mots,ftcundà,.,, Sane1o– quc depuis 1411. Comme donc elle n'ell rum Patrum ordinacionts. Il eft vrai que appuyée q11e fur un titre contraire aux ces deux canons avoienr principalement conciles gé11érJux & à nos libertés , ré- éré 1nis par le concile , contre ceux qui voqué par le concile de Conllance, & bâti If oient des orJtoires, & élovoientdes tellement nul qu'il ne peut pos même autels dons la campagne , & qui fe pré– fcrvir de_ tir~c coloré, aulli cett~ J?~lfef- t~ndoie~t indépendans, parce qu'alo~s il fion del!Jruee de îon fondement legmme, n y avo11 pos d exemple que le Cierge de n·a pn donner aucun commencement à l'eglife matrice, fe ft1t élevé contre fon la prefcription , elle a conllitué perpé- évêque pour lui difputcr fan autorité, & tucllement le chapitre en mauvaife foi , vouloir partager avec lui Con territoire ; avec loquelle il n'a pu légitimement, ni mais la dilpofition de ces canons et! gé· polféder, ni préfcrire. nérale , & comprend fans aucune excep· Si la nulliré du titre & Io mauvaife foi tion tous ceux qui font dans l'étendue du du polîelîeur ont empêché Io prefcrip- diocefe de choque évêque , & la préten– tion, quoiqu'elle foit immémoriale, la tion qu'on n'ell pos acephale quand on qualité de lachofe, qui de foi ell impref- cil roumis ou Pape. tombe dans l'erreur cri~tible, a fait le même oblhcle; & de ceux qui quolifient le Pape évêque puifgue l'on demeure d'accord qu'il s'agit univerfel, & qui croient que les évêques de Io jurifdiéèion d"un évêque fur les ne font qne fes vicaires, & que leur puif– clercs' & de l'obéilfance due par les in- rance n'ell pas immédiatement émanée fér;e11rs à leur fupérieur, les droits fpi- de Jefus-Chrill : comme donc ces deux rituels, qui font d'inllirution divine, peu- conons fonr fondés for les paroles de l'é– vent ils être foicts à aucune prefcription 1 criture, & qne la jurifdiéèion purement Pour dérruire tous ces atles, qui fontpof- fpirirnelle, anIli-bien que la pu:ITance de téricurs à la bulle de Clément Vil. il ne l'ordinaire, appartient de droit divin aux faut qu'établir deux ou trois maximes évêques, on n'y peut déroger en aucune que nous ne pouvons trop répéter dans le façon. temps où ces quellions d'exemption fe Il n'en ell P" de même du canon 11. préfenrent fouvent , & où l'on voit des du même concile, gui défend la divifion entreprifcs fréquentes fur la jurifditlion des métropoles , pai·ce qne leur érablif– de< évl·ques. Cernent ell de droir politif, & dépend l.a premiere ett, qne l'autorité de< fuc- ind;reae:nent des princes féculiers: En tetfeurs des apôtres• ic leur jurifdic- effet, ne fait· on pas que J'~glife fuivoir http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence