Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 6

·~ i. s· De la lurifdi8ion Eccllfiajlique; J tf. Je fpiriruel a~l! moin~s , les évêques que. s'il. y a lieu ~e .Jouer 1~ fitic~ de n'y peuvent rien de pu1ff'ance ordinaire. 1 mlhrunon, ce doit erre en 1 erablitfe– Sed potcjlate apoflo/icâ :. qu1. eis accribui~ nient de la doltrine chrétienne , qu'il tur. Clement. !· in cap. z. de pr1.ben. in 6. eft nécelraire d'apprendre aux enfans • & pltnilu in C!emen. f· in cap. de fappl. ne- pour fa voir ce qu'ils ont à faire pour que p,./. Etant donc certain que la pen- leur falur. Ce qu'on marque fur une fion ell due en tous les deux cas, il n"cll vive écorce, croît avec l'arbre fur le– pas concluant de dire qu'ils ayent plein quel il ell gravé. Aulli IJ foi écrite dans droit en l"églife , parce qu'ils donnent ·Jes cœurs des enfans , s'étend & croît penfion à Aunnd. L'arrêt auffi donné heureufement avec l'age. De 1•ouloir au parlement de Paris, réant à Poiriers, aufli blàmer les repréfenrations , & le qu'ils alleguent pour établir un plein foin que Au1·and a apporté aux procef– droic fur cette même églife, n'el~ pas fions pour faire voir aux. yeux des pe~· confidérable , parce que ce~ arret ne pies '. quelque. chofe qui fe ral'p.ortat parle, fi ce n'eft qu'il ell defendu aux aux h1noircs faunes: cela ell malicieux, prêtres de faire un college dans cette parce que c'ell chofe approuvée en l'é– églife , & la rendre collégiale ; à quoi glife ; en la glofc du chap. cùm duore. ils auroient un notable préjudice & in- de vira & honcfl. cleric. Le fecond con– térêt : parce que le droit de préfenra- cile de Nicée , qui condamna ceux qui tion leur étant acquis & non di·battu , blâmoienr en telles repréfentations, éta– ils auroient droit d'empêcher qu'elle ne blit cet ufage dans l'églife, comme elli~ fût rendue collégiale, parce qu'en ce cas mant que c'ell chofe très-utile pour aider ils euff'enr perdu le droit de préfenra- h foibleff'e des efprics rudes & illettrés, tion , & eût appartenu la nomination au Sur quoi elles agiff'enr aulli puiff'amment, corps du college : en quoi ils euff'ent que les livres peuvent faire fur les ef– reçu un notable préjudice, non pos que prits dottes. Aulli faut-il avouer que ce pour cela ils puiff'enr inférer que l'admi- faifant avec tempérainent, ces repréfen– nilharion de cette églife , la conduite tarions operent des grands effets en nous• cnriere de la paroilîe leur applrtienne , & en arrive comme à ceux lui après même pour ce qui regarde les procef- avoir porté du laurier cru fur a tombe fions & les catéchifmes & autres con- de Damnicus , ce grand efcrimeur à ou– grégJtions dont les moines ne fe doivent trance , fe rrouvoient tous épris d'un de– enrremettre par le chlp. In ecclejiis 1. de fir de combattre. Aulli ayant repréfenré cap. monac. can.juxta Chalcedon. 16. qu•fl. les allions de tant de belles ames, & z. parce que , non docenti.s , fid p/angcn- les remâchant en notre fot1venir , nous tis hahent officium, can. de monac. & can. fentons nos cœurs s'e1nbrafer d'un faint monachos eodem 16. qu•fl. 1. D'alléguer zelc d'imiter leurs vertus, & approcher q.ue Aurand inrrodui(oit des congréga- de leur perfellion. Et ainfi voit la cour t1ons & des confrairies dans l'églife qui que ce ciui a été contre Aurand, ci-def– é.roient inutiles , c'en une accufation qui fus pour ce regard allé(lué ell un effet tient de la calomnie ; parce que chacun purement malicieux , & partant d'un ef– fa1t qu~ les confrairies que les anciens prit qui de même que les araignées con" appel101enr patrias & les confreres patres, verti lîent les fleurs en venin , tourne :!. font des. moyens ttès·~pres pou; .enrrete- blâme&, à _reproche )~~plus fainre~ IJi: 111r )a ,dire~1on p~rnu les chret1e~s ~ & _louables allions. ~t voila pour ce qui re· tels repurcs depms que fa1nt Grcgoire- garde les appellations refpell1ves comme le-Grand les établit en Angleterre, lorf- d'abus. Rene la caufe renvoyée en juge– <iuïl changea celle des idôlafres en des ment, & la requête préfenrée par ledit aff'emblées convoquées :\ la gloire des évêque, pour être maintenu en la jurif– Samrs. Aulli femble-t-il qu'un .;les plus diélion conrentieufe fur les religieux en ardens defirs de l'églife foit d'unir les cas excédant la regle, enfemble <s droits cœurs d.e fe~ enfans..Car comme Io fpiriruels dans l'églife faim Hilaire, _pri– verru unie agit plus p1111Tamment & la varivement au prieur ou à l'abbé.' Or fumée. monte plus d,roit & plu~ haut pou~ ladite caufc ren1·oyée, attendu qu'iÎ lorfqu ~lie en ramJITee ; aufü 1 arde~r ne s agit que de quelques efforts qui ne des pneres perce beaucoup plus plllf- font en effet, que les effets des aioreurs fammenr le ciel lorfqu'elles font unies. refpetlivement con~ues par les p1fties ~ X ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-06] Corpus | Histoire de Provence

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