Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

3 85 De la lurifdiélion Eccl/fiafi;que: ; 8 i; autre part. Et ledit lieur évêque du rêts dans le public , & de rolliciter la Mans, intimé , d"autre part : fans que vérification des lettres. Cependant il n"ell: le quJlités puilÎ<nt préjudicier. Après pas imaginable combien ce mépris des que de l\'loncholon , pour lefdites ap- loix & de la difcipline publique, produit pellantes a conclu en fes appellauons; de défordre & de confufion : cJr ces re– & que Poufièt pour l'intimé a été oui. ligieufes s"ttant établies d'abord , fans Enfcmblc Talon pour le procurear avoir pourvu à la fubfilhncedu couv<:nt, gonéral du Roi, qui ,a di'., qu_'il •:agit il fe trouve <]lie quelquefois on y man– d"un appel comme d abus rnceriette par que des chofes les plus nécetfaires à la fœur J\1ogdeleine le l\1aréchal & fœur vie, ce qui arrive par l'ambition des l\ilgdeleine de Lattainville, de la def- religieufes, qui poutfées p>r tous ces dé– ticurion de leurs places de fupérieures, réglemens, n'ont pour principe que l'am– dans le couvent des religieufes Béné- bicion & le defir de commander, qui leur diétines de la ville de faint Calais , fait quitter le lieu de leur profellion pour par le lieur évê<]ue du l'v1ans , & des être fupérieures perpétuelles dans un au– fencences rendues par le vicégerent de tre, ce qui n'arriveroit pas fi la place & J' official du !Vlans , par !cfquelles on les la fonétion de fupérieure étoic triennale condamne de retourner dans leurs mai- & non point perpétuelle , parce qu'une fons & couvens de profefiion ; qu'il ell puitfance de li peu de temps ne feroit pas confiant au fait, que ce couvent de faine li fore enviée. Que c'ell apparemment CJ!ais , a été établi en 1641. par feu par cet efpric & dans la feule 1·ue de com– mcAire E1nery Marc, précédent é''êque 111ander & d'être fupérieure toute fa vie. du Man• , le<Juel y_ avoit commis_ pour que la fœur. le l\1aréchal a quitté le cou– fupérieure fœur Magdeleine le Maré- vent du Ch:îteau-du-Loir , & la fœur chai , & pour ajointe fœur l\lagdeleine de Lattainville celui de Montmartre, 01} de Lattainville ; que la premiere avoic elles obéitfoient, pour venir en celui été religieufe profelfe dans un couvent de faine Calais; ce qui ne ferait pas en– de Bourges , donc puis après elle étoit tcé dJns leur penfée, fi lors de l'écablif– venue au couvent du Challe1u-du-Loir, Cernent du couvent de faine Calais, la & qu'enfuite elle avoir été faite fupé- fupérieure avoit tcé éleétil'e pour trois rieure dans le couvent de faine Calais , ans feulement. Qu'au furplus l'on ne pou– & la feconde étoit religieufe profetfe du voit plS diflimuler, que l'une & l'autre couvent de Montn1artre ; que cet éta- s~éroienr 1nal go11vernées dans leur adn1i– blil1èment avoir été fait d'abord fans let- nithJtion, que le défordre & le déré– tres parentes, & neuf ou dix •nnées après glemenr avoit été ce! , que depuis lenr on avoir obtenu lettres C]Ui avaient été écablitfement, qui cil en 1641. jufqu':l. vérifiées en la cour, qu'il étoit d'une préfent, elles n'avoient reçu que huit conféquence infinie de fouffrir ces for- religicufcs profetfes & fept novices , tes d'érablilfemens , fans lettres dû- lefquclles ·en avaient été retirées par ment vérifiées , parce que des religieu- leurs parens , qui voyant la mauvaife fes ayant une fois planté la croix fur conduite des fupérieures, leur avoienc la porte d'une maifon , & enfuice reçu fait faire leurs vœux & leurs profellions des novices & des profelfes , quand on en d'autres couvens. Que par les in– apporte puis après à la cour les lettres formations qui ùoient entre leurs d'ct;iblilîementpour y être vérifiées, eJle mai11s, il y avait preuve que IJ fœ11r le a peur de les refufer; quelque raifon que Maréchal maltrJitoit fes religieufes , l'on y voie, l'on fe réfout difficilement &que pour quelque faute légere que l'u– d'expulfer des religieufes, quoiqu'elles ne d'elles avoit commife, elle l'al'oit fait fe foicnt établies d'elles-mêmes & de ,·enircoute nue dans lechœurdel'églife, leur autorité privée, parce que l'on ap- la corde au col & tenant des verges préhende de remettre dans le fiecle des en l'une de fes mains. Que tous ces 0 dé· perfonnes confacrées à Dieu , & de fa- fordres ayant excité les plaintes de tou– vorifer l'apollafic & le libertinage. D'ail- tes les reli~ieufes contre la fupérieure , leurs , donnant dans leur couvent droit le lieur éveque du l\1ans y avoit en– d'cutrée à quelques perfonnes puilfJn- voyé de temps en temps des perfonnes ec– ces, elles s'en font des proteéteurs, qui cléfialliques & de grande_piété, _pour y ne manquent pas d'appuyer l.eurs inti!- apporter le r.eiru:de nécelfaire. (,/ue J~ Tome VI. Bb http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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