Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

\'irg;. :. . ...tacid. i J De la Jurifdic7ion Eccllfiajlique.' 14 tuiéOrdir.acio;'lel a~ti.;1:.t ;_q!l,~11 l'.\;1,11~,..! ~~lliq_l,tC'S doi\'fnt être tr2itée~ eoraffi 0 ·~- 11 19 . leci ;iquie.ne ;our de 1anv:er, 1evc- a1r.ar11~: que le~ SS. peres, fuc~e. eu1s que de Clllrtres. & [es officiers, mirent de S.. P1crr~, ~OJvent l_a11fer aux evequS~ en interdu la ville de Mantes , pJrce leur 1urifd1~1on ordmaire , comme qu"on ne leur voulut pas rendre deux Pierre en Jerulalem laiffa prononcer la clercs que r on tenait prifonniers. fen~ence à S. Jacques ,f"f" q••ftro.n< lt- XXIII. Telle était lors la liberté & gabum: & que de leur oter leur _JUrJf– l'autorité de l'églife en tout le royaume di~ion; ils auraient. fu)et ~e ~e plamdre; de France. li.fais depuis le temps que ces allega11s cette maxnne generale , . ciue ar1nes font tombées des mains aux pré- nous 11,expérimento_ns q~e trop vc.:r1_ta– lats, ou qu'ils ont ceffe de s'en fervir; b,le : totus. ordo e~clcji~f!rc.•s confundllur il efl arrivé ce que S. Bernard prévoyait cum fua un1cu1que JUrijJ1c11~ non fervacur. déjà de fon temps: Erifcopalem .,,;üjCtr< ~nforteque_l'on pourro•!penfer,con– auc1oritatem , dum nemo epifcoporum in fiderant ce qui fe paffe 1na1ntenant, q~e promptu.habeatul1:if{;iinjuriasDti. Et que les officiers n'ont voulu pour autre ra1- les olliciers du Roi, pardevers lefque!s fon, emp_êcher les Pa~~s d'entrel'rendre la force ell de:neur<ce, les ayant trouves fur la JUrifd1tbon de l'eglife de Franc~, fans défenfe les ont facilement dépouil- que pour s'en rendre eux· mêmes les mai– Jés des plu; beaux ornemens de leur tres. Mais quoi que s'en fair, nous pou– dignité; n'y i1}'ant rien maintena11t en vons dire J qu,en tous les fiecles précé– féglife de fi faint & de fi facré, où dens, l'eglife n'a pas eu grand fujet de ils ne portent hlrdiment les mains. s'en plaindre. Et l'avocat général Galli , Joan. GalH, en la quetlion 40. a rem.;i;rqué co1nmc une qu.:rll.. 40. chofe que plufieurs etliment pleine de Virgincas aufi div~ contingtrt 'VÎttas: Nonoblbnt les ordonnlnces <les Rois & contre la volonté de leurs l\1Jjellés, auxquelles ils ne rendent pas en celJ plus d'obéiffance qu'à l'églife. Car cette con– fufion que nous y voyons n'ell pas arrivée de bien long-temps : & encore que la chair & le fang ay.enc toujours fait la guerre à l'efprit ,& le monde au roy•u- 1ne de Dieu ; néanmoins ce torrent im– pérneux, ne s'cll débordé qu'au fiecle dernier: car au1>aravanr ce tcn1ps-IJ, 011- tre le conRit de jurifdill:ion, lequel orri– voit quelquefois par caufe de ré•lité ; Les officiers fe portaient volontiers à la confervation des immunités & pri\•ileges des eccléfi•tliques, comme étant le plus beau fleuron & le plus riche de la cou– romie: de façon même qu'en entérinant les facultés des légats des Papes, ils y ont toujours apporté cette modification, de n'en ufer au préjudice des libertés de I' églife Gallicane. Et fi les Papes en vou– loient eux-mêmes altérer ou amoindrir les droiîs contre les anciens cano11s J ils s'y intéreffoient couragcufe1nent, en fai– fant des re:nontrances aux Rois pour les induire à vouloir entreprendre la défenfe des eccléfialliques , & les maintenir de tout !eut pouvoir en leur jurifdill:ion ac- merveille , l'arrêt donné au parlement de Paris, le famedi 9. de feptembre l'an IJ81. par lequel lùt dit , que l'évêque de Chalon ne faifoit à ouir, ne recevoir à maintenir qu'en fa cour fpirituelle il pût connoître d'une atèion réelle , & fut condamné à ceffer dorénavant des em;>êchemens qu'il avait faits fur ce ; & relevé de l'amende que requérait contre lui le procureur du Roi & lepro- cureur de M. de Bourgogne , & pour caufe; &ell, cedit·il, un grand & nota- ble arrêt pour la juriîditèion temporel- le , contre la fpirituelle , dont moult fe font plufieurs émerveillés ; mais non eft mirandum. Car fi le contraire eût été dit~ il eût fallu le Roi & les 3Utres feigneurs temporels aller pl•ider en cour de Ro- me, des rentes, fiefs & feigneuries tem- porelles , qui eût été un très-grand in- convénient. Voilà ce que dit Je.n Galli. Mais fi ceux qui en ce temps-là s'émer- veilloient de cet .lrrêt, revenoicnt 1nain- tenant au monde ; que pourraient - ils bonnement dire, de voir les ufurpations qui fe pratiquent tous les jours par les juges feculiers, non fur la jurifdill:ion contentieufe ; ( car cela femble plffé en coutume) mais d'entrer dans le fanc- ntrr.ôfltr4ff.(t coutumée , comme 6t Je _parle1nent de J, :o '""' d.· ··•:- P Jris l'an 1461. envers le Roi Louis X 1. ~~;:~'<.·:~. ;:~ 1 _:_1:XJ. lui proporant ent~'autres chofes, que p~o ;i, : .,; , 4 .,. 6ono r<gn• & fo6dttonun, les caufes ecck- tuaire, & fouiller jufqucs dedans l'ar- che, connaître du fcrvice divin; de I'adminillration des facremens; des col- htions des bénéfices ; de la profeailijl http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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